10 janvier 2010

Un des boucliers des caciques de notre administration : « les formations technocrates sont faites pour le privé ».

Ressent-on la grande tornade venir ?
En tout cas c’est la moindre des questions que l’on puisse se poser. Nos ministères, ces derniers temps, sont devenus des greniers à boucliers. Les temps changent. Eux aussi. Les nouvelles compétences, avec les vents du changement qui sont en train de s’abattre sur notre pays n’ont qu’une seule motivation : finir le plutôt possible les études et prendre part au partage du gâteau mal fait et mal partagé jusque là.
Seulement, sur le terrain la tâche ne semblerait pas être des plus faciles. Les anciens s’accrochent davantage. Les arguments dont ils se servent pour faire décourager les nouveaux postulants sont une preuve difficile à réfuter. Est-ce le début de la levée des boucliers ? En tout cas, la façon avec laquelle l’on commence à conseiller les nouveaux arrivants, l’on ne peut conclure que par une telle thèse. Si les portes ne sont pas simplement verrouillées derrière, on fait appel à des arguments de dissuasion dignes d’une communication politique high-tech, fidèle œuvre des spins où tout a été bien préparé, noté et ingurgité pour être opposé chaque fois que l’ennemi se montre. Mais jusqu’à quand exactement ?
C’est là la question qu’il faut vraiment se poser. Surtout quand on sait l’objectif que s’est fixé notre actuel président : assainir notre administration, la doter des compétences qu’il faut pour parvenir à là où on s’est fixé comme destination.

Plus qu’un désir, cela est en train de devenir une réalité. Puisque dans sa déclaration de politique générale du gouvernement pour l’année 2010, notre premier ministre n’a pas manqué de rappeler les engagements de notre « hyperactif » et pragmatique président au cours de son investiture du 05 Août dernier selon lesquels « notre pays, exposé au mécontentement de tous, n’arrive pas à s’imposer devant les antagonismes locaux et continue à souffrir de l’incompétence de ses institutions, des sureffectifs dans l’appareil administratif, des charges exorbitantes et de l’inefficience généralisée. Le citoyen se perd dans les dédales de procédures inadaptées, contradictoires et pléthoriques. A toutes ces tares, s’ajoutent le manque de transparence, la corruption de l’élite, l’incompétence et le manque d’expérience professionnelle des ressources humaines ».

Un homme averti en vaut deux. Puisque nos intouchables hommes d’affaires n’avaient pas échappé à cette volonté de concrétisation des promesses, ce ne sera pas un faux fonctionnaire qui le sera. Même tard, ce jour-là arrivera. Beaucoup de bruit pour rien.
L’administration n’est pas un garage pour ceux qui n’ont pas pu être utiles ailleurs. C’est le lieu où le sort du citoyen se scelle d’une manière ou d’une autre. De ce fait, deux paramètres sont tracés : Uno, plus de gâchis des deniers publics de n’importe quelle manière que ce soit. Secundo, l’œil attentionné veillera désormais sur le résultat.
Nos détracteurs ont alors un choix : se mettre à l’heure. Mais comment, puisque le goût de la simplicité est une affaire de culture. Et une affaire de culture demande du temps. Aziz en a pour leur distribuer ?
Donc aux fausses alertes, aux faux boucliers de se taire et se baisser. Notre pays n’a pas assez des moyens, à plus forte raison encore perdre plus de temps. Au-delà de la simple motivation de parler à son nom, permettez-moi de reconnaître que le temps fera tout. La Mauritanie qui s’annonce aujourd’hui est celle du travail, qui avec ses maigres moyens, veut sortir de son gros sommeil. Please, pères, la technocratie en est la solution. Moins exigeants en moyens (si on la compare au salaire d’un faux fonctionnaire corrompu qui fait appel au faux consultant pour un petit travail), elle se base sur le résultat….
A ceux qui brandissent alors les boucliers d’arguments, pas de réponse pour le moment. Ce sont les exigences du moment qui nous donnera raison….