29 juin 2009

MONSIEUR TANDIA, IL FAUT SAVOIR TENDRE L'OREILLE A LA RUE

Lorsqu'on est président, on est président d'un peuple qui nous a élu et qui peut, au temps voulu légalement, nous décharger de la responsabilité suprême qu'il nous a confiée. Il est vrai que ce peuple n'a pas toujours raison vis-à-vis de certaines décisions prises au haut niveau. Mais cela doit-il pousser au tripatouillement forcé de la constitution pour laquelle on a pourtant juré ?
A mon sens, je ne le pense pas. Malheureusement c'est ce qui est en train de se passer au Niger actuellement. Convaincu qu'il s'agit "de continuer à sauvegarder l'essentiel des fondements de la nation et de préserver les intérêts du peuple en toute circonstance", Tandja qui fut plusieurs rejeté et dont la constitution lui donne le pouvoir de prendre des mesures exceptionnelles lorsque le fonctionnement régulier des pouvoirs publics est en danger veut modifierune partie de cette même constitution dont il se sert aujourd'hui pour legitimer son action anticonstitutionnelle. Est-il dans l'illusion ?
En tout cas il ne saura pas dire qu'il ne sait pas ce qui vient se passer en Honduras. Pour le même mobile, Le président Manuel Zelaya s'apprêtant à organiser un référendum constitutionnel destiné à prolonger son mandat a été arrêté puis expulsé vers le Costa Rica alors qu'il. Bien que les réactions sont vives à travers le monde, sa place a été, tout de même, occupée par Roberto Micheletti, désigné dimanche par le Congrès comme président du Honduras.
Seulement, en Afrique ce n'est pas l'exil terrestre qu'on choisit pour les présidents fauteurs mais plutôt l'exil éternel (la mort). Alors à lui de bien tendre l'oreille à la rue pendant qu'il est encore temps. Voudra-t-il vraiment accomplir les chantiers entamés ? Eh bien c'est facile qu'il fraude pour quelqu'un d'autre de son parti.

28 juin 2009

Michael est mort: qu'est-ce que l'humanité retiendra-t-elle de lui ?

Il y a des hommes qu ne meurent pas. Tellement ils ont batti l'exceptionnel dont l'humanité aura toujours besoin. Parmi ces hommes justement Mister Jackson. Au délà des rumeurs qui entourent ses frasques, ses oeuvres musicales et aujourd'hui sa mort essayons de voir ce que l'humanité a pu retenir de cet homme. Musicalemet d'abord sans excès de langage l'on peut cohérer avec beaucoup d'analystes que le monde actuel n'a pas son identique . Le roi du pop par ses pas magiques a hautement accroché la barre. Des milliers des sosies artificiels à travers le monde vivant de cette imitation artificiellement esthétique ne cessent toujours de faire recours à ses clips ou ses photos pour parvenir au vrai. La réalité est que Michael n'était pas seulement Michael, il était également "dangeroux". Cependant humainement et musicalement Michael était déjà mort. Ses frasques morales qui l'ont longtemps maintenu loin des scènes pendant un bout de temps alors qu'on continue d'être fous de lui sont une preuve. Michael a eu du succès, de l'argent de la gloire. Malheureusement il n'a pas pu les utiliser à bon escient. Au lieu de venir en aide à des milliards de pauvres que regorge notre monde à l'image d'un Bill Gate, Mister n'a laissé que des montagnes de dettes. On pleure aujourd'hui sa mort. Mais cela ne sera pas le cas pour la morale, pour cette règle qui dit que pour que notre monde soit melleur, il nous faut beuacoup d'inspirateurs. Michael l'a-t-il vraiment était ?

26 juin 2009

QUI A TUE LE RESSORTISSANT AMERICAIN ?

23 Juin 2009. Nous sommes dans la matinée. Raisonnablement tous les esprits sont braqués sur Dakar où le sort de notre est en train d'être décidé. Mais voilà une nouvelle vient de tomber: un ressortissant américain vient de tomber sous les balles de deux inconnus. Aujourd'hui, si le temps n'est pas de revenir sur la vie exemplaire d'un homme bienveillant au service de nécessiteux, il est tout de même d'une extrême urgence de se poser des questions sur les auteurs de ce meurtre incongru et inopportun eu égard à la situation politique que traverse actuellement notre pays. Qui ont tué Christophe ? Quelles étaient leurs véritables motivations ? Pourquoi lui au lieu d'un autre occidental ? Pourquoi ce jour du 23 Juin ?
Dans notre essai de réponse à ces différentes questions, il n'est pas de notre objectif de dire qui est l'auteur de ce crime. Mais, pour nous, il s'agit plutôt de reperer les quelques pistes que les enqueteurs peuvent emprunter pour mettre leurs mains sur les criminels. Sera-t-il aisé ou possible pour autant pour toutes les pistes revelées ? De mon avis modeste je ne le pense pas. Voyons pourquoi.

*** Le terrorisme

Les menaces terroristes ont toujours plané sur notre pays. L'alqaïda du maghreb en a toujours voulu à nos autorités pour, selon eux, leur connivence avec l'Etat d'Israél. Même si aujourd'hui ces relations sont en éclat, même si l'Amérique d'Obama ne veut plus être en guerre contre le monde musulman, ces menaces continuent de planer sur nos têtes par quelques manières que ce soit. Faut-il alors faire incomber la responsabilité de la mort de cet américain aux terroristes ? S'il s'agit de raisonner en terme des méthodes utilisées ayant abouti à l'assassinat du pauvre, l'on peut bien en voir quelques marques du terrorisme. Mais lorsqu'il s'agit de comprendre le forfait en terme de relations qu'ont les terroristes à l'encontre de nos militaires, l'on peut repousser une telle thèse. Raisonnables qu'ils sont, ils ne peuvent jamais apporter un quelconque soutien, fut-ce politique, à Aziz étant sur la ligne de mire de Sidioca qui exige la dissolution du HCE. Faut-il, par là, tout de même écarter cette piste ? Il serait, tout de même, bien envisageable.

*** Rendement de comptes

Notre société est reconnue par une mentalité: Ne pas se laisser faire. Et lorsque la magie ne perviendra pas à aboutir à la vengeance par manque de moyens ou quelques autres raisons que ce soit, la force en parviendra. Et les crimes relevant de cet ordre des choses ne se comptent pas sur les doigts de la main dans notre pays. L'intransigeance occidentale sera-t-elle alors en choc contre la recherche perpétuelle de facilités mauritaniennes ? On n'en sait pas. Mais ce que l'on peut dire pour le moment ce que l'enquête sur la mort de cet américain peut aussi envisager une telle piste traduite en fait par quelques délinquants. Une question toutefois: la délinquence et le rendement de compte se font souvent en coins cachés et à des moments silencieux comme par exemple la nuit ou le matin de bonheur. Une piste à écarter alors ?

*** Un crime politique

Le 23 Juin au moment où l'américain échouait sous les balles de ses meurtriers, les représentants de principaux protagonistes à la crise mauritanienne se trouvaient à Dakar. Ordre du jour: la dissolution du HCE. Pour les partisans de Aziz, niet. Puisque c'est la seule entité chargée de veiller à la stabilité du pays. Pour ceux de Sidi, pour que la transition puisse bien se passer, et les élections libres et transparentes organiser, cette entité doit disparaître. C'est dans cette lutte d'opinions et de positions que le ressortissant américain était tombé. A-t-il conjuré le mauvais sort ? Si l'on ne saura dire clairement qui saurait être derrière ce crime crapuleux, il est, tout de même, permis d'envisager une piste incontournable: un crime politique. Pour étayer leur thèse et consolider leur position qui sera soutenue incontestablement par l'opinion internationale, on a sacrifié un innocent qui sera d'un pays partout maté par les intégristes et qui, reconnaissant son sort et sa situation dans le monde, envisage rarement des enquêtes infinies contrairement aux français par exemple. Faut-il aussi rappeler d'ailleurs une autre piste: les facilitateurs. En effet les enjeux de la crime mauritanienne sont tellement énormes qu'aucun de nos voisins ne souhaiteraient que nous sombrions dans une situation à l'africaine. En plus de cela, les enjeux diplômatiques avec tous leurs corollaires d'image. Réussir là où d'autres puissants ont échouer force le respect. Kadhafi n'avait-il pas échouer à trouver une solution à notre crise ? Wade n'a-til réussi à faire signer les premiers accords ? Les seconds accords moindres en terme de difficulté ne feraient pas avalanche aux efforts des premiers. Pour cela, faut-il, tout de même qu'il y ait des sacrifices ? Le ressortissant américain a-t-il payé sa vie pour cela comme un mouton qu'on sacrifie pour sauver la vie de tout un empire ?

On ne peut rien dire de clair encore sur toute cette affaire. Ce qu'on sait pour le moment ce qu'avec cette mort la peur qui était seulement ressentie commence à prendre forme. Le retour de démons, la chasse aux sorciers. La peur du silence imposée. Faut-il avoir peur de notre liberté entamée ?

23 juin 2009

AUCUN MAURITANIEN NE POURRA DIRE UN JOUR OU UN AUTRE : « JE NE LE SAVAIS PAS. »

La situation politique qui prévaut dans notre pays actuellement doit nous faire autant des soucis que de distraction. Depuis bientôt une année dans un pays où les urgences deviennent de jour en jour, pourtant pressantes, tout semble rallier avec le statisme. Socio-économiquement comme d’ailleurs politiquement, rien n’avance. Et plus extraordinaire, ce qu’on croit une occasion de dépassement des divergences internes minées de notre pays n’est rien, honteusement, qu’une lutte sans merci d’intérêts personnels avec tous leurs coups insolites. Car, en réalité il ne pourra s’agir que de cela lorsqu’on persiste à camper sur sa position quand pourtant l’avenir de tout un pays est en jeu. Les accords de Dakar I qui avaient ravivé les espoirs de tous les mauritaniens espérant une avancée vers la sortie de crise, ont été en réalité, par un Dakar II, une occasion pour certains de nos politiciens de gagner du temps afin d’activer leurs machines de machination et de manipulation. Ce qu’ils auraient pu faire lorsqu’ils étaient au pouvoir, ils veulent le faire aujourd’hui en tant que contre-attaque à des tactiques surannées déjà mais toujours à jour par les faits ; lesquelles tactiques peuvent se résumer ainsi : « Tu m’as dépossédé injustement du pouvoir, moi aussi je ferai tout pour que tu ne l’occupes pas.» Cette obsession dissimulée et mal déguisée nous amène alors à Dakar II. Sidioca décide de signer sa mort du champ politique mauritanien mais à une condition : que le haut conseil d’Etat (HCE), symbole de puissance de Aziz, susceptible d’assurer à ce dernier une victoire frauduleuse des élections prochaines, soit dissout. On comprend de là pourquoi le silence d’autres partis d’opposition qui ne voyaient pas déjà de bon œil la participation des militaires à ces élections. A l’heure où je vous soumets ces écrits, une entente n’est pas encore trouvée à Dakar entre nos protagonistes. C’est dire qu’à seulement quelques trois semaines des élections du 18 Juillet, tout concourt à soutenir, qu’à défaut d’un nouveau report, on risque fortement de nous revoir replonger dans une autre crise qui serait due cette fois-ci à une éventuelle contestation des résultats issus des élections impréparées ou/et mal préparées. Car avec Dakar I et II maintenant, l’opposition consciente que son intransigeance pouvant toujours apporter ses fruits ne se laissera pas faire par quelques manières que ce soit ? Passera-t-on au bâton à ce moment ? Et que fera la communauté internationale sous la pression des ONG, ces espèces de croc-en-jambe?
Preuve que notre pays n’a pas encore fini avec ses démons. Rien que des regrets. Nous n’avions pas pu manager notre apprentissage de la liberté. Nous n’avons pas perdu seulement du temps, à un moment où pourtant une petite seconde de près compte, nous avons aussi perdu beaucoup d’énergie et en ne cessant de nous ridiculiser face à tous ceux qui nous défiaient. Pire encore, chaque jour, avec cette crise qui s’annonce sans fin, nous ne cessons de perdre petit à petit notre souveraineté. Partant, qui dit que les intrus n’ont pas pris déjà place parmi nous. Rien que la peur dans la conscience de tout mauritanien susceptible de prévoir à partir des faits actuels ce qu’il pourra en advenir dans le temps. Bien que beaucoup d’entre nous le contesteront par complexité aujourd’hui, la Mauritanie, en réalité, n’avait qu’un seul homme, en l’occurrence O/ Taya. Après lui le chaos s’est instauré.
Et puisqu’il est encore temps de le dire, il faut le dire haut et fort pour que toute la Mauritanie l’entende et plus particulièrement la jeunesse mauritanienne. Pour que demain, aucun d’entre nous ne dira « je ne le savais pas ». Notre pays vit aujourd’hui le chaos, œuvre des irresponsables. Les protagonistes qui s’entretuent pour le pouvoir ont déjà fait leur temps pour la plupart. Nous, en tant que jeunes, parions que nous n’avions rien appris d’eux qu’hypocrisie, démagogie, mensonge et manipulation. Ce qui caractérise les années des indépendances en matière de développement l’est encore aujourd’hui. Nous continuons de souffrir des maux qui n’existent presque nulle part ailleurs aujourd’hui. Nos leaders n’ont pas assuré leur temps. Ils sont entrain de compromettre le nôtre. Occasion pour nous de contester cette imposture. Occasion pour nous jeunes de nous unir et de constituer une force influente contre ces apprentis politiciens. Déjà, le clan des intellectuels sur le net ne cessent d’œuvrer en ce sens en essayant de faire leur mieux pour que le mauritanien voit clairement. Mais conscients du taux d’analphabètes incroyable de notre pays, l’on doit reconnaître que leurs actions resteraient limitées. Voilà pourquoi sur le terrain nos manifestations pacifiques doivent être permanentes. Voilà pourquoi sur le terrain par notre union nous devrons neutraliser les forces nuisibles à notre pays. Car le temps, avant tout, n’est pas d’affirmer qui chacun de nous soutient, c’est plutôt celui de défendre notre Mauritanie de demain, en un mot, notre avenir.

22 juin 2009

QUI POURRA SAUVER LA MAURITANIE DE TOUS CES DEPREDATEURS, LE PEUPLE LUI EN SERA ETERNELLEMENT RECONNAISSANT ?

Dans les années 60 quand Lumumba et Kaza Vubu n'étaient pas parvenus à s'entendre pour l'intérêt du Congo, un homme patriote, Mobutu, était dignement intervenu pour sauver son pays. Même s'il avait exagéré par la suite, son acte était plein de sens et avait sauvé son pays même si c'était de manière temporaire. En 2005, quand les coups d'Etat qui allaient tôt ou tard confisquer la souveraineté de notre pays ont commencé à se multiplier, des hommes de bonne volonté s'étaient soulevé pour mettre un terme au long règne de O/Taya. Quel mauritanien n'avait pas poussé un immense ouf pour Ely, devenu depuis lors un certain papa de tout un peuple. Mais presque quatre ans après, ces militaires sauveurs, ont prouvé que toutes leurs actions d'hier à aujourd'hui n'étaient en aucune manière dicté par un quelconque amour pour la Mauritanie. Eux qui se disaient secoureurs n'étaient en réalité que des carriéristes télacommandables. Sidi qui était leur main droite, une fois qu'il a franchi les lignes rouges de leurs intérêts, fut incroyablement écarté du pouvoir. Depuis rien n'avance. De jour en jour notre souveraineté ne cesse d'être remise en question. La Mauritanie, certes depuis 1960, n'était reconnue pas par quelque chose qui pouvait toujours brandir son nom dignement. Mais elle était, tout de même, d'une manière ou d'une autre, respectée. Nous étions divisés certes à l'intérieur mais jamais l'étranger n'était intervenu de quelque manière que ce soit pour nous régler nos différents. Aujourd'hui O/ Taya nous manque. La démocratie qu'on croyait porteuse de bonheur n'était en réalité que le présage d'une époque que tout le monde regretterait. Est-ce que parceque nous ne savons pas être libres ?
En tout cas avec l'actuelle crise qui a privé notre pays d'un président depuis bientôt un mois, il y a lieu d'avoir peur. Les institutions d'Etat sont bloquées. Les élections qui devront se tenir le 18 Juillet et qui ne sont pas toujours préparées, risquent fortement d'être contestées par les mauvais perdants de demain. Ce qu'on cherche à éviter aujourd'hui en cherchant à résoudre les divergences actuelles d'intérêt, risquen fortement de se reproduire demain. Il y a, alors, lieu de chercher l'oiseau rare et patriote qui mettra fin à cette guerre d'intérêts où le seul perdant est l'Etat mauritanien. La patrie est en danger. Il faut la sauver. Mais qui peut vraiment la sauver ? Le peuple, je n'en pense pas, lui dont la majorité ne sait même pas ce qu'il est en train de subir. Un autre militaire ? A moins que ce soit un étranger, car seul Aziz avait cette carrure. t qui peut hasarder s'en prendre à sa "propriété" sans qu'il ne le dépèce en cas d'échec.

Pour que Ben Bongo perdure au pouvoir, il lui faut consolider la démocratie participative et se lancer dans des grands projets d'investissements...

Ah que les présidents africains sont forts souvent...41 ans de pouvoir .....E, E, E, EEh EEEEh ! Mais après tout il y a l'évolution naturelle des choses. Heureusement pour nous. Bongo est aussi mort. On a trop pleuré en pleurant mais aussi on a trop pleuré en riant. Enfin que le Gabon aurait une autre pensée, un autre cerveau. Seulement que cela ne soit pas la continuité de ce qui est passé. Malheureusement ce qui est bien évident. Bongo a donné à son peuple ce qui a manqué à la plupart des pays de l'Afrique centrale autrement dit la paix...Et comme on dit en Afrique tout viendra de la paix... Alors on se prépare pour Ben Bongo. Oui pour Ben Bongo, car il sait comment son papa a duré. Mais seulement pour que lui, il puisse durer, il lui faudra s'adapter à ce monde. Par exemple faire tout ce que son papa n'a pas oser faire. Autrement dit mettre en jeu son pouvoir. Mais comment ? Une inspiration: le Maroc de Mohamed VI. Avant le règne de ce roi que je respecte beaucoup, beaucoup des choses faisaient mal aux marocains. Mais à l'image du grand changement qu'a connu l'Amérique d'Obama par rapport à celui de Bush, celui-ci a marqué une tournure extra-ordinaire qui n'a pas manqué de consolider son image dans les coeurs de tous les marocains. Et oui c'est bien cela. Aujourd'hui ayant accompli ce qui est son devoir, il a la conscience tranquille car son pays est civilisé. Contrairement à la Tunisie où Ben Ali a peur voire même trop peur. Alors Ben Bongo aussi peut aller dans ce sens. Et pour qu'il puisse vraiment gagner la patience des gabonais, il doit non seulement consolider la démocratie mais aussi et surtout se lancer dans des grands projets d'investissements pour redynamiser et diversifier l'éconmie gabonaise....Par là il peut faire autant que son père en règne...Seulement pas plus de deux mandats..Et bien oui car le peuple grandit aussi.... c'est ça la vie.

Sidioca a besoin d'un choc psychologique, il ne manquera pas un électrochoc...

Que ce monde est bizarre. Partout, des gens qui ne voient pas loin que le bout de leurs nez. Cette semaine j'aimerai vous entretenir de l'affaire dite Sidi O/ Cheikh Abdallahi, ce pauvre ancien président mauritanien extra-ordinairement deposé le 06 Août dernier, redevenu par compromis président sans présidence ou simplement, disons, président en congé forcé. Au début de tout cet imbroglio politique, j'étais pour lui. Quelques soient les circonstances de son ancienne élection, par fraude ou non, il symbolisait, tout de même, officiellement le premier président démocratiquement élu de notre pays. D'ailleurs il n'a pas manqué de soutien en ce sens. Mais seulement voilà, il est en train de foutre en l'air toute la confiance qu'on avait placée en lui. Il pouvait ne pas gagner ce qu'il a pu gagner comme honneur des accords de Dakar. Mais quelle surprise de constater, face au blocage de l'application de ces accords, dû à lui bien-sûr, que l'intérêt de l'Etat mauritanien ne prévaut rien chez lui. N'a-t-il pas encore fini de s'émouvoir ? Voudra-t-il montrer qu'il est un homme puissant ou du moins un politique de grande carrure dans ce rapport de forces qu'il continue de brandir ? Serieusement poursuivre en ce sens c'est perdre de vue, qu'en politique il est bon de tâter les pouls du peuple. Et de l'expérience de ceux qui connaissent bien notre peuple, même en cas de refus catégorique de la dissolution du HCE qu'il exige aujourd'hui, Sidi ne peut rien faire d'apocalyptique. Simplement, ce qui compte pour lui c'est lui. Il pense aussi par la dissolution du HCE, il barrera la route à Aziz c'est perdre de vue, qu'Aziz est toujours président et que toutes les institutions du pays fonctionnent aujourd'hui sous son ordre. Ne pas respecter sa parole est un défaut majeur en Mauritanie surtout lorsque la vie de tout un pays est en jeu. Après avoir alors perdu le pouvoir, Sidi est-il entrain de perdre sa legitimité et la confiance que le peuple place en lui ?

Etre de pays comme la RD...est une honte....

Décidement, il y a des gens qui ne pensent pas. Hier sortant d'une conférence, deux badauds indolents m'avaient subitement arreté. Et l'un deux de me crier " c'est quoi tu as écris à propos de notre soeur, malheureux vivant dans des bicoques ?" Et l'autre de poursuivre "aujourd'hui nous allons te dépecer comme un mouton de la fête des moutons". Serieusement dans tout ceci je ne comprenais rien. J'ai juste fait sortir mon pauvre stylos et de leur menancer que je n'aurai aucune pitié de l'enfuir dans l'estomac de l'un deux. Heureusement, puisqu'il s'agit d'un quartier chic, voilà que la police arrive. Les deux salopards ont pris la fuite. Et quand je suis revenu sur moi-même je me suis posé des questions. J'ai trouvé que je connaissais l'un de deux si ce n'est pas tout simplement les deux. Des anciens ennemis à propos d'une ancienne affaire. De mon côté serieusement j'avais completement oublié toute cette histoire tellement qu'à l'époque elle comportait beaucoup de futilités et moins d'enjeux pour moi personnellement. Seulement je me suis mais séreieusement ces gens là n'ont pas honte. Si moi je vis dans des bicoques comme un malheureux pauvre étudiant tout en restant digne de moi, cela ne vaut-il pas mieux qu'eux qui ont deserté leur pays à cause de la guerre, de la famine et des épidémies les plus originales et sans précedents dans l'histoire de l'humanité ? Cela ne vaut-il pas mieux qu'eux qui ne survivent que des dons des ONG qui trouvent d'ailleurs leurs raisons d'être par leur présence massive ici au royaume. Ainsi reflechie, ainsi tenue. Le surlendemain voilà que je rencontre l'un de deux badauds. Je n'ai pas hésité. Je l'ai interpellé et puis j'ai craché toutes ces vérités sur sa sale figure.
Et j'ai fini par lui faire raisonner en lui disant: " pauvres, occupez vous à pouvoir rester enfin chez vous au lieu de passer tout votre temps à faire des luttes qui seraient inutiles pour des affaires sans importance majeure, lesquelles luttes pourtant utiles à protéger votre pays de petits pays comme le RW..... Certes moi je suis malheureux comme vous le dites mais tout de même si je vis dans un "bicoque" au moins c'est parceque je ne suis pas venu au Maroc pour mourir ici... Quant à vous, votre tsunami vous a fait approprier tout un quartier vivant que de dons....pauvres, n'est-ce pas une honte ça....?Tournant son dos, je me suis aperçu que le pantalon qu'il porte déjà a un gros trou par derrière. Ce qui m'a poussé de lui dire auriez-vous besoin monsieur par hasard de tous les tailleurs du royaume pour qu'on vous aide à reparer votre pauvre pantalon fatigué de votre paresse ?

06 juin 2009

On ne récolte que ce qu’on a semé

Quoi de plus difficile si ce n’est tout simplement impossible que de se trouver une petite chambre à habiter à Sidi Moussa, un des quartiers populaires de salé lorsqu’on est africain et qu’on a la peau noire ! Quoi de plus complexé sur la route que d’oser se mettre devant un groupe d’enfants marocains lorsqu’on est africain de peau noire et surtout quand on est un peu moins bien habillé passionnément ! Quoi de plus extraordinaire que d’entrer subitement dans un café d’à-côté après une longue marche pour avaler un verre d’eau ! Quoi de plus onirique que de penser trouver facilement un stage non payant, pourtant, dans une entreprise marocaine quelconque lorsqu’on est africain de peau noire et de surcroît lorsqu’on n’ait pas un bras-long !
Dans la plupart de ces cas cités, l’oiseau à abattre est toujours cet hôte qui s’adonne à des comportements irresponsables. Le mot est lancé : il est impoli ; il est raciste. Souvent l’on se contente juste de s’étonner en ouvrant la bouche grandement puis clamant subitement « jamais je ne resterai dans ce pays ».
C’est vrai. On a raison. « L’africain » a raison de réagir ainsi. L’hôte n’a pas raison. Il n’a pas raison d’agir ainsi surtout vis-à-vis d’un autre africain, vis-à-vis d’un étranger en un mot de son frère. Il n’a pas raison de généraliser le cas d’un « africain » à tous les autres. Tous les africains ne sont pas quand même des mendiants. Tous ne sentent pas mauvais quand même. L’hôte doit, par contre, être aimable, hospitalier et juste. Il doit juger chaque « africain » par ce qu’il est, ce qu’il fait en ce moment même et là où il est d’ailleurs. Il doit aussi comprendre, même s’il n’est pas contraint, que lorsqu’on est à l’étranger, on est souvent contraint de faire ce qu’on ne peut jamais faire chez soi. Oui il doit le comprendre.
Mais en toute sincérité de ceux d’entre nous africains qui se plaignent de ces comportements à moi, il faut reconnaître que si ces défauts incombent à nos hôtes marocains, la responsabilité revient tout de même à nous qui nous nous en plaignons.
D’abord par mes propres expériences dans certain nombre de pays africains noirs, je peux me permettre de reconnaître en toute honnêteté que le comportement des enfants et de certaines grandes personnes marocains à nos égards n’a rien à envier de ceux de nos propres frères noirs à l’égard de leurs autres africains noirs. Ce qui est grave surtout lorsqu’on est de la même couleur. Mais tant pis. Ensuite que nos propres comportements ici au royaume ont dicté beaucoup de ceux de nos hôtes que nous repoussons aujourd’hui.
En effet trop souvent lorsqu’on fait quelque chose d’irresponsable, on semble le résumer et tourner la page d’une telle attitude déplacée avec ce moment bien précis. Erreur. Car si pour nous c’est passé, pour notre hôte qui parvient d’ailleurs mal à faire la différence entre les noirs africains s’il n’en connaît pas bien voire même très bien, ce comportement déplacé reste pour lui une expérience à faire revivre chaque fois qu’il se retrouve devant un noir.
Nous aimons les facilités. Peu d’entre nous aimeraient s’adonner à des travaux dignes. Alors, ne nous posons pas la question de pourquoi l’on fait de tous les africains mal habillés de mendiants. Ne nous posons pas la question de pourquoi l’on ne veut pas nous engager facilement dans des stages de perfectionnement lorsqu’on sait que certains d’entre nous sont tellement escrocs qu’ils prennent toujours la bonne personne pour conne. Ne nous demandons pas pourquoi l’on ne veut pas nous louer de chambre à Sidi Moussa, lorsque, chaque fois qu’on loge dans une maison notre esprit de société ne cesse d’indisposer les propriétaires de la dite maison par des visites fréquentes, des bruits de musique, des entrées et sorties de putes. Ne nous posons pas telles questions. Car en réalité ce que nous subissons n’est rien que ce qu’ont dicté nos propres comportements. Enfin de compte nous n’aurions récolté que ce que nous avions semé à défaut bien sûr de rien.


Imbroglio politique en Mauritanie : Rien que de politique politicienne

Depuis le 06 Août 2008, la Mauritanie n’a cessé de subir les dégâts d’une politique insolite spécifique dans son histoire même si elle n’est pas sans précédent dans son genre. Plus que jamais, le renversement de Sidi O/ Cheikh Abdallah, président civil démocratiquement élu, dit-on, a fait émerger à la surface les vraies eaux troubles de notre société faites en réalité de dissensions internes fondées sur des considérations spécifiques jusqu’à là, réduites au silence par la peur du bâton, le devoir religieux et l’ignorance voire l’indifférence majoritaire du peuple. Affublés de part et d’autre par des slogans tendancieux traduits en défenseurs de la démocratie et en soutiens à la « rectification » du 06 Août, opposants et partisans du HCE par tout ce qui caractérise leur regroupement en général, par leurs conduites, ont étayé aux yeux de fins connaisseurs de notre pays les divisions que nous avons de plus en plus du mal à dissimuler. Avons-nous vraiment, de bel, échapper d’arriver aux mains après tant de dissensions ?
Le président déchu : Sidi O/ Cheikh Abdallah
Palais présidentiel à NouakchottEn tout cas c’est ce qui semble confirmer la tournure qu’ont prise les événements dans ces derniers temps. Militaire plutôt que politique, accro du pouvoir plutôt qu’autre chose, Aziz a su bien, à plusieurs niveaux, se montrer fin tacticien que ses opposants politiques. Par ses actions, il n’a pas manqué de réduire de jour en jour leur marge de manœuvre. Et ses deux armes de guerre sont d’ordre stratégique. Par son audacité du 06 Août dernier, il ne s’était fait montrer qu’un garant insoluble des intérêts des militaires qui auront sans doute une confiance aveugle en lui. D’où son pouvoir appuyé par son recours aux intellectuels pour assurer sa pérennité à la tête de l’Etat. Ainsi il n’avait pas manqué d’ailleurs d’entreprendre des actions qu’aucun de ses prédécesseurs n’a osées s’y hasarder. C’est le cas notamment, en pleine guerre de Gaza, de procéder à la rupture des relations diplomatiques avec l’Israël. Acte qui ne passera pas inaperçu aux yeux de nombreux mauritaniens et ceci au jour où Sidi devrait être à Nouakchott mais aussi à ceux de nombreux présidents à l’image de Kadhafi. Dans la continuité, il a procédé également, entre autres, au retour de nombreux négro-mauritaniens au rang des militaires hautement gradés. Et dernier en date mais pas le moindre, pour la première fois dans l’histoire de la Mauritanie, un noir est aux commandes de la courte période de transition qui doit déboucher sur les élections de simple formalité du 06 Juin prochain. Et le front national pour la défense de la démocratie (FNDD) dans tout cela ?
Loin de la réalité des champs politiques africains et arabes en général, le FNDD semble nager dans les idées. En effet, la démocratie dont il ne cesse de réclamer aujourd’hui, s’il doit prendre en compte l’histoire politique de la Mauritanie, n’a jamais été une réalité. Dans ce contexte faut-il leur rappeler simplement l’élection de Sidi, ce Sidi dont il réclame aujourd’hui, contre vents et marées, pour un retour à l’ordre constitutionnel ?
Autrefois pion direct des militaires, Sidi avait été utilisé, pour être l’expression même de ce qu’ils voulaient que la Mauritanie soit avec garantie de leurs intérêts indiscutables. Epée de Damoclès qui ne saura être respectée à la lettre par un homme pris en sandwich par un peuple avide de liberté, des politiciens apprentis ivres de contradiction injustifiée, et de la nature même de l’homme susceptible d’adopter un changement à 180° lorsqu’il a le pouvoir. Et tout le monde connaît l’issue : le bourbier politique où nous sommes aujourd’hui et qui s’annonce décidément sans fin à court terme si le FNDD et certains partis politiques resteront campés sur leurs positions intransigeantes de ne pouvoir digérer la candidature d’un militaire quelconque aux prochaines élections.
Général démissionnaire: O/ Abdel AzizCe qui est fait. Aziz a tordu le coup à la constitution à plusieurs niveaux. Se montrant plus realpolitik que ses opposants, il a démissionné formellement mais pas réellement. Le Pauvre Ba aujourd’hui à la tête de la présidence intérimaire n’est rien que l’objet d’un jeu de manipulation consistant à faire adhérer à ses idéaux des négro-mauritaniens qui n’ont pas manqué pendant des décennies de crier leur exclusion. Au moins ils sont temporairement considérés.
Quoiqu’il en soit, deux questions d’importance majeure se posent aujourd’hui : Quel est le vrai souci des politiques mauritaniens depuis tant des décennies surtout lorsqu’on prend compte de la politique prostituée que le pays n’a cessé de subir depuis le départ de O/ Taya ? Autrement dit quelle leçon de morale la jeunesse mauritanienne a apprise de leurs leaders politiques, pour ne pas dire leurs parents, depuis les indépendances ?
A ces deux questions, la réalité du terrain nous montre que le peuple a toujours été au second voire au troisième rang de soucis de nos politiques. Beaucoup de promesses, peu ou pas d’actions. La pauvreté et le désespoir continuent d’assommer le peuple. Les conditions de vie n’ont pas été aussi meilleures qu’il y a quelques décennies ou au moins pour ceux qui ont eu la chance d’avoir un parent occuper un poste clé. Ce qui est, quand même, contradictoire lorsqu’on prend compte le nombre important de luttes qui se font autour de la conquête du pouvoir. Pays arabe et africain, la Mauritanie est un mauvais exemple en matière de développement, malgré toutes ses richesses naturelles, comparée aux autres pays du Maghreb Arabe. Ses enfants n’ont rien appris de moralement bien à leurs leaders. Aujourd’hui, s’il y aura des études sociologues sérieuses, tout montrerait qu’un mauritanien sur trois aurait envie d’être militaire, gravirait des échelons puis se mettrait à la conquête du pouvoir. Mauvaise leçon. Car la question sera alors : A quand la fin de tant des coups d’Etats déplacés et insensés. A nos leaders de savoir alors que les temps ne sont plus à des futilités. Le peuple souffre trop. De ce fait, du travail plus qu’aux coups d’Etat. Nous écouteront-ils pour autant ? Attendons et voyons.

Les comportements et attitudes qui nourrissent nos misères en Afrique

Il est fréquent d’entendre parler ou de voir les misères de l’Afrique mais rare lorsqu’il s’agit des vraies causes qui ont engendré ces misères et qui ne cessent de les consolider quotidiennement. Personnellement, rares sont les pays africains du sud du Sahara où j’ai mis les pieds. C'est dire combien je suis d’une imposture intellectuelle pour me permettre de parler des réalités internes de ces pays, bien que celles-ci ne devraient pas être si différentes de celles du pays d’où je viens, malgré les nombreuses lectures faites à propos et le suivi quotidien de l’actualité de cette partie du continent depuis bientôt deux décennies. Mais, africain que suis, né et grandi en Afrique et ayant vécu près de sept ans avec des étudiants de l’Afrique sub-saharienne de tous les horizons au royaume du Maroc, je peux me permettre aujourd’hui de penser que le pourquoi de nos misères que nombreux d’entre nous ne cessent de se le poser a été plusieurs fois soulevé et répondu par des personnalités intellectuelles et politiques d’autres cieux. Qu’elles soient mal placées ou non, que nos problèmes proviennent de nos cultures ou non, que nous soyons de grands enfants paresseux qui ne veulent qu’être toujours aidés ou non, que nous nous considérions comme des éternelles victimes d’un passé qui ne passe pas ou non, il s’est ensuivi que certaines de ces vérités, avérées d’ailleurs, nous ont déplu et ont débouché sur des réactions déplacées. En effet, il est vrai et indiscutable que les misères de l’Afrique s’enracinent dans les abîmes de l’histoire. Mais seule par malhonnêteté intellectuelle et goût abusé de paroles mielleuses, que l’on ne puisse pas reconnaître la raison de la persévérance de ces infortunes par ce qu’est véritablement l’africain du sud du Sahara lui-même. Est-ce une question d’incohérence entre ce qu’il est et ce qu’il veut devenir ? Peut-être oui. Peut-être non.
Mais ce qu’on peut suggérer pour le moment est que lorsqu’un athlète décide de faire plusieurs longueurs de saut, il est de son devoir de prendre de l’élan. Et en toute sincérité, quel est l’élan adopté par cette partie du continent jusqu’à présent ?
Corruption, détournement des fonds publics, népotisme, démagogie de la part du politique. Indifférence, souvent manque de reconnaissance de son devoir de la part du citoyen,
Dans cette réflexion, l’équipe de secret africain compte tenu de ses nombreuses expériences, a essayé de constituer un tableau des comportements et attitudes propres à l’africain, des comportements et des attitudes qui nourrissent nos pauvretés mais dont ne se rend pas compte trop souvent. C’est une sélection subjective donc tout porte à discussion. Bonne lecture alors.
*** Attention, on ne critique pas l’africain : L’un des défauts de l’africain est le fait qu’il supporte peu, mal ou pas du tout les critiques. Il se dit toujours de ne pas avoir besoin de donneur des leçons même lorsqu’il s’agit, souvent, des critiques constructives. Et que dire alors de l’autodérision qu’il trouve lui-même incongrue de son rang. Ainsi un des derniers mais pas le moindre est le fameux discours de Dakar de Sarkozy. C’est vrai, l’on ne saura admettre toute la portée de celui-ci mais faut-il, néanmoins, lui reconnaître quelques vérités ?
En effet le passé est quelque chose de difficilement passable pour l’africain s’il n’est pas tout simplement impossible. Combien des ruminations de l’histoire qui se sont ensuivies par des charniers et non de changement de mentalité ni du comportement. Il y a eu toujours des intellectuels qui ont eu le culot de le souligner mais comment avaient-ils été qualifiés par la suite ?
En effet, il est de leçon élémentaire que la critique n’est pas toujours négative. Qu’elle sort de la bouche de l’ami ou de l’ennemi, il suffit juste d’évaluer sa portée et là où elle saura nous mener. Mais reconnaissons-le pour la plupart de nous africains la critique n’est bonne que lorsqu’elle concerne l’autre qui n’est pas moi. Dans ces conditions comment se rendre compte de ses défauts, de ses erreurs. D’où un premier coup de pouce à nos misères.
*** « Je ne suis rien mais toi aussi tu dois rester comme je suis ». Il n’est pas toujours facile de voir l’autre posséder plus que ce qu’on a. Mais si la bonne conduite consiste à chercher comme lui ou autrement pour avoir comme lui ou autant, chez la plupart des africains, il s’est avéré que c’est généralement tout autrement voire le contraire totalement. L’envie destructrice en est le moteur. Et le bon recours a été très souvent la sorcellerie noire. Combien de déchéances (folies, morts), comme des ruines difficiles à digérer ! Lorsqu’on n’est pas africain, on attribue tels phénomènes à l’ordre naturel des choses. Mais si seulement on l’est, c’est autrement. En effet, la sorcellerie, en dehors du fait qu’elle est devenue un recours pour la plupart voire tous les africains, sert aussi à satisfaire les besoins destructeurs de l’africain. Ainsi, il n’est pas difficile de voir tellement de ratés dans le continent par le biais de cette envie destructrice. Un second coup de pouce à nos misères.
*** S’occuper de ce qui ne nous regarde pas. Savez-vous le plat préféré de l’africain ? Et bien si la réponse est non ce que vous n’êtes pas un bon africain. En effet son plat favori est s’occuper de ce qui ne le regarde pas et surtout si ceci part dans un mauvais sens. Il peut y consacrer tout son temps sans se rassasier. Car comme on le dit dans cette partie du monde : « rien de plus agréable que d’entendre parler que rien ne va chez l’ennemi ». Même si le temps est africain et la montre occidentale comme le dit bien l’autre, il est important de rappeler que celui-ci aussi long qu’il puisse être a aussi des limites surtout lorsqu’il s’agit d’une vie. Par conséquent un marathon de temps consacré à des futilités qui ne rapportent pas est synonyme d’une vie compromise voire perdue. D’où un troisième coup de pouce à nos pauvretés.
*** Notre paresse nous a contraints à aimer trop les simplicités : Autrement il serait un péché de parler d’africain paresseux. Tellement, nous étions honnêtes et ne vivions que de ce qui était halal. Aujourd’hui il faut reconnaître que cette espèce d’africain est devenue tellement rare qu’elle est en voie de disparition. Si l’important, ici, n’est pas de savoir le pourquoi de cette perte de soi, il est néanmoins important de rappeler que nos nouveaux recours pour compenser notre ancien sérieux, sont tellement irresponsables que chaque jour nous ne manquerons pas de passer aux yeux de l’autre l’un des vrais escrocs des temps présents. Alors une question : et que deviendrons ceux qui ne savent pas escroquer, falsifier, et voler ?
Vous ne le savez pas ? Eh bien c’est pourtant simple : ils sont mendiants. Un soutien de plus à nos misères.
*** Nous aimons nous contenter de la réussite de quelqu’un de la famille : Le cerveau africain est hermétique à la philosophie matérialiste anglo-saxonne. Trop des mangeurs, un ou peu des producteurs. En Afrique, l’on sait dormir tranquillement sur ses lauriers parce qu’on a un frère en France ou ailleurs qui nous assure tout. Mais pour combien de temps encore ? N’est-ce pas là un autre terreau pour la misère ?
*** Nous savons être indifférents vis-à-vis de nos devoirs : En Afrique, presque tout le monde critique tout le monde mais personne ne fait quelque chose. Celui qui est prêt à crier « vive notre équipe nationale de foot-ball » est aussi prêt à contempler avec un œil amusant détruire le bien public sans lever le petit doigts. Les dirigeants sont traités de tout lorsque le citoyen lui-même se sent dans un monde est non dans son pays. Et comment réduire les misères lorsqu’on ne se sent responsable que devant son ventre ?
*** Nous savons aller au-delà des bornes : Imiter n’est pas un crime sauf s’il s’agira bien-sûr de vouloir coûte que coûte changer sa peau ou autre chose de ce type. Mais seulement l’africain n’a pas de limite. Quand il imite, les barrages ne suffiront pas pour le faire arrêter. Seulement il y a ce qui mérite d’être imité, et même dans ce cas, à des degrés bien définis.
*** Nous aimons trop nous faire passer de ce que nous ne sommes pas en réalité…
Il est évident qu’avec tous ces comportements et attitudes ajoutés au fait que la plupart d’entre nous soient déjà pauvres, nous ne pourrons que consolider nos misères.