26 janvier 2007

L'UNIVERSITE DE NOUAKCHOTT SUR LA PISTE DU DESESPOIR

Quatre ans après mon départ de l’université de Nouakchott, départ rendu possible et précipité par l’iniquité du staff administratif en connivence avec certains intrus de l’extérieur, jamais un jour n’est passé que je ne me suis posé la question à propos de là où nous mène réellement la gestion scandaleuse de la seule université du pays où l’avenir de la Mauritanie était et est entrain incontestablement de se bâtir. Les informations fondées que j’arrive à m’en procurer quotidiennement parfois, loin de porter joie au cœur du patriote que je suis, ne sont qu’entrain de confirmer de façon concrète ce que j’ai toujours prédit autrement la culture de séquestration, de frustration que j’avais trouvée et qui continue encore à persister sans souci ni risque d’être surpris dans un tel cynisme. Si ce départ avait eu lieu à contre cœur sur pression par ségrégation du milieu administratif, rien ne prouvait que j’avais réellement un engagement politique de premier plan ou au moins la carrure d’un anarchiste sournois. Toutefois il y a une parole que je soutenais hier et que je continue inlassablement à soutenir aujourd’hui encore: Que l’on le veuille ou non l’université de Nouakchott est le lieu avéré de préparation, de décision et d’édification du sort que l’on veut réellement réserver à notre chère Mauritanie même s’il faut admettre que chaque année des centaines d’étudiants mauritaniens partent s’inscrire dans les universités étrangères et parmi les plus prestigieuses au monde parmi ceux qui ont les moyens et ceux qui sont à la charge de l’Etat. Mais puisque la Mauritanie que je connais compte plus des pauvres que des riches l’on ne peut réduire son destin au simple fait que même si nous ne disposons pas des vraies structures éducatives adaptées au temps, nous pouvons nous remettre à nos frères ayant accompli leur formation hors de nos frontières. Il est vrai qu’à l’étranger on peut apprendre beaucoup des choses qui n’existent pas chez nous et qui peuvent nous permettre d’être divers et créatifs dans les disciplines et de décentraliser les facteurs et les sources de production de notre économie. Mais la question qui se pose n’est pas de diversifier ou de prospecter les nouvelles disciplines mais il s’agit simplement de savoir si réellement ces connaissances acquises à l’étranger sont réellement mises au service du développement national.
Aujourd’hui plusieurs étudiants mauritaniens ayant accompli leurs formations à l’étranger sont dans un chômage regrettable. Gaspillage du bien public ou incompétence des lauréats ? C’est aussi mettre entre les mains de l’étranger le soin partant le sort dont on ne peut pourtant prendre en considération avec souci qu’à condition qu’il soit entre nos mains, nos propres mains. Je ne peux admettre que les réclamations minimales et indispensables qu’on faisait il y a dix ans dans le but de l’intérêt de notre système éducatif partant celui de notre pays n’ont pas encore eu la plus petite suite. Si la faute, dans ce cas, revient à nos leaders politiques et surtout au staff administratif qui continue de rêver dans l’indifférence opposant à toute petite manifestation des étudiants une nuée des forces armées, les étudiants ont aussi une part de responsabilité dans cette débâcle qu’ils sont en train suivre à sang froid. C’est regrettable. Personne ne peut réellement imaginer le but principal des efforts vains que sont en train de fournir nos dirigeants. Il est incontestable que pour être grand il faut commencer par connaître comment on le devient. Et L’histoire ne manque pas des preuves ayant mis l’éducation au devant des préoccupations prioritaires. Pour avoir un résultat positif commencer par accorder à l’esprit la place qu’il mérite. Aujourd’hui si nous vivons dans une vie sociale où les mots droit et loi font leur apparition chaque fois qu’il s’agit des problèmes sociaux c’est parce qu’au XVIII s des hommes ont pensé pour nous. Ainsi il est du devoir de nos leaders politiques qu’il n’y a pas meilleure décision que celle qui consiste à revaloriser le potentiel éducatif de notre pays. Et que ce pour quoi les étudiants de notre seule université sont entrain de payer au prix de leur sang n’est rien que le bien collectif de notre pays. N’est pas penser à leurs doléances c’est autrement manquer de vue leurs droits les plus exemplaires qui ne sont que leurs devoirs les plus banals. Et Dieu sait que l'histoire leur donnera raison tôt ou tard.