28 janvier 2011

Tourisme en Mauritanie : mention bien pour la journée sur le tourisme, et à quand les états généraux ?

Le 22 Janvier 2010, s’est tenue à Nouakchott une journée de concertation sur le tourisme en Mauritanie. Organisée par le parti majoritaire Union Pour la République sous la supervision directe de sa commission en charge du tourisme, cette journée, image d’elle-même en termes de représentativité et d’affluence populaire, a été une occasion d’échange direct entre décideurs politiques, opérateurs privés et société civile. En effet, il faut le reconnaître, à des moments aussi difficiles pour le secteur du tourisme comme ces temps-ci marqués essentiellement par des bavures sécuritaires aux effets incommensurablement décourageants à tous les niveaux, des manifestations de ce type même limitées, s’annoncent logiquement comme des réunions de crise aux élans motivants au cours desquelles des mesures d’urgence, après moult échanges de points de vue souvent radicalement divergents, sont logiquement entreprises.
Seulement pour le cas de notre pays, ce que rien n’y était fait touristiquement, du moins, en termes de volonté politique d’une sincérité aux effets prouvables sur le terrain. Et quelques unes des conséquences résumant ce manquement n’avaient été que l’extrême sensibilité de notre destination, le laisser-faire d’une anarchie sans commune mesure en amont et en aval et les peines sans écho des amoureux de ce secteur tenant à faire du tourisme leur rêve, malheureusement un rêve qui peine toujours à se concrétiser. Et malgré tout ce vide, certains prennent un malin plaisir de s’attendre à ce que le secteur du tourisme fasse ses preuves. Peu il y en puisque des dizaines de milliers de mauritaniens vivent aujourd’hui de ce secteur. Mais le gros auquel on s’attend et par lequel on croit faire de ce secteur une priorité politique ne peut être que le résultat d’un intéressement politique aux effets concrets. Car de même qu’un agriculteur ne saurait s’attendre au meilleur de son terrain qu’après l’avoir mis en valeur, pour s’attendre aux immenses effets socio-économiques du tourisme, il est de notre ressort de faire de cette industrie un des moyens de notre développement socio-économique et culturel. Mais a-t-on mis en valeur le secteur du tourisme en Mauritanie ? Non. Ce secteur a-t-il déjà fait spontanément ses preuves ? Oui. Et pourquoi autant de désintérêt alors ?
Le premier diagnostic que l’on puisse établir, d’ordre politique, est du point de vue culture touristique. Et tant d’esprits avertis s’entendent aujourd’hui sur le fait que dans des milieux aussi enracinés comme la société mauritanienne, l’esprit d’orgueil, d’ouverture à outrance voire de débauche auquel l’idée de tourisme renvoie souvent injustement, lorsque celui-ci n’est bien planifié, fait que les réaction sociales comme politiques ont de quoi à rester dubitatives même quand on ne veut rien faire. Et les mesures entreprises dans les années 90 sont une preuve à cet état de fait. En effet quand l’activité touristique s’est imposée d’elle-même engendrant l’engouement massif de beaucoup de mauritaniens, nos autorités devant le fait accompli n’avaient d’autre choix que de procéder à la mise en place d’une Déclaration de Politique Générale du Tourisme dans laquelle, il est distinctement noté le choix pour un tourisme sélectif. Mais au jour d’aujourd’hui encore si ce qui est fait sur le terrain est, en partie, l’image de l’instabilité politique qui a toujours prévalu, il n’est d’autre part rien d’autre aussi que ce doute jamais avoué vis-à-vis d’un secteur éducateur surtout d’une population qu’on tient à faire avaler beaucoup des couleuvres.
Le second diagnostic peut être la suite logique du premier. A savoir que ce qui échappe à l’attention de la haute politique en Afrique n’a d’autre sort que l’oubli. Ce qui a influé sur tout le reste. L’administration nationale du tourisme à travers ses moyens humains et matériels – y compris le financier – est jusque là l’image de ce désintérêt. Incomplètement dotée en termes d’institutions parmi les plus indispensables pourtant, sur le plan humain en termes de quantité et surtout de qualité et dans le domaine financier en matières de budget notamment, l’administration nationale du tourisme est devenue simplement une machine d’encombrement chargée de broyer une partie du peu de moyens que dispose notre pays dans le cadre de son développement et non un moyen d’organisation, de consolidation et de développement de notre industrie touristique. L’issue est aujourd’hui là piteuse voire pitoyable. Notre administration nationale du tourisme, ne sachant quoi faire, perd ses pédales en empruntant en même temps mille pistes sans savoir d’où chacun nous amène réellement.
Le troisième et dernier diagnostic est relatif aux relations intra et inter-entités touristiques et d’indirectement mais conséquemment concernées par le tourisme. Sans aucun doute ceci est la conséquence de la défectuosité à plusieurs niveaux de notre administration nationale du tourisme. Et pour un secteur d’activité comme le tourisme tirant son essence des relations humaines, oui pour un secteur d’activité aussi transversal et vaste comme l’industrie du tourisme, il est de toute logique que la collaboration et la coordination dans la concertation soient d’une importance capitale dans toute prise de décision. Mais hélas.
Aujourd’hui alors avec ce réveil de nos politiques, il y a lieu de saisir le ballon au bon. Et en prenant connaissance du contenu des recommandations en termes de marketing, management et formation, tout amoureux de ce secteur peut espérer désormais. Mais à notre administration nationale du tourisme de casser leurs fameux tiroirs où les projets les plus beaux, les plus bons et les plus prometteurs ont toujours dormi à tort et à travers. A elle de prouver que sa véritable motivation n’a toujours été que de faire réussir ce secteur, à elle de mobiliser les moyens permettant de soutenir le fait que les politiques avaient effectivement raison de miser sur ce secteur, oui à elle d’avouer qu’effectivement comme dernière et plus grande recommandation de cette journée, il y a lieu de procéder à l’organisation le plus tôt possible des assises voire des états généraux du tourisme en Mauritanie. A elle de procéder à une préparation minutieuse et objective de ces états généraux du tourisme en terme d’objectifs, de programme adéquat, de chronogramme sur mesure, de participants cosmopolites. Oui à elle de se dire que cette journée est un don de la Providence à ne pas rater mais plutôt à surexploiter sans aucun complexe.
Mais rappelons-le encore une fois de plus que cette lutte de second lieu ne peut aussi réussir que lorsqu’elle se fait dans la collaboration, la coordination et la concertation entre les directement concernés de ce secteur à savoir l’administration nationale du tourisme, les opérateurs privés, les associations, les consultants, les journalistes spécialistes du tourisme, les diplômés du secteur et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, œuvrent afin que l’industrie touristique en Mauritanie aie ce qu’il mérite. Oui c’est à l’administration nationale du tourisme de lancer un appel à tous ceux qui sont concernés directement par le tourisme de coordonner leurs efforts pour que le secteur devienne aujourd’hui un rêve réalisé.

13 janvier 2011

Tourisme en Mauritanie : Excellence, Mr. le premier ministre, Objection !

Quand éclate la tempête, chaque personne n’a de souci que pour sa farine, a-t-on l’habitude d’argumenter en milieu africain. Logique. Donc du discours fleuve de notre premier ministre comme bilan de l’année écoulée et de politique générale du gouvernement pour l’année en cours, que peut alors bien retenir celui dont le sort semble être désormais intimement lié à celui du tourisme ? Oui, au-delà de la littérature étalée sur environ une trentaine de pages et dont seulement environ une moitié de page – très peu mais rien que le reflet de la réalité que vivent ces deux secteurs - fut consacrée aux deux secteurs du tourisme et de l’artisanat, que faut-il objectivement lire à travers tout ce qui a été dit en général et ce qui concerne le tourisme en particulier ?
A l’histoire de faire son cours et aux hommes de la juger.
En effet des discours comme celui d’une politique générale de gouvernement n’arrivent pas tous les jours. Et par ce qu’ils semblent avoir comme portée mérite qu’on s’y intéresse de près pour la simple raison qu’ils nous permettent d’avoir une idée de son sort voire son destin en tant que citoyen au cours de l’année en question. A mon niveau alors, je n’ai pas failli à ce devoir. Et sans aucun état d’âme ni penchant, que peut-on alors bien retenir de ce marathon des mots ?
Une première lecture, à la va vite, donne l’impression qu’à quelques jours de cette sortie marquée du premier ministre, un circulaire au cachet urgent a été envoyé à tous les membres du gouvernement afin de les sommer à donner des comptes-rendus de leurs réalisations, décantés par la suite politiquement de ce qui peut-être pratiquement remis en cause à l’exception de quelques chiffres douteux, juxtaposés avec amateurisme par la suite puis lus par son Excellence à la façon journal télévisé.
Cette prudence a été davantage respectée au niveau des secteurs du tourisme et de l’artisanat. Ainsi en tout et pour tout, une moitié de page fut consacrée à ces deux secteurs aux enjeux d’envergure pourtant compte tenu de leurs potentiels de développement dans notre pays.
Et de dire par la suite que « le département du commerce de l’artisanat et du tourisme occupe une place prioritaire dans l’action du gouvernement », à bien des points de vue, c’est une erreur stratégique mais délibérée face à des esprits avertis de ce qui se passe de seconde en seconde, nourri par la réalité crue et amère de l’activité touristique et artisanale.
Tout indique simplement qu’il n’y avait rien à dire.
Que le président des pauvres se soit intéressé aux causes des pauvres c’est une chose compréhensible mais que le tourisme et l’artisanat eurent été des priorités, c’est tenir à s’attirer les invectives fondées des directement concernés.
Quant aux mesures sécuritaires entreprises et inadéquatement rappelées, osons reconnaître, ce n’est qu’une simple coïncidence – comprendra qui pourra - du moment où on ne peut se targuer de protéger que ce qui existe et auquel on s’intéresse de près réellement. Et malgré le fait que des dizaines de milliers de mauritaniens vivent de ces deux secteurs du tourisme et de l’artisanat, quel avait été le mérite au-delà du simple fait que ce à quoi on ne trouve pas d’explication se trouve toujours justifié par le secteur du tourisme ?
Quant aux campagnes de communication rappelées à tort et à travers et par lesquelles, selon son Excellence, notre pays fut reconnu dans « ses caractéristiques et potentialités touristiques », la réalité du terrain prouve aujourd’hui qu’il n y a eu aucun effet sauf un gâchis financier auquel nous n’avions pas manqué de prévenir pourtant nos autorités à maintes reprises mais vainement.
Ainsi dans les 18 lettres ouvertes adressées aux différentes autorités concernées directement par le secteur du tourisme et les 38 articles écrits sur le tourisme mauritanien dans la presse nationale et internationale, je n’ai jamais omis de rappeler cette nécessité de concerter officiellement autour de ce secteur en rappelant les spécificités du secteur du tourisme reconnu capricieux étant fragile car extrêmement sensible. J’avais eu à rappeler que la seule sécurisation de notre territoire ne suffit pas à améliorer nos statistiques aux dépens de nos voisins même en enfer. C’est ainsi que j’ai eu à suggérer qu’aux temps où nous sommes tout effort qui essaie d’ignorer le fait de jeter les vraies bases d’un développement touristique à long terme aurait du mal à s’imposer. Car le tourisme est une affaire d’image. Et l’image ne saurait être bâtie en un laps de temps. Il nous fallait commencer par le commencement, ce commencement qu’on tient à ignorer mais auquel on sera toujours tenu en laisse d’y revenir. Oui, à défaut des assises sur le tourisme, il fallait néanmoins aller de soi pour finir chez l’autre. Il fallait chercher à développer le tourisme national (tourisme intérieur et le tourisme des mauritaniens résidant à l’étranger) ou au cas échéant s’engager avec d’autres voyagistes d’autres pays (asiatiques entre autres) en diversifiant nos produits en attendant que l’horizon s’éclaircisse. Mais étrange question qui est toujours : COMMENT ?
Mais peine perdue.
Et cela doit faire mal à tout celui qui aime son pays de voir que malgré les centaines de millions d’ouguiyas investis pour l’occasion (festin de Paris dit journées de promotion touristique, eductours et autres voyages de presse, harcèlement des candidats aux rallyes à dire ce qu’ils ne veulent pas dire), le résultat ne serait que ces aveux du patron du plus grand voyagiste desservant notre destination, Maurice Freund, à savoir que « le 9 janvier par exemple, Point Afrique ne transportait que 9 personnes entre Paris et Atar … contre "200 entre Noël et le Jour de l'An". Avant de conclure « On ne voulait pas et on ne veut toujours pas être un fournisseur d'otages". Comprendra qui pourra. Mais une chose est sûre l’intention n’a de sens qu’en religion mais la loi des hommes ne voit que le résultat de l’acte.
Et pourtant notre auguste administration en charge du tourisme ne saura ne pas reconnaître qu’elle a reçue de ma part des lettres déconseillant ces sorties d’orgueil. Mais que valent les conseils d’un intrus se diront-ils certainement ?
Mais au moins aujourd’hui ils auront le temps de cogiter sur ces propos de Freud : «Aqmi a gagné la première manche. La peur s’est installée» et de conclure «J’arrête tout…”.
Aux hommes de faire l’Histoire, à d’autres de retenir les points focaux
On ne s’acharne pas sur quelqu’un qui est sur terre mais on lui tend la main disait un chroniqueur français. Les erreurs, c’est humain mais leur répétition à outrance relèvera de la folie. En effet, le tourisme est une affaire de ceux qui s’y intéressent, de ceux qui y trouvent une source de vie mais aussi de ceux qui ne s’y intéressent pas. Ainsi, à travers nos écrits nos motivations n’ont jamais été de porter ombrage à qui que ce soit. Notre objectif est de faire accepter ce qu’on nous refuse à l’œil nu voire de vive voix en raison d’un certain complexe qui est aussi humain. Ainsi si notre administration nationale du tourisme a pour responsabilité de gérer ce secteur, nous autres intrus avons aussi la responsabilité de veiller à l’équilibre de ce secteur étant notre source de vie. Convaincu d’un tel objectif et du bien fondé de telle lutte, je ne vois aucune raison de me voiler la face.
Ainsi dit ainsi fait.
Aujourd’hui bien qu’étant divergent avec son Excellence sur les points cités haut, il est du devoir néanmoins de reconnaître le mérite de cette politique générale du gouvernement à savoir que le secteur du tourisme ait fait l’objet d’une déclaration. « Dans ce contexte, un financement de 2,5 milliards d’ouguiyas a été mobilisé auprès de la Banque islamique de développement. Et ce financement sera investi dans les infrastructures de base afin d’élargir les capacités d’accueil au niveau des sites nationaux. »
Toutefois pour éviter les errances du passé, il est du devoir de se faire encore une ligne de conduite dont la première priorité sera la mise en place d’une institution chargée de la gestion et l’aménagement des sites touristiques nationaux et le premier critère la diversification des sites en fonction des produits. Cette ligne de conduite doit aussi configurer l’école de tourisme et d’hôtellerie qui verra le jour en partenariat avec l’organisation arabe pour le tourisme.
Mais à tout ceci n’y a-t-il pas une première étape importante : Etats Généraux du Tourisme ?

09 janvier 2011

Tourisme en Mauritanie : Faut-il désormais croire à la tenue prochaine des assises sur le tourisme et comment pour éviter de manquer une occasion 1 ?

Le Samedi 01 Janvier 2011, j’ai eu à assister à une réunion de sensibilisation organisée par la fédération Upr section Nouakchott 1. En effet il s’agissait, selon les intervenants, dans une dynamique d’établissement des relations directes entre la base et le sommet, d’informer les adhérents au parti sur l’action du gouvernement et ses projets dans un avenir proche tout en s’acquerrant des problèmes de ces derniers. Ainsi au cours des exposés les intervenants n’ont cessé d’insister sur le fait qu’économique, entre autres, les secteurs du tourisme et de l’artisanat font parti désormais des préoccupations majeures du parti et dans un avenir proche de la politique gouvernementale. Il faut reconnaître qu’à la plupart des rencontres auxquelles j’ai pris part ces derniers temps, le message de ce type n’a jamais fait défaut. S’achemine-t-on enfin dans le sens d’un engagement ferme et sérieux dans une politique touristique et artisanale viable et intéressée ?
A la date où nous sommes actuellement, nous ne saurons le dire mais ce qui est sûr ce que rien ne sera plus comme avant touristiquement comme d’ailleurs dans la plupart des secteurs. Et comble des espoirs tant attendus, lors d’une réunion de la commission UPR chargée du tourisme, il a été clairement rappelé la nécessité d’organiser des assises sur le tourisme mauritanien. Dans la foulée des actions concrètes sont en train d’être entreprises. Au courant de ce mois de Janvier, sera organisée au siège central du parti UPR, une journée de réflexion sur le tourisme mauritanien au thème révélateur : « Quelles approches pour concevoir et développer le tourisme en Mauritanie ? ». En effet selon bien d’analyses, cette journée se veut être une étape importante vers l’organisation des assises voire des états généraux du tourisme en Mauritanie.
Aujourd’hui s’il faut reconnaître que le temps est à l’espoir, il n’est pas, pour le moment, à la joie. Loin de là ; surtout pour celui qui connaît notre administration nationale du tourisme reconnue pour ses pouvoirs surnaturels à transformer les élans les plus ultradynamiques en une démarche de tortue introvertie, ses complexes à ouvrir la porte aux idées des autres, les conflits internes qui ne cessent de l’assommer secrètement et surtout son amateurisme quand il s’agit de manager un secteur auquel elle ne pourra bien pourtant s’en sortir que lorsqu’elle reconnaisse à chaque César la place qui lui revient de plein droit et en tant que devoir.
Nous ne sommes pas encore là, c’est vrai. Donc il est logique que tout mauritanien averti sur la place qu’a occupé, jusqu’à présent, le secteur du tourisme dans le tissu socio-économique et culturel de notre pays puisse dire « enfin !» par rapport à cette nouvelle, venant tard certes mais rationnellement à point nommé sachant ce que c’est que réellement le tourisme dans ses paradoxes et au fin fond de ses contraintes.
Mais le temps est aussi à cogiter sur le comment de ces assises dont les résultats attendus ne pourraient être, incontestablement, que le reflet direct de la préparation dont elle fera l’objet. Pour cela, un certain nombre de principes doit être respecté pour réussir: D’abord que ces assises soient supervisées de haut niveau pour être sincères du point de vue fond et forme mais aussi bénéficier de tous les moyens susceptibles de produire des assises dignes de ce nom, ensuite que l’esprit qui motivera ces assises aie pour mission principale de jeter les vraies bases d’un développement touristique sans retour et enfin que chaque entité intervenant conséquemment dans le domaine du tourisme ait son mot dans l’organisation de ces journées.
Et de ce point de vue là, le pari est loin d’être gagné. Car d’autres préoccupations majeures se pointent à l’horizon : L’Etat veut-il sérieusement développer le secteur du tourisme ? Si oui quels objectifs réserve-t-il à ce secteur ? Et jusqu’où sera-t-il en mesure de mobiliser les moyens nécessaires ?
En attendant des réponses claires à ces préoccupations de premier niveau, reconnaissons par nos différentes expériences de multiples états généraux du tourisme dans les grandes destinations touristiques que les secrets de leurs réussites ont été les suivants : Jouer collectivement pendant l’organisation et la tenue de ces assises, programmer en fonction des objectifs ciblés, prendre note de ce qui est essentiel et viable par rapport au niveau actuel de notre activité touristique afin de pouvoir l’appliquer aisément.
N.B : Vous pourrez lire prochainement sur cridem.org un article intitulé : Ministère du commerce, de l’artisanat et du tourisme : De Bamba Ould Daramane aux directeurs en charge du tourisme en passant par Dane Ould Ethmane : Les 10 questions qui permettent de mieux comprendre pourquoi, au-delà des clichés manipulateurs, le tourisme mauritanien est-il réellement en panne ?
Cette enquête est une réponse aux questions suivantes : Au MCAT, Qui fait quoi ? Comment le département du tourisme est-il géré ? Quel est le budget alloué au tourisme ? Comment ce budget est-il dispatché et utilisé entre les différentes directions et les différentes activités ? Qu’est-ce qui est réellement fait avec ce budget et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Pourquoi ? Et où va le budget qui n’est pas utilisé ? Comment le personnel est-il managé ? Pourquoi voyage-t-on ici ? Qui voyage et qui ne voyage pas ? Quels sont les critères de sélection pour les voyages ? Quels sont les grands absentéistes ? Qui sont les grands travailleurs ?