29 novembre 2006

Quelle place pour les ISITIENS d’origine étrangère dans la gestion des affaires touristiques de leurs pays d’origine ?

Comme hier encore quand j’arrivais dans l’Institut Spécialisé des Technologies Appliquées Hôtelières et Touristique d’Agadir, La question principale qui préoccupait les candidats en leur dernière année de formation, est aussi là, à ISITT de Tanger, sur toutes les lèvres : « oui, je finis cette année mais ferai-je ce que je veux ; ai-je vraiment les moyens d’atteindre l’objectif assigné à ma formation ? ». Un tel souci est preuve incontestable qu’aujourd’hui si apprendre reste un grand défi vu le caractère mercantile et commercialement exorbitant des études pour ceux qui n’en ont pas les moyens, le problème du travail ne manque pas, à son tour et à notre grande surprise, d’occuper une place importante dans nos soucis quotidiens. Est-il alors temps que les différentes écoles de formations touristiques fassent partie de leur programme un véritable massage psychologique des futurs lauréats pour le dernier semestre d’un cycle ? Si un tel remède ne suffit pas pour mieux préparer les étudiants à aisément confronter le monde du travail, il n’en demeure pas néanmoins moins. Aujourd’hui encore les étudiants d’origine étrangère à l’ISITT de Tanger se posent la même et inépuisable question. Cette question qui frustre, mécontente oui cette question qui endeuille et qui maintient souvent un silence assourdissant dans une mer de bruit. C’est triste. La réponse à une telle question est à mon avis ambivalente : ce que ces étudiants, auxquels je fais partie ont raison en même temps qu’ils ont tort. Ils ont raison quand on prend en compte la situation de nos pays, les systèmes népotistes, oligarchiques, ethnocentriques de nos leaders politiques où on mise plutôt sur la famille, la tribu que sur l’intérêt de la maison à la loi du don à César ce qui l’appartient par la compétence et la capacité à faire avancer. Ils ont raison quand les aînés de la famille ont vécu la même situation que celle qui leur guette aujourd’hui et qui ne prend pas compte de leur innocence innocente et que la plupart d’entre eux n’avaient étudié que pour passer le temps ou au moins savoir se guider dans la vie. C’est vrai aussi que l’Etat ne forme pas tous ses citoyens pour soutenir qu’il assurerait leur emploi. Mais quand on n’est pas en mesure de leur assurer un emploi, ou aider à avoir un emploi on a tort de ne les avoir initié comment avoir cet emploi. Malheureusement la plupart de ces brillants étudiants pleins de talent et dextérité, pleins de volonté et d’avenir ont fini dans l’exclusion sociale si ce n’est pas dans les eaux de la méditerranée. Compte tenu de ces indésirables il y a raisonnablement lieu d’avoir sur les fronts autant des sueurs que prévu. Ils ont tort quand ils ne se remettent pas en question et se dire que ce qu’il y a d’inique aujourd’hui dans nos pays ne peut réellement changer que par nous, nos efforts, nos patriotismes et nos volontés de mettre nos pays sur les roues. Et qu’en fuyant sa responsabilité personne n’est là pour la remplir à sa place. En conséquence la situation au lieu de cesser ne ferait qu’empirer. Les pleurs aussi. Aujourd’hui nous sommes conscients de ce que nous savons et peut-être de ce que nous savons faire. Oui mais c’est général. Et la bonne question, à mon avis est de se demander ce qu’on peut faire pour son pays ? Que faut-il faire et où faut-il le faire ? Et quand on tire l’attention des leaders et qu’ils toujours indifférents à nos dérangements on doit poursuivre notre lutte. Car le pauvre a droit à tout sauf, si je ne me trompe pas, au repos. De ce combat individuel, l’ISITT doit aussi remplir un soutien intermédiaire vu la place qu’il occupe sur le plan international et dans l’esprit de la plupart des dirigeants africains………….
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