18 janvier 2010

Trois raisons principales qui doivent pousser notre pays à voir du côté du tourisme

Que le tourisme soit la conséquence du développement dans les pays occidentaux et non le contraire c’est une réalité. Mais que le contraire puisse s’imposer pour le cas des pays en voie de développement, c’est aussi une autre réalité. Mais qu’il soit pour l’une ou pour l’autre, la véritable préoccupation reste toujours le développement, à soutenir ou à consolider (pour le premier cas) à atteindre (pour le second cas). C’est, à dire qu’oser prescrire ce secteur comme moyen de développement pour les pays en quête d’un véritable modèle de développement, ne relèverait pas d’une confusion des moyens, comme semblent le soutenir certains détracteurs qui se mobilisent pour la conception traditionnaliste de l’idée du développement mais plutôt une autre option afin de juguler un statisme et un marathon d’échecs qui n’ont que trop duré.
Pour notre pays, plus précisément, trois raisons principales doivent nous pousser à tenter aussi du côté du tourisme ce que nous n’avions pu obtenir ailleurs.

1- Un pays à la recherche d’un véritable modèle de développement
Depuis les années 60, notre pays a été soumis à plusieurs plans de développement dont le but, il faut le rappeler encore, était d’assurer à notre peuple des conditions socio-économiques favorables et viables. Mais près de 50 ans après, tout laisse comprendre, s’il faut juger par les réalités sur le terrain, que tous ces plans, jusque là adoptés, ne furent que des machines de gâchis. La vie du vrai peuple mauritanien reste encore partagée entre souci du quotidien et désespoir des lendemains.
En 2005, cet état de fait fut remis en cause. L’année 2007 allait lancer les dés pour un véritable engagement sur la voie du progrès, inhibé en 2008 puis repris en 2009. Ce sera le début d’une véritable campagne d’assainissement moral et urbain. Avec un tas des coups tordus souvent, pourtant pas incroyables dans cette Mauritanie insolite, on vient d’entamer le long processus de mise en place d’un Etat de droit où l’impunité, l’injustice, le clientélisme, le népotisme et autres formes de favoritisme ne seraient plus tolérés ; début de la mise en place d’un environnement économique favorable et attractif, sécurisé et viable. Une initiative à encourager pour toujours pour des objectifs à court terme, mais, il faut le reconnaître, qui ne saurait se faire valoir une certaine durabilité qu’à la seule condition d’avoir une vision sur le long terme où consommation évoluera de pair avec production. Cependant, il est important de se poser un certain nombre de questions :
De quels problèmes souffre-t-on ?
Les problèmes dont souffre le peuple mauritanien sont multiples. Seulement, pour être exhaustif et bref, on peut parler de problèmes que connaissent les pays en voie de développement en général, autrement dit absence de développement, et s’il y en a en clair-semence, développement concentré. Ce manque débouche, dans une espèce de cercle vicieux, sur celui d’environnement économique propice en raison de la corruption épidémique, l’insécurité, le trafic d’influences. D’où, à son tour, le manque d’investissements. Le chômage et autres formes d’exclusion se retrouvent alors justifiés.
Qu’a-t-on fait jusque là ?
Beaucoup. Mais sans résultat. Presque. Et les raisons de ces échecs se trouvent dans les solutions employées.
Pour résoudre un problème quelconque, inutile de le rappeler, il faut le connaître. Le problème du développement mauritanien est non seulement une affaire des moyens, mais c’est surtout celle de culture à partir de laquelle, nous ne saurons, ne pas prendre soin d’accentuer sur celui de nos mentalités. De là, il devient relatif aux questions de types : comment faire et par où commencer. Le rabâchage, nous n’avons pas le choix parce qu’incontournable, nous suggère le problème des compétences d’abord, pour qu’à notre tour nous nous consacrons, pour rester fidèle à notre thématique, à celui du moyen dont il faut se servir pour arriver à bon port.
En réalité, les autorités mauritaniennes ont une idée fausse des problèmes dont souffre le peuple. Et les solutions généralement employées n’ont jamais été, pour la plupart, que des prétextes, par conséquent, n’ont jamais été un élément logique d’un ensemble coordonné dans le cadre d’un plan de développement national global. Les différentes frasques politiques sont venues pour donner raison à ce vide.
ø Quelles opportunités à saisir aujourd’hui ?
Si la meilleure preuve d’amour et de fidélité à son pays est de lui dire ses vérités selon Abdelhakh Serhane, nous nous permettons de reconnaître aujourd’hui dans notre indépendance totale d’opinions et fidèle à notre dignité intellectuelle, que notre pays est en train de connaître des vents de changements inédits dans son histoire, à notre connaissance. Mais, pour ne pas tomber dans la même erreur que les précédents gouvernements, une attitude est souhaitable : que tout ce que nos politiques sont en train d’entreprendre s’inscrivent dans un plan global de développement pour lequel le tourisme peut être envisagé comme une voie à envisager. Le tourisme ? Oui. Car l’homme de la rue sait, dans l’état actuel des choses, notre pays n’a pas simplement besoin d’un développement socio-économique décentralisé, il a besoin aussi, pour qu’un tel développement soit durable, d’évolution des mentalités de notre peuple. Mais puisque vouloir n’est pas pouvoir surtout lorsqu’il s’agit d’un secteur aussi composite comme le tourisme qui est ambivalent à bien des égards, au-delà du simple fait d’être le centre de notre éventuel nouveau modèle de développement, quels autres arguments pour faire du tourisme, un outils de progrès ?
ø Un pays à la porte du plus grand marché émetteur des touristes à travers le monde
Entre la Mauritanie et l’Europe, sur le plan touristique l’on ne saurait omettre le Maghreb à travers ses destinations stars. Mais avec des politiques de développement touristiques bien adaptées, notre pays ne saura que faire dire haut à la plupart des touristes ce qu’ils commencent à dire tout bas : du déjà vu, des harcèlements mais aussi et surtout la motivation de voir du nouveau.
Plus qu’un simple amour des mots et au-delà de la simple ténacité de vouloir coûte que coûte convaincre, le Maghreb du tourisme est en train de tourner la page pour le nord afin d’attirer le sud. Plus que jamais le tourisme destructeur a pris le pas sur celui qu’il fallait pourtant bâtir dès le début des aventures. Cela ne peut servir que des pays comme la Mauritanie, ces pays où l’hospitalité n’est pas un comportement forcé mais plus tôt un mode de vie quotidienne, ces pays où le harcèlement relève de la honte. Une des preuves patentes est la ruée des touristes vers notre pays ces dernières années.
ø Un pays aux potentialités ayant peu à envier de celles de grandes nationales touristiques
Cette phrase semble être une parole incantatoire pour tous ceux qui veulent convaincre leurs autorités afin qu’elles se servent du tourisme pour contribuer au développement socio-économique de leurs pays. Pour le cas de la Mauritanie c’est plus qu’un argument. Notre pays est l’histoire et l’actualité, c’est le désert et la verdure, l’océan et le fleuve, l’homme noir et l’homme blanc. Le pays des millions de poètes peut-être aussi celui des millions d’érudits en islam. Ces potentialités se sont vendues d’elles-mêmes. Elles se sont vendues car sous l’influence d’aucune éventuelle politique, elles furent reconnues et courtisées de par le monde. Fait certes souhaitable aujourd’hui mais qui ne le sera pas pour toujours. Et s’il le sera, ce ne sera pas dans l’avantage de notre pays.
Rappeler ces trois réalités ne signifie pas que le secteur du tourisme, surtout dans sa version souhaitée par la déclaration de politique générale de notre pays en 1996, est à portée de main. Mais ce sont là quelques éléments explicatifs du fait que notre environnement socio-économique est quasiment prêt pour un engagement dans le sens du tourisme, un engagement qui éviterait une éventuelle vanité aux efforts qui sont en train d’être entrepris actuellement par nos autorités….

2 Comments:

At 18 janvier, 2010, Anonymous Anonyme said...

Tu reviens petit à petit à la raison petit salop...

 
At 18 janvier, 2010, Anonymous Anonyme said...

Tu reviens petit à petit à la raison petit salop...

 

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