SUITE D'UNE LONGUE LETTRE : L'INCOMPREHENSIBLE
Pourquoi doit-on toujours pleurer ?
Pourquoi cet incompréhensible destin?
Pourquoi doit-on toujours errer et toi à mendier ?
Pourquoi ce sommeil perpétuel et douteux ?
Pourquoi la patience pour changer les choses,
Les doigts accrochés aux grains du long chapelet,
Dissimulant les horreurs que la mine expose
Le mal rongeant son âme intériorisé lançant des vacarmes?
Pourquoi nos rêves meurent-ils à notre désespoir
Toujours sur l'iceberg de la réalité brumeuse?
Pourquoi ce qu'on peut faire en un mois
Mettrait toujours une decennie pour aboutir?
Effritant l'esprit de patriotisme qui
chaque jour perd une partie de sa teneur ?
Pourquoi l'espoir du desespoir a eu raison
Par nos silences lugubres sur l'espoir tout simplement ?
Pourquoi nous acceptions d'assister à l'agenouillement,
Le croupissement de l'Unique Mère par les crimes corrigibles
Le sourire au visage comme une distraction ambigue?
Qu'apprend-on à l'école? A quoi sert notre école?
La dépendance est-elle un signe posititif de développement ?
Le patriotisme est-il un fait naturel ou un champ à cultiver,
Dont les rétombées poussent le citoyen à prospérer?
Y a-t-il unité d'intentions ? Y a-t-il celle d'actions ?
Où va l'argent de l'Etat ? Pourquoi l'on s'apprauvrit du jour au jour ?
Le racisme est-il institutionnel ? Le racisme est-il social?
Le tribalisme est-il combattif ? D'où vient-il?
Peut-on changer les choses acquises de l'histoire?
Voilà bien quelques unes des questions qui brulent mes nuits.
Qui brûlent mes paisibles nuits de repos. Auront-elles de fin ?
Maman tu es un exemple parmi tant d'autres.
Si tu te reveilles de ton sommeil,
Tu peux servir d'expérience pour d'autres.
L'identité des hommes est un merveil.
La béatification est fruit du travail,
De la persévérance, tous nourris du bon sens.
Comme la dignité est aussi le fruit de ce qu'on fait d'honorable
Et non de nom ou d'ascendance comme on le prétend.
C'est une vérité que l'histoire a longtemps prouvé.
Mauritanie, chère maman. Mauritanie souci de mes soucis,
Nous sommes dans un monde où notre étiquette est: pauvres,
Dans un monde qui ne connait des pauvres aucun moeurs.
Nous fumes spoliés de nous mêmes depuis des siècles,
Où l'on nous avait payés contre notre innocence,
Nos sourires et notre hospitalité:
Nous avions cru avoir accueilli les frères,
Soucieux dêtre dignes de nos traditions.
Notre générosité a enfanté alors l'erreur grandiose de l'histoire,
L'irremediable erreur dont les maux nous guettent encore.
Depuis nous nous sommes retrouvés dans l'immonde
Où l'indignité nous inonde de toutes les secondes.
Nous nous sommes retrouvés dans le regrêt
Le regrêt de nos propres agissements.
Nous ne pouvons pas dire que nous n'en savions pas quelque chose.
Conscients de ce que leurs actes premiers voulainent bien dire
Mais nous nous sommes laissés faire ivre d'une générosité
Une générosité qui de l'autre est inconnue
Puisque nous étions civilisés, disaient quelques uns
C'est là l'explication de notre passivité initiale.
Il s'est avéré par rapport à ce que nous avions cru
Que les deux intentions étaient contradictoires.
A quoi sert la resistance quand le combat est gagné?
A quoi servent les resistances mêmes glorieuses
Du moment que nous fumes pris au piège?
Engloutis jusqu'aux cous et que la victoire
Cette victoire éternelle issue de la trahison leur était revenue?
Ils ont peint sur la face de l'histoire la précisosité de leur esprit,
Que pouvons-nous leur retorquer que d'admettre
Admettre cette ignoble vérité qu'on croit sans identité.
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