07 décembre 2009

Mr le Président, la méthode vaut mieux que la brutalité

Souvent quand je vois l'état lamentable dans lequel se trouve notre administration, je ne cesse de me poser tant des questions. Parmi ces questions, celle qui me parait la plus opportune et adéquate, fruit d'un constat incontestable est la suivante: c'est vrai l'état de démence dans lequel se trouve notre pays est une réalité regrettablement incontestable contre laquelle des actions immédiates meritent d'être entreprises. Mais pour qu'on en parvienne à bout avec une victoire irreversible, ne devrait-on pas s'en prendre avec méthode et clairvoyance ?
Si dans mon blog, je suis le seul à me poser cette question, du point de vue opinion beaucoup de mes compatriotes s'en font aussi l'écho.
Notre pays depuis quarante-neuf ans n'est pas allé assez loin du niveau de développement qu'il occupait dans les années 60. S'il faudrait faire un bilan, il sera simple de recommander: Tout à refaire et beaucoup à faire. Si c'est sur ce terrain que les mauritaniens attendent notre actuel héro qui s'en avait fait d'ailleurs une promesse en tant que cheval de bataille, force est de reconnaître qu'aujourd'hui il s'en prend avec détermination et fidélité. Mais derrière ce devoir qui se revèle en mission possible avec risques, que camoufle cette lutte qui se prononce de tous les jours ?
Les plus doués des analystes, loin d'esprit de compromis, de tolérance, de pardon voire d'oubli de ce qui est passé, reconnaîtront que la manière dont notre "roi" s'en prend dans le cadre de la résolution des problèmes de notre pays ne semble pas la mieux appropriée.
En effet, que l'on le veuille ou non notre pays souffre de toute part. Que l'on le veuille ou non tous les mauritaniens ont, d'une manière ou d'une autre, une part de responsabilité dans ce qui ne va pas aujourd'hui. Mais s'en prendre aujourd'hui à cela d'une manière aussi brutale et vindicative, quitte à mécontenter ceux qui sont les fervents défenseurs d'une Mauritanie assainie, serait confondre de mondes.
s'il est vrai que pour que notre pays se développe l'on ne saurait oublier certains crimes, surtout économiques du passé, il est aussi vrai qu'il est possible de ne pas les oublier mais en s'en prenant de façon intelligente et méthodique.
La Mauritanie que l'on veut comme celle que Monsieur le président veut bâtir est cette Mauritanie assainie certes mais cette Mauritanie qui se fera des priorités en inscrivant toutes ses actions dans le cadre d'un plan de développement unique et global où planification et coordination seront les seuls mots d'ordre.
C'est vrai les fraudeurs doivent payer. Mais sera-t-il le cas pour tous les fraudeurs ? Et que restera-t-il alors de la Mauritanie ?