04 juillet 2010

Si les juifs passaient leur vie à indexer les autres sans penser comment éviter les injustices subies, allaient-ils devenir ce qu'ils sont ?

Je ne sais pas si c’est un cas personnel mais une chose m’a toujours interpellé chaque fois que je prête l’oreille à mes compatriotes surtout sur des sujets relatifs à la situation socio-politico-économique. Ce qui est sûr il sera de même pour d’autres esprits avertis. C’est vrai cette chose qui est un comportement, une attitude, un état d’esprit voire même un mode de vie est quelque chose qui semble être une spécificité à tous ceux qui se trouvent « en bas ». Ainsi qu’il soit à l’échelle mondiale, continentale, régionale ou encore nationale, il arrive à chacun de nous d’entendre un « non-privilégié » se plaindre de sa situation en endossant l’entière responsabilité de ses maux à ceux qui sont « privilégiés ». C’est alors cette attitude qui m’étonne. Elle ne m’étonne pas parce qu’on crie mais parce qu’on se soucie peu des solutions. Et si les intellectuels deviennent les véhicules d’une telle « idéologie », il y a lieu d’avoir peur. A mon sens, s’ils ont la responsabilité de dénoncer ce qui ne va pas, ils ont aussi celle de moraliser, initier et encourager ceux qui en sont victimes.

Car la question que je me pose et que je ne cesse de me poser est que si seulement les juifs avaient passé toute leur vie, depuis tant des générations, à indexer les autres pour tout ce qu’ils endurent sans penser en un instant comment éviter ces injustices, allaient-ils avoir du temps vraiment à être ce qu’ils sont aujourd’hui ?

Bien évidemment non.