28 août 2006

LE RAPATRIEMENET AU DESERT DES EMIGRES AU DEPART EST UN CRIME

"Pas d'ombre. Pas d'eau. Pas de nourriture."
Ce sont des choses connues. La chaleur et le froid aussi.
Mais que l'on soit victime de cette invivable nature,
Revenons à l'hypocrisie humaine ayant planifié la bure.
Pour avoir voulu apporter des solutions à leurs maux
Les débiles des frontières disent: le sahara leur est mieux.
La Mauritanie les repoussa quand le Maroc les refoula.
C'est la grande errance qui finit toujours par leur mort.
Ces crimes ne sont pas à leur première fois ni la deuxième,
Et ce qui se repète est instrument d'une grande complicité.
Mais ces "indésirables" qui tombent souvent sous les balles
Dans chaque pays existent où souvent ce sont des gueux.
Que dire que ces pays ont trahi à leurs chansons de coutume
Ils ont trahi à ce qu'ils ont critiqué et obtenu d'autres
Ce sont des milliers de clandestins qui vivent en France
Mais ils ne sont pas jetés dans les mers, ni dans les fôrets.
Car s'il s'agit d'assister les pauvres, ces pauvres au depart
Doivent mériter au moins une petite sympathie......
Ils meurent alors sous les balles, dans les eaux, dans le desert
Les nombres qu'on reçoit ne sont que ce que l'on connait
Et c'est ce qui est moins par rapport à que ce que l'on ignore.
Crions, crions contre les crimes du rapatriement criminel
Qui ne consiste pas à renvoyer les pauvres dans leurs pays
Mais plutôt entre les dents tranchantes du no man's land.
Crions contre les futiles ambassades de ces pauvres
Qui contestent le fait que ces derniers soient de leurs pays
Même preuves à l'appui. Ce sont des humains, des êtres
Des humains ayant droit à la vie. Leur mort est un crime.
Malheureusement ils sont tués chaque jour d'une façon
Ou d'une autre "sans aucune forme de procès" eh la vie.
On a vu qu'à chaque fois qu'un citoyen europeen meurt
A l'étranger d'une mort naturelle ou politique ou autre
On mène des enquêtes infinies de plusieurs decennies
Mais quand il y a un génocide d'émigrés clandestins
L'on se tait sans chercher à préciser les responsabilités.
Crions ces crimes. Dénonçons ces inhumanismes...
On a dit et c'est confirmé que l'homme du sud est,
Sans une grande surprise un éternel enfant, c'est vrai..
Mais je ne suis pas d'accord quand il s'agit de son peuple
Alors crions, crions, crions ,crions, crions les crimes...

LES RAISONS DU GRAND DEPART

"Pas d'ombre. Pas d'eau. Pas de nourriture."
Oui on le sait. C'est connu cet affreux climat du sahara
Mais ce que l'on ignore c'est pourquoi vivre comme un rat
Ou moins qu'un rat qui arrive au moins dans ses aventures
A grignoter de petites choses par-ci par-là le maintenant
" Quant à nous, non, pris entre les dents de la pauvreté
"Assigné à case par des conflits de très grande lacheté
"Dont les raisons échappent à notre innocence, innocents
"Nous étions là souriants: mes parents, mes frères et moi
"Quand deux hommes par le mur ont endeuillé notre joie
"Face à ces êtres chers perdus j'ai gardé le silence affreux
"Mon coeur s'est engourdi. Mes bras las. Mauvais aveux.
"Quoi de plus dur pourrait m'arriver plus que ces crimes
"Ces crimes qui ont rendu ma vie infernale, l'espoir infirme.
"La décision de quitter m'est alors venue. Je dois m'en aller.
"Quitter un Etat m'ayant tout pris et ne m'ayant rien donné
"Dont le souvenir me fait noyer dans les vagues désordonnées.
"Aujourd'hui encore quand je me rappelle de mon petit village,
"Où la politique qui l'a démoli n'a pas installé même un forage,
"Les larmes embrassent mes yeux. Ce départ là, il me le fallait.
"Car désormais il s'agit pour moi d'être un homme ou crever;
"Dans une vie ingrate n'épargnant pas des coups les moins âgés.
"Alors crois-tu que j'aurais ainsi peur de l'océan et de ses vagues
"Ou me plierais devant le chaud et le froid d'un Sahara enragé ?
Par ces questions le pauvre fanatique m'a quitté sans au revoir
Les armes d'idées que je tenais pour le convaincre par déboires
N'ont pu être utilisées. En son âme la crainte n'a plus de pouvoir.
A son avis, il suffit seulement d'aller, d'aller pour l'ultime gloire
Par la victoire sur l'ingratitude humaine et celle de l'affreuse vie.
Si l'homme nage dans l'hérésie, c'est son destin qui le rend impie.
Je me souviens des mots sensés de ce malheureux courageux
Lui qui dépuis des mois je ne sais dans quel océan d'eau, de sable
Aussi vivant ou mort il doit désormais, avec son sérieux, nager.
N'excluons pas. N'excluons pas ces exclus.
Assez ce que l'on a raconté à propos d'eux superflu.

27 août 2006

L'HORREUR, LA FUREUR

Il y a de l'horreur
Voilà pourquoi la fureur
Qui sur toutes les âmes
D'une façon se reclame.

L'horreur engendre le deuil.
La fureur, rupture du silence
Ne craignant rien, de son reveil
Devant la mort éternelle se lance.

Ecartélé entre deux inconnus
L'un ou l'autre débouchant sur l'éternel nid
Enfante dans sa marche la seule gaité
Une chose dont est avide l'humanité.

ETRE OPPOSANT EN AFRIQUE

L'opposition, si elle n'est pas confondue à l'intérêt personnel
N'est pas une contradiction aux intérêts du pays en question
Mais une autre façon de voir la marche vers l'idéal, la nation
Car le but unique est l'essor. Vers ceci il y a plusieurs tunnels.
Ils ne sont pas tous les mêmes. Ils ont leur ordre de mérite.
Certains sont aisés, courts et demandent peu de moyens
D'autres tortueux,durs mais en réussites ils sont doyens.
Ainsi pourquoi un pays bien servi ayant à sa tête une élite,
Ayant convaincu les autres par ses progrès séducteurs
N'est pas épargné par cette raison d'être de la démocratie ?
En plus de ce que jai déjà dit, ses idées sont toujours limitées.
Et puis le progrès d'un pays est un inaltérable puits d'affinités.
Ce qu'on voit n'est pas toujours tout ce qu'est ce pays, le nid.
L'opposition africaine est certes une opposition motivée
Dont les roues se nomment diffamation souvent balivernes.
De ce que l'histoire nous a appris, elle voit ses propres intérêts
Comme de ceux qui étaient opposants et qui nous gouvernent.
Rien que la conquête des arênes et la course à la couronne.
Le peuple qui a choisi souvent dans le sang est ensuite enterré.
Mais il y a une chose qui trahit au choix légitime des urnes.
Cela n'étonne personne car l'homme est de nature hypocrite:
Cette chose est l'éradication de toutes les têtes opposantes
Comme si de l'opposition n'y a que le grand risque de ruines.
L'opposition africaine encourt appauvrissement, sequestration
Emprisonnement, le parti unique fait encore grande profusion.
Pour se voir appauvri, humilié, il suffit par quelques vérités
Dire haut les crimes humains et économiques des leaders
Les services secrêts inscrireront ton nom dans des arétés.
Ainsi prépare-toi aux enlèvements, à ta mort prochaine.
Avec complicité de ceux qui disent t'offrir un droit d'asile,
Asile politique ou asile d'emprisonnement, plus des rimes...
Ainsi va l'Afrique. Ainsi est la politique de serpent de l'Occident.
Une fois tué, on crie aux enquêtes qui n'aboutiront jamais.

LA LAÏCISATION DES MOTS : UNE DES SOURCES DE L'INIQUITE HUMAINE

S'il y a un mal à combattre
Pour éviter l'homme de paître
De l'avis de l'ignorant que je suis
C'est la laïcisation des mots depuis.
Car les mots pour la communication
Sont des élements pour une signification
Par laquelle les hommes se lient, se déchirent,
Souvent s'entretuent au rythme d'une vague lyre.
La laïcisation des mots engendre leur oscillation.
Ainsi d'un seul mot plusieurs crimes, plusieurs biens
Se spécifient de façon confondue cachant des non-dits
Derrière lesquels nos luttes infinies rompant nos liens
Trouvent leur zone de prédilection peuplée d'incendies.
La laïcisation des mots est le détournement de leur sens
Par lequel nos mésententes puisent leur essence...
Prenant pour le maintien de l'ordre le cri des canons
Faisant de la morsure des grands une espèce de bisou
Du démantèlement d'oppositions ou des partis dissous
Non pas le lugubre grondement de l'affreuse dictature
Mais la condamnation de l'homme à sa béigne nature.
Quand on vole le sens des mots pour des non-dits
L'on doit se préparer à des dérives nommées conflits
Car tous les crimes se déguiseront en simple délits
Les vols, les accusations, les crimes de normandie...
Détourner les mots de leur légitime expression
Est un acte où notre monde fait son adhésion
Faisant du non respect du droit de l'homme
L'éradication de la nature humaine des fantômes,
Faisant de la famine et de la pauvrété chronique
Une sanction issue des agissements iniques,
Faisant de la défense de ses intérêts personnels
Celle de l'humanité pleurant des actes criminels.
S'il y a un véritable mal à éradiquer
C'est éviter aux mots de toujours osciller.
Ainsi sachant pourquoi l'on continue de bailler,
Permettre à l'homme de ne plus révendiquer.

26 août 2006

SUITE D'UNE LONGUE LETTRE : L'INCOMPREHENSIBLE

Pourquoi doit-on toujours pleurer ?
Pourquoi cet incompréhensible destin?
Pourquoi doit-on toujours errer et toi à mendier ?
Pourquoi ce sommeil perpétuel et douteux ?
Pourquoi la patience pour changer les choses,
Les doigts accrochés aux grains du long chapelet,
Dissimulant les horreurs que la mine expose

Le mal rongeant son âme intériorisé lançant des vacarmes?
Pourquoi nos rêves meurent-ils à notre désespoir

Toujours sur l'iceberg de la réalité brumeuse?
Pourquoi ce qu'on peut faire en un mois

Mettrait toujours une decennie pour aboutir?
Effritant l'esprit de patriotisme qui

chaque jour perd une partie de sa teneur ?
Pourquoi l'espoir du desespoir a eu raison

Par nos silences lugubres sur l'espoir tout simplement ?
Pourquoi nous acceptions d'assister à l'agenouillement,

Le croupissement de l'Unique Mère par les crimes corrigibles
Le sourire au visage comme une distraction ambigue?
Qu'apprend-on à l'école? A quoi sert notre école?
La dépendance est-elle un signe posititif de développement ?
Le patriotisme est-il un fait naturel ou un champ à cultiver,

Dont les rétombées poussent le citoyen à prospérer?
Y a-t-il unité d'intentions ? Y a-t-il celle d'actions ?
Où va l'argent de l'Etat ? Pourquoi l'on s'apprauvrit du jour au jour ?
Le racisme est-il institutionnel ? Le racisme est-il social?
Le tribalisme est-il combattif ? D'où vient-il?

Peut-on changer les choses acquises de l'histoire?
Voilà bien quelques unes des questions qui brulent mes nuits.
Qui brûlent mes paisibles nuits de repos. Auront-elles de fin ?

Maman tu es un exemple parmi tant d'autres.

Si tu te reveilles de ton sommeil,
Tu peux servir d'expérience pour d'autres.

L'identité des hommes est un merveil.
La béatification est fruit du travail,

De la persévérance, tous nourris du bon sens.
Comme la dignité est aussi le fruit de ce qu'on fait d'honorable

Et non de nom ou d'ascendance comme on le prétend.
C'est une vérité que l'histoire a longtemps prouvé.

Mauritanie, chère maman. Mauritanie souci de mes soucis,
Nous sommes dans un monde où notre étiquette est: pauvres,
Dans un monde qui ne connait des pauvres aucun moeurs.
Nous fumes spoliés de nous mêmes depuis des siècles,

Où l'on nous avait payés contre notre innocence,
Nos sourires et notre hospitalité:
Nous avions cru avoir accueilli les frères,

Soucieux dêtre dignes de nos traditions.
Notre générosité a enfanté alors l'erreur grandiose de l'histoire,

L'irremediable erreur dont les maux nous guettent encore.
Depuis nous nous sommes retrouvés dans l'immonde

Où l'indignité nous inonde de toutes les secondes.
Nous nous sommes retrouvés dans le regrêt

Le regrêt de nos propres agissements.
Nous ne pouvons pas dire que nous n'en savions pas quelque chose.
Conscients de ce que leurs actes premiers voulainent bien dire

Mais nous nous sommes laissés faire ivre d'une générosité
Une générosité qui de l'autre est inconnue
Puisque nous étions civilisés, disaient quelques uns
C'est là l'explication de notre passivité initiale.
Il s'est avéré par rapport à ce que nous avions cru

Que les deux intentions étaient contradictoires.
A quoi sert la resistance quand le combat est gagné?
A quoi servent les resistances mêmes glorieuses

Du moment que nous fumes pris au piège?
Engloutis jusqu'aux cous et que la victoire

Cette victoire éternelle issue de la trahison leur était revenue?
Ils ont peint sur la face de l'histoire la précisosité de leur esprit,
Que pouvons-nous leur retorquer que d'admettre

Admettre cette ignoble vérité qu'on croit sans identité.

UNE LONGUE LETTRE...

Mauritanie, chère maman. Mauritanie, rêve de nos rêves,
C'est au fond des cités bénies d'ailleurs en pleine detresse,
Que le devoir déguisé en envie m'est venu de te signifier mes sagesses.
Des sagesses, peut-être élementaires mais nourries d'un amour sans trêve.

Entre le jour béni d'une telle révelation et celui de tenir la plume,
Il n'y a pas que des mois mais bien des années, voire des décennies.
Les raisons d'une telle passivité dans laquelle je me voyais condamner,
Loin de pouvoir être citées toutes, se resument à l'âge d'innocence,
Où je me contemplais pris entre les dents tranchantes du destin,
Le coeur braqué sur ton sort, l'esprit aux prises d'une avide curiosité,
Une curiosité, par qui je me sens, capable de te servir aujourd'hui.

Maman, je n'ai jamais perdu de vue de ton sort, abominable sort
Sort que l'Histoire reserva aux gravats de ses crimes passifs.
Comment le pourrai-je conscient que des vies se trouvent à bord,
Des vies innocentes, des vies tristes, des vies absorbées, oui des...
Je fus ainsi pendant des années, fier d'être à toi, foi en ma dignité.
J'ai tenté de remodéler un destin dont le scénario revient aux Cieux,
Courant sans savoir pourquoi. S'asseyant sans petit souci à l'esprit.

Soucis de grands pièges de la vie obscure, mystérieuse et occulte.
Mais quand la conviction est là, plus de doute pour l'âme:
Mes ambitions m'apportent comme les vagues par les typhons.
Mais puisque je n'arrivais pas à te servir comme le ressentait mon coeur,
La course poursuit son chemin avec divergents moyens et méthodes.
Voilà comment j'ai aimé tout, convaincu de te servir au moins par un.
Mais puisque tu consens avec moi ton enfant chéri,
Que ce qu'on a voulu n'a pas toujours été ce qu'on a eu.
Et que c'est ainsi que Dieu nous devance de ses inaltérables largesses,
Chère maman, vois en ce mystérieux silence un destin bien admis.
Il ne m'est point de honte si devant Dieu je fais allegeance.
Car agissant ainsi mes pas avec les vôtres ont fait même cadence.
Je ne me culpabilise pas non plus si je vous demande pardon
Car en réalité c'est ce que j'ai eu de toi comme un ultime don.
Maman, comment te parler sans vibrer ? Comment te causer sans pleurer?
Car il ya deux choses que l'homme de tous les cieux memoriserait:

L'amour et la haine. Tu ne m'as pas haï et pourquoi te voir errer?
Aujourd'hui j'ai tenu à te causer,

J'ai tenu à te parler d'un monde ambigû qu'il ne paraît
J'ai tenu à échanger bien d'idées avec toi,

Ce sont des idées adolescentes Maman,
Mais sincères, fruits d'un arbre nommé Coeur,

entretenues par une sève dite amour.
Et puisque tu es consciente d'une telle vérité et sachant que tu les lirais
Et moi confiant de ce que je te formule qui n'est pas tout à fait nul
Je te demande pardon si même un seul mot de cette lettre

Comme il est de coutume agit contre ta mine d'Eden.
Mon intention ici est de te servir, de rappeler ton unité sacrée,
Il se pourra bien que la langue dont je me confie,

Carrefour des sans-abris, pour te signifier mes sincérités,
Et qui m'est une langue étrangère,

Dont la maîtrise reste encore à performer,
Exprime ces rêves d'une façon contraire

A ce que je crois vouloir bien te dire.
Et si tel serait le cas, chère maman,

Je te prie de bien vouloir m'en excuser.

Ma présente lettre est un avis, un avis par rapport au présent, au vécu,
Un avis de ce que j'ai vécu, de ce que j'ai connu oui de ce que j'ai appris.
Maman le bilan n'est pas facile à nommer, oui ma parole est entrecoupée.

19 août 2006

AUX INNOCENTS DE KANA

Ils étaient là entassés les uns sur les autres comme des indésirables
Ces êtres si chers ayant la vie de cette façon affreuse, abominable.
Rien que d'enfants et de femmes aux allures pâles teintées d'espoir
Qui par la voix de l' inconnu, de l'insu et de l'incompréhensible
Ont rendu les âmes par l'hypocrisie humaine rêvant de gloire,
En semant le desespoir, criant la grandeur par l'inadmissible.

Ils étaient là. Je les revois encore le petit sourire au coin des lèvres
Ils dormaient sûrement les membres tendus comme un pieuvre,
Elles avaient sûrement le programme du lendemain ces innocentes
Quand des cieux ils furen trahis par les flammes troublantes.

On les avait superposés les uns sur les autres comme des habits sales
Au chevet de l'infatigable blanchisseur humain de ces taches pâles.
Quoi vous dire que jamais les mots ne peuvent décrire cette mort,
Cette pirogue horrible parmi tant d'autres d'apocalyptique sort.

Ils ne savaient pas. Ils étaient innocents. Ils dormaient sûrement,
Quand des cieux si proches, on a vomis sur ces espoirs
Pouvant peut-être faire de demain une grande gloire
Des flammes dont ils opnt l'habitude de contempler fièrement.
Les voilà. Qui sont-ils aujourd'hui. Grand jour de deuil
Dont les maux ne peuvent être contenus dans aucune feuille.

D'autres pères ont assommé d'autres enfants, trahison de l'histoire
Donnant à leurs enfants ainsi un sujet à saisir dans leur mémoire.

La tristesse, la peur qui peuvent épanouir sur leurs figures jeunes
Est une critique, une offense passive de ces solidaires aux actes,
Aux crimes de leurs faux parents faisant de la mort une aubaine,
Confisquant les usines des roues et les roues de la vie. Quel impact!

Ces femmes à l'âge mûr de procréer, ces enfants rêvant un autre air,
Les voilà qui sont-ils aujourd'hui, jour de deuil, jour de penombres
Où l'oeil nu des sages s'arme des larmes de régrêt et des ténèbres.

On a mis en berne les tristes mines. Ainsi les sourires se sont éclipsés.
Les animateurs volontaires des maisons où ne règne que le deuil
Ne sont plus. La vie s'arrette. On ne peut plus voir de merveille.

Je les revois encore les membres bien raides indexant les cieux.
Mais pourquoi cette éternelle accusation me demandant un enfant,
Ne sont-ils pas morts avec ces mains ensanglantées poursuit le curieux
Les têtes éclatées par du béton dur, les cerveaux tremblontant ?
Oui ils sont bien morts les enfants de Kana, les enfants de la vie
Ces actes, ces crimes, ces assassinats sont l'hypocrisie des impies.
Notre monde pleurera pour toujours. Ce monde, oui cette épave.
Les enfants de kana, l'enfance universelle porte au coeur cette peur
Le souvenir d'un fardeau que la justice actuelle appelle prix de la guerre.


13 août 2006

A MA MAMAN

Quand ton nom vient dans cet infatigable esprit
L'envie me permet ainsi d'harmoniser les mots
Dans lesquels de beaux souvenirs sont écrits
Relatant le paradis du passé ou du présent les maux.

Maman quand je me rappelle de toi, de tes dons,
Allant et venant, rien que pour nous bâtir un mont,
De tes sourires inséparables, de tes douces mains,
Tes doux et reticents mots qui tantôt à mon attention
Chassent toutes ces mauvaises et bouleversantes confusions,
Tantôt prennent ma tête rêveuse dans leurs entrailles
Sentant sur mon corps souffler l'air d'un invisible éventail,
Je me disais, eh Dieu, que ce bonheur aie d'autres lendemains.

Maintenant que je suis loin de toi, de tes sagesses
Par lesquelles ici aussi je propage tes largesses
Souvent souriant;Souvent le visage serré des soucis
Je me demande d'où peux-tu te retrouver ces temps-ci
Toi dont les mains ont toujours quelque chose à accomplir.

Quand cette envie qui ne me quitte jamais de rimer les mots
Que ton souvenir, comme autrefois toi-même, me fait cadeau,
Maman les larmes me viennent aux yeux ivre d'envie de te voir.
Je me dis: la pauvre me suit toujours pour cette vie une gloire.

En toi, mes vers ont trouvé une espèce des roues
Sur lesquelles elles roulent avec un air doux.
Je me demande comment peut-on rouler ainsi
Sur un terrain caillouteux de la vie
Sans se faire mal au dos des secousses
On me répondit qu'une mer est une grande mer
Portant sur son dos sûr une pirogue chère
Qui glisse doucement sans mal ni bruit.
Ainsi j'ai conclu: je ne suis que ton fruit.

NE ME CONTE PAS L'HOMME

Ne me conte pas cet affreux âge
Où l'homme indigne de ses aïeux,
Ne se soustrait plus de ses crimes par un adage,
Ses aïeux, par qui, il a réçu ce monde de mieux.

Ne me dis pas encore plus sur cet être mystérieux
Moi que les soucis ont rendu, ces temps, moins curieux.
Car quoi que l'on formule, il reste toujours le même homme
Qui n'a rien de particulier que son caractère fantôme.

Car que peut-on dire de vrai sur cette créature ambigüe
Qui dans touts ses entreprises, se prend en otage,
Dans ces pertes , il se montre toujours en véritable mage.
Laisse-moi me reposer des aventures de cet inégalé dépourvu.

La nature se sentirait mieux si l'Homme était absent,
Bien que le Maître de cieux se montrerait encore réticent.

Là où l'homme vit, tout ce avec lequel il fut créé
S'éffrite pétit-à-pétit au point qu'il cherche à s'en méfier.

Il s'est approprié ce monde
De son sang ainsi il l'inonde.
Rien que par l'amour des conflits
Rien n'est désormais vu de délit.
Car des grands ces crimes viennent
l'intérêt, l'amour de rester grand,
Choses à garder qu'en gardant son rang
Se conservent par la haine.
Ainsi le monde est devenu celui du deuil
Ne sont éphémères que les merveilles.
D'où va l'homme l'on me demande souvent
Il va sûrement, rétorqué-je, devant....

LES DEMONS AYANT SURVECU A L'HISTOIRE

Racisme, ethnocentrisme, tribalisme, ces cannibalismes
S'entendent sur leur hypocrite isme, refrain d'égoïsme.
Des mots inventés et executés par toujours ces hommes.
S'ils ne font pas des autres des démons, ils en font des fantômes

Ils persistent, ces crimes qui n'ont de fidèle rime
Que l'exposition sur les faces de tristes mines.
Dépuis des siècles, on a cherché contre ceux-ci des solutions.
S'ils sont encore là ce qu'ils ont survécu aux grandes abolitions.
Ce n'est pas parcequ'ils ne font pas leurs génocides
Mais puisque ce sont les faibles qui subissent le sort
Les procès honteux sont abrégés à de simples suicides.
Ainsi dans leurs coins aménagés, sans souci, ils s'endorent.

Ils tuent par leurs armes sophistiquées
Qui, des inhumanismes, furent confisquées.
Ils se peuplent de ségrégation et d'inanition
Imposant sur l'ordre de Dieu, d'autres notions
Causant à l'humanité l'éternelle émotion.

C'est ainsi que nos confrontations qui ne sont qu'affrontement
Sous la version de guerre inter-états, guerre civile, enlèvement
Portent d'une façon ou d'une autre le cachet d'un de ces démons
Dont on a l'habitude de qualifier de guerre d'intérêt ou de réligion.

Le lois dont on s'est fixées soi-même se sont volatilisées,
Elles ne sont que vils écrits dont les puissants ont canonisé.
Partout le mérite est confisqué. La révolte matraquée,
Le grand véhicule nommé Etat est conduit dans le bourbier.
Rien que des cris, de grands projets nourris de grandes ambitions
Mais puisqu'on est dans le bourbier, ceux-ci ne sont que confusions.

Racisme, éthnocentrisme et tribalisme sont des cannibalismes
Dans lesquels les maux de l'Histoire ont toujours eu leurs raisons
Ils sont prêts à tout accomplir même les cruelles pendaisons.
Ainsi si l'homme ne confond pas les choses il dira simplement fascisme

06 août 2006

LA GRANDE MARCHE HUMAINE

L'humanité est une grosse machine en marche,
Qui des Cieux a réçu l'évolution comme loi.
Ainsi naître grandir et mourir nous sont une foi.
Quelqu'en fusse son sort: courageux ou lâche
On ne saurait s'en dérober à cette incontournable.
Voilà comment l'homme ne saurait baisser les bras
Face à lui une vie qui coule et qui toujours déclara:
Je suis une machine qui roule. J'écrase les irrecevables.
Car en vous hommes une loi de Dieu est bien écrite.
Ce qui a fait de moi et la mort des moments de culte.
Je marcherai à ma façon car c'est ce qu'il faut
Hommes, vous êtes mes roues vers le lieu de dépot.
Vous porterez sur vos épaules petites et légères
Ma charge lourde n'ayant point un caractère éphémère;
sachant même que je vous écraserai de mes forces
C'est le prix qu'il faut payer pour que tu naisses.
Toi, moi n'obtemperons tous qu'au Maître des cieux.
Vous vous entre-tuerez dans tous les lieux.
Vos dignités seraient exposées à toutes les faces.
Vous haîrez les guerres, les conflits, les tortures lasses.
Qui ne sont que des leçons dispensées par Dieu.
Mais comment le savoir consumés par ces grands feux.
Il vous faut la mort à votre poursuite pour ce futur.
Tu es mes roues. Les maux sont les vôtres, Être dur.
Aucune Histoire n'ignore les luttes de tous les temps
Celles d'aujourd'hui, Homme, ne sont que, d'antan,
Une version adaptée à votre temps, votre memoire.
Car le monde est condamné à évoluer de toute façon
Les besoins, les troubles multiformes sont les bons maçons.
Tu as le devoir et le droit de critiquer, de nier et contester
Mais ce sont des choses qui des cieux sont bien attestées.

LE DESESPOIR

Je suis épuisé. Fatigué. Je n'en peux plus.
Les livres, les encyclopédies, tous lus;
De leurs idées, espèces de matériaux,
Je bâtis des cases pour ces sans-abris
Mais sous leurs peines de lugubre cri,
Ils me dépassent sans un petit mot.
Ils sont les mêmes de Sély à Janério.

Je laisse. Je laisse tomber l'ultime devoir.
La complexité du fait m'ote tout pouvoir.
Laissons la case vide. Je ne suis que rides.
Je ne saurai trouver cette abstraite identité,
L'identité d'une mer instable, qui bouillonne:
Aujourd'hui en festin. Les biens font belle cité.
Demain s'entretuant comme les bêtes d une faune.

Il est là bien portant, le sourire au visage
Comme les mots qui s'enracinent par l'adage.
Il est ici armé de ses larmes bizarres
Au moment ou pour les cultures l'eau est rare.
Je le trouve ici. Je prends note de lui.
le lendemain, on trouve qu'il s'est enfui.
Eternel enfant qui ne vit que d'aumônes.
Ainsi là ou il peut passer il cramponne.

Je n'en peux plus. Fatigué. Je suis épuisé.
Je vais rendre mes souffles, mes derniers.
Il est vrai que le destin est un mûr bien figé
Contre lequel toute vie se verrait écrasée.
Il est vrai que l'homme est destiné à errer
Pleurant auprès des abris ou il peut se reposer.
Il est vrai car bien de grands hommes ont cédé,
Cédé devant l'envie de bien identifier ce fantôme,
Cette épave instable qui remue au gré des vents.


Il est là aujourd'hui. Demain ailleurs ou il se répand.

Il marche, cet être bizarre aux multiples rouages.
Parlant d'une voix de monstre et de vieux demons,
Bâtissant puis anéantissant aux coups de canons
Dissimulant ainsi la trahison de l'ultime serment
Par des rixes, des crimes aux morsures de serpents,
Se réunissant ici, s'entretuant là-bas dans des canevas
Sans tenir autres mots que ceux légitimés par Dieu.
obsédés que par les canons il ferait un espace de mieux.

Chercher à identifier cette étrange créature
Est un crime qui porte la connotation d'aventure.
Car le temps qu'il me faut pour ma vie
Pour cette oeuvre mal'heureuse n'est qu'un répit.