16 juin 2010

Mauritanie, ce pays où on chantonne le changement en maintenant enfoncé le bouton du non changement

Il y a les pays. Il y a aussi la Mauritanie. Il y a des leaders étatiques animés de verve patriotique. Il y a aussi notre président de la république. Oser dire que rien de grandiose n’a été accompli depuis son arrivée au pouvoir ce serait sombrer dans la politique politicienne ; oser soutenir le contraire ce serait aussi être victime des conséquences de notre sortie subite de la démence qui nous a toujours caractérisés. Mais quoique l’on puisse dire est que notre pays du haut comme du bas a toujours été victime de son peuple administrativement actif ou non quand on persiste à faire ce qu’il ne faut pas, quand on est complice de ce qui se fait mais qu’il ne fallait pas ou encore quand on se comporte indifférent de ce qui va à l’encontre de notre intérêt collectif. Dieu sait que cette attitude est de nos valeurs par complicité ou par indifférence et à différents niveaux. Bien évidemment ce n’est pas tout cela qui nous intéresse aujourd’hui. Ce qui nous intéresse est le côté administratif.

Un pays peut-il se développer lorsque son administration est à la traîne ?

A chacun son opinion mais ce que les sensés des hommes peuvent dire ce que la qualification première d’une administration est d’abord qu’elle est la roue d’un pays. Et une roue ne saurait être telle pour une voiture sans air au niveau maximal exigé.

Et qu’en est-il de notre pays ?

C’est vrai avant l’arrivée d’Aziz notre administration était une espèce de fourre-tout. Mais depuis son arrivée il y a eu quelques ajustements d’une grande ampleur. Les retraités ne peuvent plus rester. Les employés fictifs furent mis en quarantaine. Tout annonçait de très belles lueurs. Mais depuis tout est tombé dans l’eau.

Depuis plus de deux mois, nous avons assisté au départ en retraite de plus de 1000 personnes. Sachant les conditions par lesquelles ces partants en retraite furent intégrés, facile de comprendre que c’est une partie de nos meilleurs fonctionnaires qui est partie.

Que laissent-ils derrière eux ?

Une administration sous perfusion en non permanents. Tout près se tiennent des milliers de cadres aux grands diplômes mais en chômage. A chacune de leurs tentatives d'intégration, une simple assertion leur sombrit les faces "pour être ici, il faut passer par l'Ena". Ok. Mais c'est quand cette fameuse éna ? Est puisqu'il s'agit d'une condition sine qua non pour accéder à la fonction publique, pourquoi faire des études approfondies ? Les chiens aboient la caravane passe.
Indécriptable Mauritanie, on chantonne le changement en appuyant sur le bouton du non changement.