24 janvier 2009

La divergence des politiques ne permet une lutte éfficace contre l'émigration clandestine...


Sondons l'histoire, l'on peut tirer une leçon:l'émigration illegale en matière d'ancienneté aurait peu à envier à des vieux metiers comme la prostitution. Mais pourquoi autant de temps pour qu'elle soit vraiment un véritable sujet de préoccupation ? Pourquoi à l'heure actuelle encore, les opinions politiques internationales n'arrivent pas à faire l'unanimité en ce qui concerne les véritables politiques de lutte contre ce fléau ?
Si les multiples noyades dans la méditerranée, l'assaut quotidien des barrières de Ceuta et de Melilia sont là entre autres pour répondre à la première question, la divergence des approches des pays destinataires à l'égard de cette émigration pourrait servir de tentative de réponse à la seconde. C'est mon opinion. Mais c'est ce que la politique européenne de l'émigration conçue par Brice Hortefeux puis réadaptée laisse comprendre. Dans tout et pour tout, c'est vrai les pays africains resteront ce qu'ils sont mais l'Europe aussi continuera pour longtemps à dresser des barrières sans pour autant parvenir à mettre un terme aux flux migratoires. Car depuis les grandes retrouvailles de Rabat sur l'émigration, européens et africains se sont rendus compte de la part importante de la pauvreté dans ce fléau. Mais jusqu'à l'heure actuelle aucune véritable politique n'est entreprise dans ce sens. Manque de volonté, peur déguisée des droits-l'hommistes, ou crainte d'assumer une responsabilité aussi lourde que celle de contribuer à lutter contre un fléau comme la pauvreté dans des pays où tout est porté à dire que le terrain reste encore semé d'embuches de taille pour un véritable changement. Le constat inspiré peut répondre par un peu de tout cela. Et pour le moment la stratégie de défense est la plus recourue: partout on ne cesse de dresser voire de prolonger les barrières, on ne cesse de mettre en place des normes communes dont entre autres l'interdiction de légalisation massive, la réconduction aux frontières. Avec la crise économique actuelle ayant conduit à la recession dans de nombreux pays européens, on propose desormais le retour volontaire aux bleds pour ceux qui sont en situation régulière. Mais réellement tout cela mettra vraiment du temps ?
Je ne le pense pas, en tout cas, de mon côté. Car les pays du sud de la méditerranée restent encore regorgés de clandestins à l'attente du bon moment pour franchir l'autre rive.