04 février 2010

Ne dispersons pas nos efforts, inscrivons-les dans le cadre d'une politique générale de développement national basée sur des secteurs prioritaires

Durant la campagne présidentielle, bien que j'étudiais encore à l'étranger j'étais, tout de même, parmi les fervents soutiens à la candidature de O/ Abdel Aziz. Les réalisations inédites qui s’ensuivront pour le développement socio-économique de notre pays m'ont conforté encore davantage dans mon choix qui n’était pas certes fortuit dès le début mais qui pouvait être pris avec des pincettes pour tout celui qui connaît le politicien africain. Je peux reconnaître qu'à l'heure actuelle encore, s'il y aura une nouvelle élection, je n’hésiterai pas une seconde de plus à porter mon choix sur le même Aziz. Mais quant à l’avenir, c’est-à-dire exactement les présidentielles de 2014, pour lequel les précampagnes ont déjà débuté sur la toile à travers des interfaces sociaux comme twitter ou encore facebook, mon choix ne dépendra que de ce que la continuité du mandat nous réservera comme réalisation. Peu importe si ma voix ne pèsera pas devant celles, hypocrites ou opportunistes, qui seront nombreuses ou encore les voix issues de la fraude. L’essentiel est que vis-à-vis de mon pays et des générations futures je suis et resterai intègre.

Mais n’étant pas encore en 2014 et que les réalisations, faites jusque là, continuent de nous émouvoir comme on aurait voulu contre vents et marées plus ou moins incroyablement, espérons bien que la ligne de conduite adoptée, jusque là, ne déraille et que nous continuons de soutenir notre héros. Pour cela ne faut-il pas mettre les points sur quelques i ?

En effet, un programme reste un programme. Si les avertis d’une nation vous jugeront sur ceci, le bas peuple, quand même, qui a d’autres préoccupations liées à leur quotidien vous jugeront en terme d’aisance. Sur ce, la Mauritanie d’Aziz a-t-elle fait mieux ?

Les avertis et le bas peuple divergeront d’opinion. Quant à moi, permettez-moi, de vous dire ce que j’en pense.

Respecter ses engagements est une démarche louable voire même responsable du point de vue de nos réalités sociales. Mais un programme de campagne reste un programme de campagne. Autrement dit un programme élaboré dans le but d’attirer plus que souvent dans celui de mieux faire. Mais les politiciens chevronnés ont cet art, une fois la victoire entre leurs mains, d’associer ces deux aspects de choses.

Ce qui fut peu le cas de notre actuel président. Il a cherché à épater qu’à faire pour durer. D’ailleurs, tout averti sait que sa fameuse campagne de lutte contre la gabegie comme celle qui s’est donné comme objectif de faire de Nouakchott une véritable ville sont en train de devenir respectivement une campagne contre les faibles et un gâchis de deniers publics pour rien. Vous savez la suite pour le premier cas. Pour le second, plus d’un nouakchottois est convaincu que dans un mois les routes qui sont bitumées ne seront plus reconnaissables en raison des tas de sables qui ne cessent de les recouvrir. Raison de dire encore que ce n’est pas le début qui est difficile mais bien le suivi.

Rappeler cela nous contraint à voir le vrai fond du problème mauritanien : ce que tout se décide à part quand toutes les actions doivent être pourtant entreprises dans le cadre d’une politique générale de développement nationale. Cette politique qui doit être basée sur des visions respectives doit avoir comme moteur des secteurs clés dont notre pays dispose, en la matière déjà des atouts (exemple de l’agriculture et du tourisme). Tout ce qu’on aura, ainsi à entreprendre doit entrer dans le cadre de la ligne directrice tracée en ce sens.

Le second problème est notre administration. Quand on a de bonnes idées, il faut aussi les compétences pour les mettre en œuvre. Dire aujourd’hui que l’administration en place actuellement n’est pas compétente pour procéder au changement que l’on veut c’est trop diffamer. Ne pas reconnaître qu’elle est l’une des entraves principales à ce changement c’est perdre de vue la réalité. C’est vrai ces derniers temps, par les coups insolites dont elle avait été témoin direct, l’assiduité est devenue la conduite de certains d’entre eux. Toutefois le vrai fond du problème qui est qu’ils soient plus proches du citoyen en répondant comme il se doit à leurs véritables préoccupations reste encore l’une des lettres mortes. Avoir la signature sur un papier reste encore un des parcours les plus durs du combattant. Affreux et corrompus bureaucratiques doublés de clientélistes chevronnés et incompétents incommensurables. Le fusil n’a changé que d’épaule. Avant la corruption et l’incompétence étaient les affaires de face-à-face aujourd’hui elles se sont déguisées en fuite de responsabilité.
Si l’on vous dit qu’en Mauritanie, l’administration est là pour représenter les intérêts du privé et des clans, l’on ne pourra pas le croire. Mais si un ministre lui-même en personne vous dit qu’il faut d’abord l’aval de tel homme d’affaire pour signer votre simple autorisation, là vous resterez bouche-bée. Et pourtant c’est plus qu’une réalité. J’en étais témoin à plusieurs reprises contre l’esprit des textes et lois. Voilà pourquoi je ne cesse de le dire et le répéter le changement est plus qu’un mot. C’est même plus qu’un acte. C’est l’avis favorable de celui qu’on dirige. Et si l'on veut parvenir, voici à mon avis ce par quoi il faut procéder en plus de ce que j'avais dit à propos de la politique générale du développement basée sur des secteurs clés que notre pays doit adopter.
Procéder à un recensement de tous les fonctionnaires de l'Etat ayant des fichiers budgétaires. Séparer la graine de l'ivraie. Car dites-vous encore que des milliers de ces fonctionnaires sont fictifs ( morts, en retraite ou ne travaillant plus avec l'Etat ) mais qui continuent d'être payés. Quant à ceux qu'on denomme les non-permanents mais qui sont en réalité, pour la plupart des fictifs, ils doivent simplement procéder par des concours comme tout autre mauritanien dans le cadre de leur officialisation .
B- Procéder à un départ volontaire pour décanter l'administration de ses mauvais élements ou de ses élements fatigués et les remplacer par des jeunes compétents qui ont du sang neuf et n'ayant pas été temoins actifs de la génération des corrompus mais dont leur survie dans leur nouvelles responsabilités ne dépendra aussi que de résultats réalisés. Ces derniers auront comme ligne de conduite : le recours aux textes de lois pour n'importe quelle décision.
C'est avec ceci que tout partira à merveille. Au ca contraire le changement chantonné restera un simple rêve et l'éventuelle victoire des élections de 2014, le fruit des fraudes.