02 mars 2011

Union Pour la République : Commission régionale de la jeunesse ou comment s’organiser en vue d’un rendement durable de qualité ?

Tout celui qui fréquente le siège de la commission nationale de la jeunesse ces derniers temps sait que les entrées et les sorties n’y font plus défaut. En effet, il faut le reconnaître, depuis l’éclatement de la révolution tunisienne et ce qu’elle a eu comme effets de boule de neige à travers le monde arabe, nos autorités semblent désormais, contrairement à l’indifférence qu’on leur colle à la peau, adopter une attitude précise en direction de la jeunesse, laquelle attitude est déjà partie intégrante d’une volonté politique exprimée fort longtemps mais qui n’attend que d’être conçue et mise en œuvre.
Avec la mise en place de la commission nationale de la jeunesse et partant toutes ses sous-commissions, une étape importante est franchie en vue de l’élaboration d’un projet de recommandations à cadre de référence ambivalent : D’une part faire des propositions en guise de solutions aux problèmes auxquels la jeunesse mauritanienne ne cesse de confronter, des propositions sensée avoir comme effets la consolidation de l’esprit de citoyenneté et du patriotisme par le biais, entre autres, de la participation de la jeunesse dans le développement de notre pays ; d’autre part établir une communication assainie et durable basée sur la tolérance et l’acceptation sans condition de l’autre entre les différents enfants de la Mauritanie.
Il va sans dire qu’en tenant compte de l’ampleur de la problématique d’un côté et de l’autre, l’urgence de trouver des solutions calmantes à court terme et durables à long terme, il y a lieu d’accorder, en premier lieu, beaucoup d’importance au choix de ceux qui seront amenés à réfléchir, tenus à ne pas être seulement politiques, influents, fils d’untel ou tel ou encore capables de mobiliser telle tribu ou telle autre mais qui sont surtout compétents et avertis des réalités que vit la jeunesse mauritanienne d’aujourd’hui, devoir de le reconnaître, partagée entre chômage et désespoir de lendemains meilleurs; laquelle situation peut exploser à tout moment. En second et dernier lieu, un grand intérêt doit être accordé à la mission principale de la commission et au plan d’action qui sera mis en place.
Par rapport aux missions, il y a lieu de rappeler qu’une commission d’un parti restera toujours ce qu’elle est, autrement dit qu’elle ne pourrait jamais se substituer à un état. Dans l’état actuel des choses, les missions principales de la commission peuvent être de deux natures : Faire des recommandations qui seront soumises à l’appréciation du gouvernement mais aussi être parmi les acteurs d’application des recommandations pouvant avoir un retour pour le parti. Il s’agit dans ce cas généralement des campagnes de sensibilisation, de soutien aux associations et tout ce qui intéresse les jeunes. Il s’agit aussi d’organiser par exemple une journée dite la journée de la citoyenneté ou tous les mauritaniens se mettront gratuitement au service de leur pays pendant une journée dans chaque mois.
Pour ce qui est du plan d’action, l’urgence impose qu’il soit conçu de telle sorte qu’il puisse incarner la solution idéale aux problèmes que rencontre notre jeunesse c’est-à-dire adéquat, simple, faisable et aux effets immédiats et durables. Mais objectivement ce plan ne saura être ce qu’il mérite d’être si une réflexion sincère ne sera pas d’abord consacrée à la problématique de la jeunesse et au terme de laquelle, on procédera à la catégorisation voire la segmentation des problèmes selon les cadres de référence prédéfinis haut. En fonction de cette segmentation, des sous-commissions seront mises en place et dont le but principal sera de diagnostiquer les problématiques dont elles sont chargées respectivement et ainsi élaborer des rapports des points retenus en tant que recommandations. Ces rapports seront ensuite discutés pour être approuvés ou amendés avant d’être soumis au parti.
A mon sens c’est là la piste qui permettra à cette commission de produire un travail de qualité en tant reflet direct des attentes de la jeunesse mauritanienne. Nous écoutera-t-on pour autant ?
En tout cas la règle du brainstorming exige de prendre les points de vue de tout pour en tirer ce qui mérite d’être sélectionné. Et en tant que jeune mauritanien, ne doit-on pas étudier ma présente proposition aussi ?