17 novembre 2009

Monsieur le ministre, il faut savoir se mettre au dessus de la melée

Apprendre et connaître les rouages de la politique politicienne peut nous donner autant. Il peut nous donner tant des choses comme il peut nous coûter tant des soucis. Seulement un conseil: savoir se taire, savoir aussi faire semblant de ne rien avoir écouté voire entendu. Ou encore au cas où on veut en parler faire reference à une personne d'autre.
Cette semaine, j'aimerai vous entretenir de deux ministres que l'occasion et la chance m'avaient été données dans un cadre informel de les rencontrer puis de discuter largement avec eux. Nous avons passé en revue, de façon informelle, quelques dossiers cruciaux du moment dans une atmosphère mi-tendue ( vous savez je défends mes idées jusqu'au bout devant n'importe quelle personne ) mi-souriante. Mais de nos discussions à bâtons rompus, j'ai retenu deux choses principales: plus de politique de chaise vide mais aussi et surtout le retour en force du peuple. Ce dernier point sous-entend le pouvoir du peuple qui ne cesse d'etre reconnu et à travers celui-ci un pouvoir qui n'excusera plus une quelconque imposture: le pouvoir de la presse.
C'est ainsi qu'un de mes compagnons ministres me laisse entendre qu'il n'appréciait pas du tout tous les mensonges dont ils font l'objet à travers la toile.
Ok. J'ai compris son embarras. Puisque deux jours au paravent un article écrit par un ami journaliste sur le departement ministériel que dirige ce dernier titrait "problèmes au ministère du ................." Cela l'a d'autant plus touché, qu'il n'arrive toujours pas à digérer. Et pourtant conscient du contenu de l'article en question et temoin de la réalité du ministère qu'il dirige, je ne voyais aucune exagération.
Seulement le temps de l'apprivoisement est passé pour, peut-être, ne plus revenir. Hélas aux nostalgiques d'une époque à jamais révolue.
Mais seulement je ne me limite pas là. Moi qui aime toujours toucher à l'amour-propre des gens orgueilleux et culottés. En réalité messieurs les ministres ne l'étaient pas. Mais vu leurs manières de voir et de raisonner je me suis dit une chose: avec une telle mentalité, il suffit d'un faux pas dans le cadre du choix des directeurs pour que tout tombe dans l'eau. Et effectivement c'est ce qui est en train de se passer.
Ainsi, voilà ce que je leur ai prodigué comme conseils:
1-Savoir tâter le pouls de ceux qu'on dirige en sachant se poser de bonnes questions au moment adéquat de type: ce que je suis en train de faire donne-t-il déjà des résultats susceptibles de m'amener à là où l'on m'attend ?
3- Savoir travailler avec méthode sans pretter attention aux discussions vagues.
La réalité est que quoique l'on fasse, il y a toujours quelqu'un qui l'appréciera
ou non. Donc quand on est ministre, tout le monde n'est pas contraint d'apprécier notre tête. Mais seule notre oeuvre fera comprendre que ce qu'on a fait est juste et bon ou non. C'est ce qu'on appelle savoir se mettre au-dessus de la melée............

16 novembre 2009

QUI CONSEILLE AZIZ, QUI GARANTIT SA SECURITE ?

Qui conseille Aziz ? Qui assure sa sécurité ? A travers l’œuvre qu’il est en train d’accomplir aujourd’hui l’homme du changement a-t-il laissé l’occasion à ses potentiels détracteurs de pouvoir au cas où…..justifier leur éventuelle frasque politique ? Pourquoi après Aziz à court terme, les mauritaniens risqueront-ils de se retrouver frustrés, par conséquent ne léseront d’aucun moyen pour se forger une situation juste et équitable ?
Nouakchott. Lundi 16 Novembre 2009. Il est très exactement 13h45. Les nouvelles, les bonnes bien-sûr, proviennent de partout. Sur le net les fondées et leurs contraires s’affrontent. Ce qui reste irréfutable dans cette guerre d’opinions, de montages et des coups inhumains, est une seule et unique chose : l’homme qui avait promis de lutter contre les ennemis de la Mauritanie, est en train de joindre l’acte à la parole. Nouakchott est devenue cette terre fertile qui fait pousser ses herbes chaque fois que la pluie Aziz tombe. Nous ne sommes plus au temps de manipulations ou des promesses stériles. Chaque jour qui naît avec son nom et ses couleurs, notre pays à travers sa politique renaît aussi avec son même nom mais armé de nouvelles couleurs. Cette campagne d’assainissement et de construction a fait déjà des victimes. Des têtes sont tombées. D’autres tomberont.
L’état d’esprit est tellement stable qu’aujourd’hui, tout bon mauritanien se pose la question opportune du moment. Permettront-ils à notre héros de poursuivre son œuvre sacrée ?
Mais se contenter de cette seule préoccupation serait ne voir qu’une seule face de la pièce de monnaie.
En effet, de par sa nature, ses œuvres, impossible de ne pas reconnaître que l’homme qui nous dirige aujourd’hui a du courage qui excelle souvent au culot. N’est-ce pas lui qui a mis fin au régime cru interminable de O/ Taya ? N’est-ce pas le même qui reviendrait une année plus tard pour mettre un terme au pouvoir de O/ Cheikh Abdallahi, sachant tout ce qui l’attend comme sanctions de la part de la communauté internationale ? N’est-ce pas lui qui a donné à Kadhafi son pain favori en rompant les relations diplomatiques que notre pays entretenait avec l’Etat d’Israël mais qui ne tarderait pas, quelques mois seulement plus tard, de prendre un virage à 180° de l’option du même homme ?
Mais plus que tout ceci, notre héro devrait avoir un trésor d’inspiration et de sécurisation, garant de sa survie.
En effet, s’il est vrai que diriger et savoir décider relèvent plus du caractère que du niveau d’instruction, savoir s’entourer, tout au moins, est une affaire d’intelligence. Et depuis son arrivée après son premier coup, il avait su s’entourer. Mais bien plus malin celui est celui qui est en mesure de déchiffrer toutes les facettes de la politique. Ce qu’on sait ce que c’est le président qui exécute mais pas toujours lui qui décide. Serait-il le cas pour Aziz aussi ?
Possible mais ce qu’on peut affirmer aujourd’hui est de deux côtés : Aziz est un fin politique et ses décisions ne peuvent pas provenir d’un champ stérile et inculte. Ensuite sa sécurité à des garanties mais de quel côté. Des occidentaux ou de nos voisins maghrébins du Nord-Ouest et de Nord-est ?
Mais s’il s’agira effectivement de cela, pourquoi a-t-il laissé entendre au cours d’une région avec les secrétaires généraux des départements ministériels qu’il luttera contre la gabegie sous toutes ses formes quelque soit le prix à payer ?

02 novembre 2009

Drôle de pays comme le nôtre

Le temps passe. Mais la Mauritanie, elle, s’arrête. Elle s’arrête parce que les pneus dont elle se sert pour rouler sont usés à la corde. Tout est ancien ici. Pour ne pas dire tout date des années 60.
En effet, il faut le rappeler, tout ce dont on est en train de vivre aujourd’hui s’est enraciné pendant le régime raciste de O/ Taya. Période de clientélisme, de favoritisme et de laisser-faire. Nous avons passé notre temps plus à chercher à nous enrichir qu’à nous occuper de l’avenir de notre pays. Les bureaux sont tristement devenus des cafés, des salons de thé où l’on ne s’y rend que pour toucher son pécule. L’activité quotidienne qui s’y déroule, basée sur le clientélisme et le favoritisme, n’avait en réalité autre alternative que de faire fi aux lois et autres textes législatifs en vigueur tellement l’impunité est un garde-fou aux déraillements. Ainsi à défaut d’en faire recours, triste sort, l’on ne se rend compte même plus de leur existence. Phénomène amplifié par notre taux incroyable d’analphabétisme.
Les années passent. Mais nos textes restent toujours à leur triste état, continuant de revêtir la réalité des années 60.
Ainsi en plein bouillonnement tout cela révèle que le véritable changement ne doit pas aussi oublier cette face horrible des choses. Notre pays a besoin d’être un Etat de droit, un Etat qui légifère ses textes, veille à leur application au sens strict du terme et au moment adéquat. C’est un Etat où nul ne peut se mettre au-dessus de lois. C’est un Etat qui ne fait pas recours aux lois que pour régler les comptes aux pauvres et aux sans bras-longs. C’est aussi un Etat qui veille sur la réalité quotidienne de ses citoyens et qui leur rend disponible des textes législatifs adaptés. Mais qu’en est-il en réalité de tout ceci dans notre pays ?
Les textes législatifs en Mauritanie existent certes. Mais ils sont vieux et ne reflètent même plus nos réalités. Pour étayer cette thèse, il suffit de prendre le cas de deux codes : celui du travail et cet autre de la famille. Existent-ils en réalité ? Oui. Sont-ils appliqués ? Non.
Le code du travail
Le texte existant date des années 60. Et en 2009 encore le Smig du mauritanien reste 21 000 Ouguiyas. Pauvre mauritanien, plus proche des incompétents clientélistes et corrompus, loin de Dieu. Avec un tel salaire, donné pour la première fois à un moment où le pain n’était qu’à deux ouguiyas, il est vrai que dans une Mauritanie où le pain coûte désormais 100 Ouguiyas, la location d’une chambre dans un quartier populaire à 7000 Ouguiyas, le titulaire d’une telle charité ne saurait être contraint qu’à détourner ou corrompre.