30 juin 2010

Et si l'on destine une partie des 3.5 milliards de dollars au financement des secteurs comme le tourisme et l'agriculture

Trois milliards cinq cent millions de dollars. Oui 3.5 milliards de dollars, c’est bien la somme engrangée par notre délégation conduite par le premier ministre Dr. Ould Laghdaf lors de la table ronde organisée à Bruxelles sur demande de l’Etat mauritanien. 3.5 Milliards, oui c’est bien au-delà de ce qu’on espérait (2,8) selon les mots du même Laghdaf. Mais si aujourd’hui, en toute logique, le temps n’est pas de revenir sur la situation réelle de cette manne (promise ou acquise, don ou dette, pour Sidioca ou Ould Abdel Aziz), d’après nos expériences peu appréciables du passé démenties en grande partie jusque là, l’on peut se demander sur les 187 projets pour lesquels cette somme est rendue disponible.

Raison de se demander surtout lorsqu’on sait que jusque là l’action de notre honorable président ne fait pas bonne mine aux projets producteurs. Il est compréhensible en partie. Il est compréhensible que l’on s’engage à soulager les souffrances du peuple mauritanien ignorées pendant longtemps. Il est compréhensible que l’on s’engage à donner un nouveau visage à notre pays à travers la réalisation de différentes formes d’infrastructures de base. Oui il est compréhensible que l’on s’engage à rendre le mauritanien fier de son pays. Mais, somme toute faite, que vaut une fierté, une joie qui s’annonce passagère ?

Nous ne manquerons pas de le dire et le répéter : si l’une des conditions de base conduisant au soulagement des souffrances des populations mauritaniennes passe par la réalisation des infrastructures de base, il va sans dire que la lutte contre la pauvreté, phénomène complexe et multidimensionnel, ne peut se faire que sur des visions dans des secteurs créateurs d’emploi à tous les niveaux mais qui permettent aussi d’encourager la production intérieure. Est-ce que je veux dire par exemple l’agriculture et le tourisme avec tous les moyens qu'il faut?

Peut-être mais c’est bien mon avis….

28 juin 2010

Tchièy quelle Mauritanie, un ministre et de surcroît celui du transport plus apocalyptique que jamais qui se permet d'insulter les élus du peuples

Je me suis toujours posée une question mais que rien ne semble pouvoir y apporter une réponse. Pourtant à bien des points de vue, cette question n’est pas de plus métaphysique même si celui qui est habitué à laisser les yeux des autres ne peut s’hasarder à la répondre.

Au fait j’ai toujours cherché à savoir ce que représentent nos ministres à leurs propres yeux ainsi qu’à ceux de nos pauvres citoyens. La conclusion par laquelle j’ai abouti est d’abord un ensemble de caractères : politiques, carriéristes, incompétents et culottés même sur des fauteuils où leurs jours ont toujours été chronométrés.

De grâce, je ne saurai croire que notre digne président de la république, cherche à bâtir la Mauritanie de nos rêves avec des ministres déconnectés et impolis qui, s’ils ne verrouillent leurs portes sous les nez des pauvres citoyens, se permettent souvent même d'insulter nos pauvres élus. Cela ne peut être possible qu’en Mauritanie. Mais avec Aziz, je ne le pense pas…

Toutefois comme disent les anglo-saxons wait and see…

24 juin 2010

Le tourisme au service de la lutte contre la pauvreté: Du sommet du millenaire en 2000 à aujourd'hui, que s'est-il vraiment passé en Mauritanie ?

Depuis que le monde est monde, la pauvreté a toujours été au centre des combats obsessionnels. Mais en 2005 encore avec ses 1.4 milliards de personnes survivant avec moins d’un dollar par jour, ses 27 millions d’enfants ne recevant pas de vaccinations essentielles, ses 536 000 femmes mourant en couches et ses + 6.5 millions d’enfants mourant avant un an, notre monde convainc plus d’un récalcitrant que les différents combats livrés jusque là à ce fléau, qui ne se définit pas seulement par le manque de revenus mais aussi par l’analphabétisme, la malnutrition et la maladie, ont encore des beaux jours devant.

Quand on sait les conséquences socio-démographiques négatives de ce fléau, aisé de comprendre pourquoi lors du sommet du millénaire des Nations-Unies à New-York qui s’est tenu du 06 au 08 Septembre 2000, il a été demandé fermement aux chefs d’Etat et de gouvernement d’agir afin, entre autres, de réduire l’extrême pauvreté, d’assurer l’éducation primaire et un environnement durable pour tous, d’améliorer la santé maternelle, de combattre les maladies épidémiques mais aussi de mettre en place un partenariat pour le développement.

Bien évidemment sachant que les pays où la pauvreté est cruciale et rude sont ceux où les moyens font énormément défaut, plusieurs autres rencontres internationales ont eu lieu aux thématiques significatives dont la Conférence Internationale sur le Financement du Développement à Monterrey du 18 au 22 Mars 2002, la Conférence Internationale de Suivi sur le Financement du Développement tenue à Doha du 29 Novembre au 02 Décembre 2008.

Si l’initiateur du projet onusien des villages du millénaire et professeur à l’université de Columbia à New-York, Jeffrey Sachs avait conditionné l’éradication de la pauvreté dans les pays pauvres sur deux décennies par l’investissement suffisant d’argent dans le cadre de l’aide internationale, il faut rappeler qu’en Mai 2001 déjà lors de la Conférence des Nations-Unies sur les Pays les Moins Avancés à Bruxelles, il a été clairement rappelé que « Le tourisme international est l’un des rares secteurs économiques ayant permis aux PMA d’accroître leur participation à l’économie mondiale. Il peut servir de moteur à la création d’emplois, à la lutte contre la pauvreté, à l’instauration de l’égalité entre les sexes et à la protection du patrimoine naturel et culturel. Ce fait est principalement imputable aux avantages comparatifs considérables dont disposent la plupart des PMA et qui sont porteurs d’une spécialisation viable dans le tourisme ».

Il est clair ce regain d’intérêt après celui des années 70 n’est pas fortuit à tant de niveaux. Car en plus de sa spécificité de produit-système dont l’existence est conditionnée par celle des infrastructures de base, le tourisme implique avant tout des investisseurs nationaux, locaux et internationaux, demande une capacité d’initiative et d’innovation et ne peut s’épanouir que dans les sociétés ouvertes aux échanges extérieurs. Et trois éléments s’avèrent nécessaires pour son développement : la détermination, l’appui mais aussi et surtout un engagement ferme et sincère du privé.

Ainsi lors du sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg tenu du 26 Août au 04 Septembre 2002, l’Organisation Mondiale du Tourisme a saisi l’occasion pour lancer l’initiative ST-EP (abréviation de «Sustainable Tourism – Eliminating Poverty » qui signifie « Tourisme Durable – Elimination de la Pauvreté »). Cette initiative vise d’abord à renforcer les actions menées de longues dates par l’OMT pour encourager un tourisme durable – sur le plan social, économique et écologique – avec des activités spécifiquement centrées sur la réduction de la pauvreté, le développement et la création d’emplois pour les personnes qui vivent avec moins d’un dollar par jour.

L’année 2005, notamment lors du Sommet Mondial des Nations Unies à New York, viendra couronner les efforts déployés jusque là par l’instance internationale du tourisme qui a eu à rencontrer des hauts responsables de gouvernements, de l’industrie, d’agences de Nations Unies et de la société civile pour trouver des façons de mieux canaliser le tourisme au service des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ces discussions ont abouti à l’adoption d’une importante Déclaration sur « Le tourisme au service des objectifs de développement du Millénaire » axée sur la reconnaissance du tourisme en tant qu’instrument capital du développement socioéconomique et de la réalisation des OMD, notamment aux chapitres de la lutte contre la pauvreté, de la préservation de l’environnement et de la création d’emplois. Instrument de dynamisation, cette déclaration a permis à plusieurs pays à travers le monde de revoir leur politique de développement touristique.

C’est sûr certains ont fait des avancées conséquentes en matière de tourisme, d’autres parviennent à s’en forger une issue. Mais qu’en est-il exactement de notre pays ? Où en est-on exactement sur le plan touristique ? Que sommes-nous en train de faire ? Serons-nous en mesure d’aller loin touristiquement ? Le tourisme est-il d’ailleurs un secteur prioritaire de développement ?

L’importance de nos potentialités touristiques naturelles et humaines, la position touristiquement géostratégique de notre pays, appuyées par notre culture de l’investissement, des voyages et de l’hospitalité offrent à notre pays un potentiel de développement touristique d’une grande envergure. Si nous ne disposons pas encore des chiffres exacts pour nous avérer quantitativement de cet état de fait, la réalité du terrain, tout de même, au niveau de la région d’Adrar ou encore la prolifération des entreprises touristiques et hôtelières sur le territoire national témoignent de la ferveur que revêt ce secteur. Si plusieurs initiatives locales en sont convaincues, il n’en est pas exactement le cas pour nos autorités.

Pourtant c’est aux années 1994 que remonte l’intérêt manifeste de nos autorités à faire du secteur du tourisme une de ses priorités notamment par l’adoption d’une déclaration de politique générale du tourisme dans laquelle notre choix stratégique de développement de ce secteur s’est porté sur le tourisme sélectif. Autrement dit, un tourisme qui contribuerait largement au développement socio-économique de notre pays sans porter préjudice à notre riche patrimoine tant naturel qu’humain sur le plan matériel qu’immatériel. Mais depuis les seules réalisations dignes que l’on peut mettre à leur débit restent la définition des cadres généraux relatifs à l’organisation de ce secteur restés d’ailleurs pour la plupart excessivement ou peu appliqués. Il s’agit notamment de la loi N° : 96-023 du 07 Juillet 1996 portant organisation de l’activité touristique dans notre pays suivie de plusieurs autres décrets et arrêtés contradictoires que superflus voire repoussants.
L’observation que nous pouvons nous permettre d’établir depuis 1994 à aujourd’hui est que nous ne sommes pas encore allés très loin si ce n’est pour dire que nous n’avions pas encore décollé touristiquement. Notre tourisme reste encore à la délicate phase de balbutiement. Spontané et informel, il reste tributaire au plus petit de bourdonnements. L’impact que les charniers ne peuvent provoquer ailleurs, un cas isolé d’instabilité le fait chez nous. Ne disposant pas des chiffres exacts et fiables sur le secteur en terme d’arrivées, de nuitées et de recettes de manière générale ou par marché permettant de prendre les décisions adéquates qui s’imposent, la défaillance a toujours caractérisé la conception, la planification et la coordination de quelques stratégies de développement touristique dans notre pays tant sur les plans administratif, marketing que dans le domaine juridique.
A toutes les conférences, à toutes les réunions en un mot à toutes les rencontres sur le tourisme, on a beau cherché le véritable problème que rencontre ce secteur dans notre pays sans trouver la véritable réponse. On a l’habitude d’entendre que l’Etat n’a pas mis la main dans la poche. Mais l’autre question qu’on ne pose pas est qu’a fait le département ministériel en charge de ce secteur pour convaincre l’Etat à s’intéresser à ce secteur ?
En attendant que l’on sache que le principal problème du secteur du tourisme en Mauritanie est celui relatif au personnel insuffisant de la direction du tourisme et pour la majorité étranger au domaine, la lutte contre la pauvreté se fera sans qu’elle ne soit étendue sur toute l’étendue du territoire national, nos mentalités continueront d’être de véritables entraves à notre développement, notre renaissance culturelle se remettra aux calendes grecques, notre pays continuera d’être incertain dans l’imaginaire des investisseurs, oui nos opérateurs locaux continueront de bailler sans voir l’horizon s’éclaircir.
Le sait-on déjà ou non ?
Pourtant dans toutes les études établies pour la circonstance dont l’une des dernières en date servant de référence d’ailleurs à l’actuelle direction du tourisme, le problème du personnel de notre administration nationale du tourisme a toujours été et a été l’une des conditions sine qua non pour bien s’en sortir. Mais lorsqu’on persiste à perdre de vue cet état de fait en voulant faire mieux, cela ne pourra s’appeler qu’être convaincu de ne vouloir rien faire du moins de mon point de vue personnel.

20 juin 2010

Histoire d'une indifférence: Quand nos ministres sont coomplètement déconnectés de la réalité quotidienne de leurs ministères

Il y a une question que je me suis toujours posée mais qui semble persister à rester sans réponse. Cette question, si je ne me trompe pas, je m’étais déjà posée. En effet elle consistait à savoir le vrai rôle d’un ministre dans un pays particulier comme le nôtre. S’il faut prendre le cas concret des nôtres comme exemple, difficile de se retrouver, tellement l’inertie dominait tout. C’est ce que j’ai essayé de comprendre.

Qu’est-ce qu’un ministre ?

Selon wikipedia.org, « un ministre est un agent du pouvoir gouvernemental qui est à la tête d'un ministère ou d'un département ministériel, tel que les finances, la défense ou la santé. Il dirige les départements ministériels qui sont sous ses ordres, représente l'État pour ce qui concerne son ministère (ou département ministériel) et représente son administration au sein du gouvernement. »

Cette définition met en exergue la responsabilité du ministre pour le domaine d’activité auquel son département s’identifie. En représentant son ministère au sein du gouvernement, il a entre ses mains le destin du portefeuille qui lui a été confié.

Mais qu’en est-il exactement de nos ministres ?

La responsabilité reste la même, même si elle reste théorique dans le cas de nôtres. En effet chacun de nos ministres a un portefeuille qu’il doit manager. Mais à voir de près ce qu’il en est sur le terrain, impossible de ne pas se rendre compte du caractère indifférent et incohérent de nos ministères. Tout porte à dire que tout est fait pour que nos ministères soient ce qu’ils sont aujourd’hui c’est-à-dire déconnectés complètement des réalités du terrain à telle enseigne que les activités courantes soient sa meilleure performance si seulement celles-ci s’accomplissent comme il se doit. Mais comment d’ailleurs si tout dort dès l’amont ? Et puisqu’il n’ y a rien à faire il faut juste se contenter de siroter du thé et au cas échéant aller dormir à la maison sans souci que l’on soit cherché.

Premier responsable de ce qui ne va pas : les hautes autorités

Bien évidemment les premières responsabilités à cet état de fait peu appréciable reviennent d’abord sur les épaules de nos hautes autorités qui n’ont rien fait pour responsabiliser et activer nos services publics. Ces premières responsabilités leur reviennent parce qu’elles n’ont pas établi une politique générale de développement dans laquelle chaque ministère reconnaîtra sa tâche et pour laquelle chaque ministère oeuvra contre vent et marées pour ne pas être le maillon faible du chaînon. Elles leur reviennent parce qu’elles ont tout politisé. Les postes qui doivent faire l’objet d’une attention particulière dans le cadre du développement de notre pays font l’objet d’un clientélisme (rejeté par la main droite pour être accepté par la main gauche) politique. A cet effet les incompétents des incompétents se retrouvent à la tête des départements importants. Souvent le choix de ces hommes est fait à l’insu même de leurs chefs hiérarchiques.

Deuxième responsable de ce qui ne va pas : les ministres eux-mêmes

En Mauritanie ce qui prévaut au-dessus de tout est la carrière. Qu’elle soit bâtit sur du permis ou le contraire peu importe. Ainsi il n’est pas rare de voir quelqu’un courir derrière un poste parce que potentiellement les retombées sont conséquentes. Vouloir trop l’argent n’est pas mal mais le vouloir sans céder un pouce de soi relève aussi de l’égoïsme. Accepter un poste n’est pas un crime mais l’accepter en étant convaincu que l’on peut y faire quelque chose est même mieux. Voilà le sésame qui manque énormément chez le mauritanien. Lorsqu’on nomme quelqu’un à la tête d’un ministère, celui-ci s’il est patriotique et travailleur peut se permettre de poser toutes les questions mais aussi de conditionner sa nomination. Ainsi il peut, par exemple, exiger qu’il ait tous les pouvoirs qu’incombe sa responsabilité de ministre en ayant le droit de nommer ceux qu’il trouvera compétents et de muter d’autres. L’important est qu’il remplisse les objectifs qui lui furent fixés.

Mais au lieu de tout ceci, nos ministres sont devenus ces faux pères de familles qui regardent contemplatifs leurs maisons échouant sur leurs têtes. Aujourd’hui combien des ministres ignorent-ils complètement tout ce qui se passe dans leurs ministères ? Combien n’ignorent-ils pas que leurs départements éprouvent un lourd besoin en personnel ? Combien ont-ils d’ailleurs d’objectifs pour les quels les actions quotidiennes de leurs départements respectifs s’inscrivent ?

Quand même la Mauritanie d’Aziz mérite mieux que ce bel immonde où on continue de neiger sans neige.

17 juin 2010

Coupe du monde 2010: pourquoi sommes des éternels supporteurs d'autres équipes ?

La CAN est passée. Nous voici de plein pied dans la coupe du monde. Mais toujours une seule question qui continue de préoccuper notre citoyen lambda, à savoir, pourquoi sommes-nous des éternels supporteurs d’autres équipes ?

Bien évidemment les opinions divergeront pour une quelconque tentative de réponse. Mais ce sur quoi elles ne feront pas amalgame est le constat selon lequel les moyens font défaut.

Pourtant selon ma propre observation, critique de cette thèse qui fait toujours référence aux moyens lorsqu’on veut faire quelque chose, le problème du sport mauritanien est d’abord managérial autrement dit il est identique au problème rencontré dans tous les autres secteurs.

Il est managérial car l’on peut faire ce qui est possible avec ce qu’on a. Mais ne rien faire et s’adonner au gâchis du peu qu’on a c’est porter un coup de désespoir au secteur qu’on manage.

En effet depuis que notre pays est pays, il n’a jamais pris part à une can ni à une coupe du monde. Quant aux compétitions régionales et sous-régionales nos équipes participantes sont rarement revenues avec des défaites inférieures à 7 but à zéro.

La réalité est que notre pays dispose des talents qu’il soit à l’intérieur comme à l’extérieur. Mais notre manque de vision en ce sens n’a pas permis la mise en place d’une politique sportive cohérente à court, moyen et long terme. Il s’ensuit des engagements temporaires et fugitifs hypocrites aux crimes économiques conséquents. Le peuple est à l’attente et les promesses d’une qualification prochaine aux phases finales de la can se sont toujours révélées en rêves à l’œil ouvert et conscient.

Que faut-il alors faire ?

Nous n’avons cessé de le dire et le répéter. Pour agir efficacement, perdons de vue notre mentalité de bédouin. Une feuille de route pour ne pas dire un plan d’action est toujours utile pour parvenir. Ainsi premièrement se fixer d’abord des objectifs en fonction de nos moyens, ensuite mettre en place un plan d’action et enfin procéder à la concrétisation des objectifs spécifiques.

16 juin 2010

Mauritanie, ce pays où on chantonne le changement en maintenant enfoncé le bouton du non changement

Il y a les pays. Il y a aussi la Mauritanie. Il y a des leaders étatiques animés de verve patriotique. Il y a aussi notre président de la république. Oser dire que rien de grandiose n’a été accompli depuis son arrivée au pouvoir ce serait sombrer dans la politique politicienne ; oser soutenir le contraire ce serait aussi être victime des conséquences de notre sortie subite de la démence qui nous a toujours caractérisés. Mais quoique l’on puisse dire est que notre pays du haut comme du bas a toujours été victime de son peuple administrativement actif ou non quand on persiste à faire ce qu’il ne faut pas, quand on est complice de ce qui se fait mais qu’il ne fallait pas ou encore quand on se comporte indifférent de ce qui va à l’encontre de notre intérêt collectif. Dieu sait que cette attitude est de nos valeurs par complicité ou par indifférence et à différents niveaux. Bien évidemment ce n’est pas tout cela qui nous intéresse aujourd’hui. Ce qui nous intéresse est le côté administratif.

Un pays peut-il se développer lorsque son administration est à la traîne ?

A chacun son opinion mais ce que les sensés des hommes peuvent dire ce que la qualification première d’une administration est d’abord qu’elle est la roue d’un pays. Et une roue ne saurait être telle pour une voiture sans air au niveau maximal exigé.

Et qu’en est-il de notre pays ?

C’est vrai avant l’arrivée d’Aziz notre administration était une espèce de fourre-tout. Mais depuis son arrivée il y a eu quelques ajustements d’une grande ampleur. Les retraités ne peuvent plus rester. Les employés fictifs furent mis en quarantaine. Tout annonçait de très belles lueurs. Mais depuis tout est tombé dans l’eau.

Depuis plus de deux mois, nous avons assisté au départ en retraite de plus de 1000 personnes. Sachant les conditions par lesquelles ces partants en retraite furent intégrés, facile de comprendre que c’est une partie de nos meilleurs fonctionnaires qui est partie.

Que laissent-ils derrière eux ?

Une administration sous perfusion en non permanents. Tout près se tiennent des milliers de cadres aux grands diplômes mais en chômage. A chacune de leurs tentatives d'intégration, une simple assertion leur sombrit les faces "pour être ici, il faut passer par l'Ena". Ok. Mais c'est quand cette fameuse éna ? Est puisqu'il s'agit d'une condition sine qua non pour accéder à la fonction publique, pourquoi faire des études approfondies ? Les chiens aboient la caravane passe.
Indécriptable Mauritanie, on chantonne le changement en appuyant sur le bouton du non changement.