29 juin 2009

MONSIEUR TANDIA, IL FAUT SAVOIR TENDRE L'OREILLE A LA RUE

Lorsqu'on est président, on est président d'un peuple qui nous a élu et qui peut, au temps voulu légalement, nous décharger de la responsabilité suprême qu'il nous a confiée. Il est vrai que ce peuple n'a pas toujours raison vis-à-vis de certaines décisions prises au haut niveau. Mais cela doit-il pousser au tripatouillement forcé de la constitution pour laquelle on a pourtant juré ?
A mon sens, je ne le pense pas. Malheureusement c'est ce qui est en train de se passer au Niger actuellement. Convaincu qu'il s'agit "de continuer à sauvegarder l'essentiel des fondements de la nation et de préserver les intérêts du peuple en toute circonstance", Tandja qui fut plusieurs rejeté et dont la constitution lui donne le pouvoir de prendre des mesures exceptionnelles lorsque le fonctionnement régulier des pouvoirs publics est en danger veut modifierune partie de cette même constitution dont il se sert aujourd'hui pour legitimer son action anticonstitutionnelle. Est-il dans l'illusion ?
En tout cas il ne saura pas dire qu'il ne sait pas ce qui vient se passer en Honduras. Pour le même mobile, Le président Manuel Zelaya s'apprêtant à organiser un référendum constitutionnel destiné à prolonger son mandat a été arrêté puis expulsé vers le Costa Rica alors qu'il. Bien que les réactions sont vives à travers le monde, sa place a été, tout de même, occupée par Roberto Micheletti, désigné dimanche par le Congrès comme président du Honduras.
Seulement, en Afrique ce n'est pas l'exil terrestre qu'on choisit pour les présidents fauteurs mais plutôt l'exil éternel (la mort). Alors à lui de bien tendre l'oreille à la rue pendant qu'il est encore temps. Voudra-t-il vraiment accomplir les chantiers entamés ? Eh bien c'est facile qu'il fraude pour quelqu'un d'autre de son parti.