01 février 2010

Can 2010, les leçons dispensées par la victoire de l'Egypte

La Can est finie. L’Egypte comme dans les deux dernières éditions l’a encore remportée. Trois victoires d’affilée donc. Trois victoires qui ont créé l’émotion. Trois victoires qui ont rappelé que le sport n’est pas le seul fait du talent mais bien plus encore.

Ni la côte d’ivoire de Didier et non de Drogba, ni le Cameroun de Samuel et non de Eto’o n’ont pu se rendre compte de cette réalité que certains trouveront amère mais bien plus réelle encore lorsqu’on sait qu’aucun de deux n’a pu même se contenter de la troisième place. Au lendemain de leurs cuisants échecs, on pouvait lire sur le net ou écouter à travers certaines radios ou télés, des avis qui ne font confession d’aucune surprise d’ailleurs. Tellement les individualités, les réticences font bonne foule dans ces équipes. Les joueurs, disaient certains, sont pressées de se voir éliminer afin de rejoindre le plus vite possible leurs clubs en Europe. D’autres complètent qu’ils ne sont d’ailleurs là parce que soucieux de leur aura ou craignant de se voir coincer d’une manière ou d’une autre par leurs pays respectifs. Quoique l’on puisse tenir comme propos l’on ne saura ne pas reconnaître aussi la responsabilité des équipes respectives des joueurs. Certaines ne se débarrassent de leurs joueurs qu’à quelques jours de la compétition. Bien que génies en ballons ronds, ces joueurs, ayant peu entrainé avec leurs équipes nationales, ne pouvaient faire mieux que ce qu’ils peuvent faire seuls. Le foot n’est pas une affaire individuelle. C’est un jeu collectif, qui réussit en collectif et ne peut survivre qu’ainsi.

Ensuite, il ne faut pas oublier le manque de patriotisme sincère de nos joueurs qui sont prêts à tout faire lorsqu’ils sont dans leurs équipes en Europe pour des fins palpables mais qui mettent la main dans le vendre lorsqu’ils sont en Afrique, convaincus que quoiqu’il en soit Drogba restera Drogba et Eto’o, Eto’o. Si la faute est des autorités d’abord, l’idée de patriotisme leur en incombe une partie. Si j’ai à réclamer, je le réclame avant d’y être. Ma présence dépendra alors de la satisfaction ou non de ma demande. Et non sur le terrain.

Ces deux facteurs ont alors été à profit des égyptiens et autres algériens. Les premiers sont arrivés à leurs fins. Les seconds ont été démolis par leur comportement va-t-en guerre. Mais puisque c’est de l’Egypte qu’il s’agit. Que faut-il encore de plus réel.

Une équipe sans complexe
Lors de la coupe de la confédération dernière, au cours du match Egypte-Brésil qui s’était soldé enfin par la victoire du dernier, tout celui qui avait suivi le match en question pouvait être convaincu de trois choses principales : amour du ballon rond et de la patrie, le manque de complexe devant qui que ce soit et enfin l’esprit collectif. Si les deux premières choses relèvent de la nature des hommes mêmes, l’esprit collectif est une affaire d’habitude. Faut-il rappeler que l’Egypte est l’une des rares équipes africaines où la plupart des joueurs évoluent dans le championnat national et souvent dans la même équipe ? Faut-il oublier qu’elle a été toujours entrainée par le citoyen égyptien même.

Comme quoi le foot n’est pas qu’une affaire de talent.