16 avril 2007

DIARRA CONTRE VENTS, MAREES ET TYPHONS

Ce ne sont pas les premiers. Ce ne seront pas non plus les derniers. Mais si seulement les vents les plus violents, les marées les plus saugrenues et les typhons, nourris de la gouaille d’une nature virtuelle et onirique, les plus inopportuns se manifestent, neigeotent ou vantent à leur guise par le simple fait que j’ai dit non à ce qu’ils veuillent que je sois ou que les autres – faibles - le soient, je ne pourrai qu’être désolé. Mais devant un tel devoir d’homme digne, responsable, devant un tel devoir d’intellectuel, je ne céderai pas un iota. C’est mon droit. C’est le droit que j’ai le devoir de défendre. Je le fais et le ferai tête haute, espoir et confiance en moi et en mes actes sans honte ni faux fuyant. Je n’ai pas commis un crime. Les crimes que vous m’endossiez ne sont que ce qu’ils sont c’est-à-dire simples rumeurs. Et si ces dernières ont une part de vérité comme vous le dites, elles restent tout de même des rumeurs fomentées et montées de toute pièce par mes détracteurs. Ce qui ne m’empêche pas de bien dormir sur mes lauriers. Et Dieu sait que tout ce qui se passe maintenant, comme diffamations et balivernes, ne me surprend pas. Car on dit dans la sagesse africaine que la cueillette ne s’intéresse qu’aux fruits mûrs. Les fruits qui ne le sont pas restent juste des objets de contemplation et instrument d’une petite risée de la part des dévergondés. Juste une vérité dont vous, mes détracteurs salops, vous le savez: si vous croyez pouvoir me conformer au mensonge sur lequel vous vous êtes regroupés, tas d’hypocrites malveillants tenant aux becs les pauvres exsangues, baissez vos bras, mettez vos patiences en berne, casez vos silences dans vos murmures de honte sans précédentes. Nous ne pouvons pas en même temps aimer une chose et son contraire. Diffamez-moi, insultez-moi, critiquez-moi. Je ne peux vous souhaiter qu’une seule chose : que vous ne soyez jamais quelqu’un tant que vous vous en preniez aux innocents…..Je n’ai pas assez à dire à propos de vous, chiens épagneuls car ce blog ne peut vous contenir, enfer de la vie.

14 avril 2007

LA PORTEE POLITIQUE DU FILM BELGE SUR LES PENDUS DE OUALATA QUI SERA PROJETE LE 03 MAI PROCHAIN A PARIS

Le 03 mai prochain sera projeté a Paris un film sur les séquestrés pendus de la bagne de Oualata des événements des années 89. Le réalisateur de ce film de court métrage de nationalité belge a voulu montrer, en collaboration avec certains ressortissants exiles politiques mauritaniens en même temps, membres actifs des Forces Africaines de Libération de la Mauritanie, un témoignage ardent de certains rescapes de ces événements regrettables qui avaient mis aux mains notre pays et son voisin du sud Est le Sénégal. Ce témoignage de plusieurs dizaines de minutes est incontestablement un rappel affreux du passé de notre pays, ce pays que le destin a choisi afin qu’il soit un trait d’union entre l’Afrique noire et l’Afrique blanche. Le bilan était lourd en pertes humaines et matérielles et des centaines de milliers de mauritaniens s’étaient retrouves de l’autre coté de la frontière contre leurs grés et leurs droits les plus exemplaires de rester sur la terre de leurs aïeux. La haine s’est ainsi instaurée entre les peuples frères. Certains ont choisi l’exil. D’autres furent exécutés dans des circonstances obscures. Tout cela en état de guerre. Cependant tout le monde connaît ce passé qui fut dur et peut l’interpréter à sa façon. Mais tout le monde connaît aussi que notre pays vient de franchir une étape importante dans sa vie historique et politique c’est notamment celle qui a vu le retour a un régime véritablement démocratique du moins officiellement. Et l’on peut dire une chose sur laquelle aucun mauritanien ne semble se tromper : Ce que le 03 Août 2005 a vu notre pays trancher sur son sort qui est celui de mettre fin aux dictatures et aux potentats de toute carrure. Depuis les voix, les pas, les comportements ont joui de leurs droits les plus exemplaires c’est-à-dire la liberté dans son sens responsable. Une amnistie générale a été lancée à tous les mauritaniens y compris ceux qui ont la capacité de mettre leur savoir, leur énergie, oui leur amour au service de la mère patrie, comme ceux qui ont quitté le berceau contre leur volonté. Les fruits n’étaient pas du tout mauvais. Mais si l’on prend compte de la diversité raciale et ethnique de la Mauritanie, l’on peut avoir quelques remords au cœur et se poser la question suivante: Que veut, en réalité ce peuple ? Plus que ce qu’il n’espérait avoir ? Une chose est sûre: le peuple mauritanien est un peuple atypique qui veut et ne veut pas en même temps ce qu’il veut. Dans le marathon de tout ce bonheur, les sourires ont eu raison de retour sur les visages osseux. Mais revenir sur le passé sanglant mais regrettable que l’on a décidé d’enterrer par des actes concrets, par des films de témoignage de ce type n’est-ce pas une position qui mérite d’être analysée et repensée ? A mon avis oui sans aucun doute. Je ne dis pas que ce film tombe au mauvais moment ou qu’il n’a pas sa raison d’être dans cette phase cruciale mais importante dans le processus de reconstruction de la Mauritanie. Car droit aux artistes de montrer ce qu’on dissimule. Droit aux défenseurs de droits de l’homme de rappeler les crimes et de les sanctionner pour que d’autres de même nature ne se refassent. Mais dans l’état actuel des choses l’acte a plus de portée politique qu’humaine. Ainsi pour en être convaincu, il ne suffit que de revenir sur les acteurs du film. On se rappelle qu’il y a de cela quelques années, des ressortissants mauritaniens exilés en Europe ont porté plainte contre le régime de O/ Taya pour crime contre l’humanité. En plus le film actuel est orchestré par les FLAMS qui ont toujours été dans la nature, qui ont toujours dénigré leur patrie a travers les différents systèmes mais en réalité qui n’ont rien apporté au peuple mauritanien souffrant dans ses entrailles. Et Dieu sait que ce film peut avoir droit de regard à l’étranger mais pour ce qui de la Mauritanie elle-même, on a toujours suivi les films après leur deuxième siècle d’apparition. Alors pour quel but il est réalisé : est-ce une façon pour ce belge de se forger une place dans le monde du showbiz européen difficile à percer que renverser une montagne en Afrique ? Ou est-ce une nouvelle stratégie pour les Flam d’attirer l’attention du monde entier sur le calvaire des réfugiés mauritaniens au Sénégal ? En tout cas une chose est sûre : visualiser ce film en Mauritanie serait un véritable parcours du combattant dans un pays où être un simple signifie être un délinquant donc un fléau à combattre.

13 avril 2007

LA CULTURE DE LA HAINE: UN FLEAU QUOTIDIEN DE L'AFRIQUE NOIRE

La culture de la haine est un des domaines où l'Afrique noire est maîtresse initiatrice et selon mes prévisions personnelles, où elle serait un jour largement autosuffisante. Si je m'exprime ainsi, ceci ne veut pas dire que je me dénigre moi-même du fait que je suis cette Afrique-là. Mais la meilleure preuve d'amour et de sincérité que l'on puisse témoigner à son continent partant à soi, n'est-elle pas de lui dire haut ce que tout le monde dit bas; oui n'est-elle pas de lui cracher ses vérités dissimulées dans le canevas de la honte et de l'humiliation quotidienne ? A mon simple avis je pense que oui. C’est dur mais il faut le dire. Car je pense qu’il est temps, dans le chaos où nous nous retrouvons aujourd’hui, têtes pleines des soucis, cœurs confiés au désespoir, avenir de la jeunesse, que nous sommes, de plus en plus compromettant, de reconnaître avec joie et fierté sans faux fuyant notre part de responsabilité à ces dérives qui s’annoncent, pour le moment, sans fin. Je sais que cette part est omniprésente mais sans me référer à l’Histoire, en laissant de côté notre exploitation illégale, j’aime vous conter le quotidien de l’africain à travers ses relations avec son propre frère, dans sa famille, vis-à-vis de ses voisins, à l’égard de l’autre. Ma propre expérience nourrie des témoignages d’autres amis m’ont convaincue sur une vérité à discuter mais qui n’est pas contestable : c’est celle de la haine, de la rancune teintée d’hypocrisie de l’africain. Et ce qui est grave ce que dans ce processus de destruction de soi, l’africain noir se montre intelligent, orgueilleux voire même bête. Le bilan est là : lourd. Du point de vue spatial, l’Afrique est dans une guerre quotidienne ardente inter-fraternelle mais une guerre silencieuse plus grave que celle à cause de laquelle l’on a dit que « Dieu a quitté l’Afrique ». Cette guerre peuplée de périls et de regrets quotidiens est celle soit de la jalousie hypocrite, de l’envie xénophobe de son propre frère ou de simples rendements de compte qui, de l’avis de l’africain, est la simple élimination de l’autre. Bilan, la haine est aujourd’hui exportée dans les quatre coins du monde. Le slogan est le suivant : je ne suis rien, je ne suis capable de rien, je ne serai pas quelqu’un mais le voisin, le frère, l’autre ne le seront pas pour autant. Pour cela, des talismans, des amulettes de toute sorte, des sorts sensés mettre fin à la vie de l’autre, sont soigneusement confectionnés dans notre pauvre Afrique puis expédiés dans les moyens de transports les plus luxueux du monde pour des fins les plus honteuses et les plus désolantes. Ainsi les frères qui ont traversé les mers et les montagnes à la quête des vies meilleures, ou pour se préserver de ces indésirables, sont souvent retournés au pays attachés car devenus fous, ils sont revenus malades car enviés. L’on croyait que cette mentalité des temps immémoriaux serait éradiquée par l’alphabétisation mais l’expérience a pu démontrer que ces comportements irresponsables sont, le plus souvent, plus fréquents dans les milieux intellectuels. C’est le cas aujourd’hui des étudiants. Je n’en dis pas plus. Ainsi devant ce chaos, il y a lieu de se poser la question suivante : d’où va réellement notre Afrique d’espoir, cette Afrique de jeunes et faite majoritairement des jeunes ? L’Afrique dispose-t-elle réellement un rendez-vous avec cette Histoire qui fait de cette vie l’édifice public fait de la contribution de chaque personne, chaque pays, chaque continent ?
A mon amour Jojo Biola