17 février 2010

Pourquoi une date ultérieure à 2011serait-elle plus meilleure pour l’organisation de l’événement, « Nouakchott, capitale de la culture islamique » ?

Dans la plupart de mes publications qui font référence au développement de notre pays en général, je n’ai jamais cessé de rappeler l’importance grandiose de miser sur les produits-systèmes comme entre autres le tourisme afin de faire hisser à la fois l’ensemble des secteurs utiles à l’avancée de notre économie. Si nos autorités ont toujours demeuré sourdes à ces appels, le projet « Nouakchott, capitale de la culture islamique en 2011 », pour lequel, selon son coordinateur, la conférence des ministres de la culture des pays islamiques a coopté au cours de sa 5e session tenue à Tripolis (Libye) en 2007 avant de le confirmer lors de sa dernière session qui a eu lieu du 11 au 15 Octobre 2009 à Baku (Azerbaïdjan), est venu apporter une bouffée d’oxygène à ces aspirations. Surtout si l’on sait ce qu’exige cet engagement en termes d’infrastructures et des compétences mais aussi ce qu’il assurera à notre pays en matière de retombées tangibles et intangibles. Ainsi si les conséquences socio-économiques et culturelles positives ne feront aucun doute, force est de reconnaître tout de même, en partant de la réalité du terrain, que plein des défis attendent nos autorités.

En effet, étant au seuil de l’année 2011, Nouakchott, il faut le reconnaître, n’a encore presque rien de tout ce que cet événement exige en termes d’infrastructures. Parviendra-t-on à la doter de tout cela en si petit laps de temps compte tenu de nos moyens, nos compétences et surtout de nos mentalités ? Et au cas où nous parviendrons à respecter l’agenda, sera-t-on en mesure de faire de l’année 2011, une année inoubliable pour nos homologues arabes ?

Moins qu’une certitude c’est le doute qui prévaudra pour tout celui qui connaît la mentalité de nos dirigeants et la manière dont ils ont l’habitude de mener les évènements. Voilà pourquoi, soucieux de voir notre pays se ridiculiser face à ses frères dont la plupart n’ont encore de lui que l’image d’un pays politiquement instable, tout averti souhaiterait que cette vision se remette aux années ultérieures à 2011 afin que l’essentiel relatif à la stabilité politique, à la lutte contre l’insécurité, à l’assainissement et aux infrastructures se fasse à temps.

Est-ce ce côté réaliste des choses que l’Isesco a vu ? Peut-être. En tout cas des rumeurs circulent comme quoi c’est la ville de Tlemcen en Algérie qui a été choisie comme capitale de la culture islamique en 2011.