31 août 2009

Le changement serait-il possible en Mauritanie ?

Depuis les élections du 18 Juillet qui ont vu le choix du peuple mauritanien porté sur Ould Abdel Aziz, un jour n’est passé sans que l’on n'entende chuchotter qu’avec le pouvoir actuel, notre pays a enfin entamé sa marche vers le progrès.
Cependant près d’un mois et deux semaines après, il est du devoir de tout mauritanien imbu de patriotisme et imprégné dans les réalités quotidiennes amères de notre pays en général et de son administration en particulier que le changement tant chantonné car voulu et espéré ne s’annonce pas pour aujourd’hui encore. Du moins si c'est de ce coté délicat qu'il surgirait.
Plusieurs raisons me poussent à parler ainsi. En effet comme la plupart des pays en voie de développement, le nôtre subit également les défauts de la mentalité de sa population, permanemment consolidés, car restant impunis, par le système de gouvernence basé sur le clientélisme doublé de favoritisme.
Notre administration, par où le changement doit débuter en réalité, ne souffre pas que d’un problème de bureaucratie, elle est agenouillée également par celui du règne de l’incompétence nourrie de corruption et de clientélisme où tout n’est vu que sous le regrettable angle de la parenté ou de l’argent.
Combien des fonctionnaires de même sein ou de même famille occupent le même bureau ? Combien des fonctionnaires fictifs amassant des centaines de milliers d’ouguiya chaque mois sans avoir jamais foulé le sol de la direction qu’ils sont sensés occuper ? Combien de fonctionnaires occupant des fonctions auxquelles ils n’en savent rien et dont la seule raison de leur maintien à ces postes serait la question destructrice de parenté, de corruption ou encore de l’idée selon laquelle « ça me sert à quoi de les déranger sachant que le bien dilapidé n’appartient qu’à l’Etat » ?
Avec un tel état de fait, force sera d'admettre que le changement dont on chantonne restera pour longtemps un rêve. Car.....