24 février 2010

On a débusqué et licencié + 5000 larrons, faisons un état des lieux des besoins en personnel et procédons à un recrutement officiel

En Mauritanie, entre ce qu’on dit et ce qu’il en est réellement sur le terrain, il y a toujours de l’espace même si, il faut le reconnaître, ce qu’on dit s’inspire toujours d’une certaine vérité ou du moins de l’idée qu’on a de celle-ci même montée et manipulée.

Mais nul ne peut contester le fait que l’une des entraves au développement de notre pays est son administration à travers son personnel pour la plupart fictif et incompétent dont l’acte quotidien est resté caractérisé machinalement par la course vers l’enrichissement quelqu’en soient les moyens.

Derrière cette folle envie qui n’est sûrement pas fortuite eu égard aux modes de vie et à l’instabilité politique susceptible de surgir à tout moment balayant tout ce qu’elle trouve sur sa piste, l’adage reste « tout faire en peu de temps avec tous les moyens ». Le clientélisme nourri de favoritisme inspiré à son tour de clanisme et la corruption ont eu gain de cause sur toutes les autres valeurs patriotiques partant morales. L’administration publique est devenue alors le moyen moderne de consolidation des liens parentaux à travers la race, la tribu, l’ethnie et la famille. Il n’est pas étonnant que dans une seule de nos directions, l’on puisse trouver tous les fonctionnaires d’une même famille. Je veux dire justement un fonctionnaire reconnu par l’Etat et les autres, tous affublés de l’hypothétique et euphémiste qualification de non permanent. Ils sont des milliers ainsi.

Etrange administration où personne ne meurt, personne ne démissionne, personne n’émigre. Etrange administration où le surbooking est le mot courant mais où pourtant rien ne bouge.

Aujourd’hui, on parle de 5000 employés fictifs. Mais pour tout celui qui est déjà passé par là, la vérité est que c’est bien plus. Et la source de ce bel immonde est à chercher chez nos dirigeants d’abord qui ont fait toujours preuve d’un laxisme qui relève de l’incompétence, de la peur mais aussi et surtout d’une volonté délibérée de faire enivrer afin de pouvoir mieux voler soi-même et en toute tranquillité. Ensuite et enfin, il est à justifier par nos mentalités claniques et simplicistes selon lesquelles il faut tout avoir avec les siens et seulement les siens, en peu de temps et sans suer. Et pour rester toujours ainsi, le mieux serait de ne pas oublier les parents. Eternel soleil contre lequel la nuit semble perdre son temps.

Aujourd’hui, sachant d’où on vient réellement le temps n’est pas au cri de victoire, je pense que la véritable préoccupation que l’on doit se fixer est de prévenir ces genres des situations. D’abord notre pays doit se fixer un plan de développement basé sur des visions en l’honneur des secteurs prioritaires, ensuite faire un état des lieux des besoins de tous les ministères en personnel conformément aux besoins et enfin procéder au recrutement par concours.

Quant à ce qui est de la non-permanence et sachant ce qu’elle a coûtée au pays, elle ne doit faire de consensus que lorsqu’elle est inévitable et sa demande formulée auprès de la présidence. Mais qui sera rompue une fois à son terme. Faut-il justement mettre en place une entité qui sera chargée de ce coin obscur des faits ?

En tout cas le moins que l’on puisse oser croire est que chaque jour on franchit une étape dans notre lutte perpétuelle POUR UNE MAURITANIE UNIE ET INDIVISIBLE, EGALITAIRE ET JUSTE, RECONNUE ET DEVELOPPEE .

23 février 2010

Le colon et le nègre: Quand Kouchner exige d’A.T.T la remise en question de la vie des millions de pauvres contre celle d’une seule personne

Ceux qui ont déjà lu le contrat social de Jean Jacques Rousseau savent à quel jeu, le pouvoir des lois à l’appui, les occidentaux jouent. Puissant et exigeant, connaissant ses droits et épris de liberté, le peuple occidental, pour ne pas dérailler, ne saurait admettre, même au prix des millions de vies ailleurs, de se sentir léger de quelque manière que ce soit. Accomplissant ses devoirs, il ne badine pas quand il s’agit de ses droits. Et que dire si c’est une de leurs vies qui est en question ! Cherchez, on vous répondra ainsi : la volonté générale est un digne fruit de la somme des volontés individuelles contraintes à être morales localement mais autre chose ailleurs sous déguisement des coups tordus, déplacés, et d’une rare perversion morale. C’est dans l’intimité obsessionnelle de satisfaire tous ces caprices, souvent sans véritable raison d’être qu’un luxe de plus ou du moins s’inscrivant dans la directe ligne de faire croire qu’on bouge aussi de son côté que le feu est toujours porté ailleurs, cet ailleurs où la vie a moins de sens car à la portée perpétuelle de tout ce qui n’est pas vie, que les occidentaux interviennent pour ankyloser leurs malheurs.

Au bout de tout une seule parole que nul ne peut contester : ce que la vie du pauvre africain comme celle du pauvre asiatique ou encore du latino-américain n’a jamais été d’importance pour les leaders occidentaux. Ce qui prévaut surtout lorsqu’il s’agit de l’Afrique est l’incantation selon laquelle « pourvu qu’on parvienne seulement ». Deux poids, deux mesures, quand ils n’ont jamais cessé d’être pourtant ceux qui portent la croix de la défense de droits de l’homme, lesquels droits ne sont que prétexte ostentatoire d’une réalité bien dissimulée car, simplement, moralement inavouable. Ainsi agit l’occident. Ainsi est le pauvre, une espèce de mouton à sacrifier pour conjurer le mal.

Car l’évidente question que chacun de nous doit se poser est la suivante : qu’est-ce qui explique qu’avec les conséquences actuelles et potentielles du terrorisme, la France ose-t-elle remettre en cause la vie des millions d’âmes contre celle d’une seule personne si importante certes et qui mérite d’être sauvée mais pas sûrement au prix de celle de la masse ?

Aujourd’hui, les quatre terroristes sont libérés selon les exigences d’Aqmi. Al qaida du Maghreb s’est remis, à sa façon, des derniers coups tordus subis dernièrement. Bernard Kouchner a gagné mais pas sûrement A.T.T qui ne peut que perdre. Les meilleurs spécialistes en communication politique, les meilleures manières de tordre le coup à la loi, ses meilleures interprétations ne sauraient convaincre qui que ce soit. La vérité est que A.T.T à qui j’ai toujours eu beaucoup de respect, s’est comporté moins qu’un mouton d’abattoir dans le souci de faire plaisir à une France nostalgique et consciente qu’elle est en train de perdre progressivement le continent ; donc qui recommence à refaire surface par des coups d’Etat insensés et d’autres ingérences. D’autres diront que c’est une peur irraisonnée. Peu importe le deal inavoué qui avait été conclu, d’intérêt personnel ou non ?

Ce qu’on peut dire pour le moment ce que la campagne sous-régionale de lutte contre le terrorisme a des mailles d’envergure qui prouvent qu’elle n’a jamais été en réalité une sincère campagne.

18 février 2010

Le système, principale entrave à notre développement, s’inspire de nos réalités claniques sur lesquelles nos politiques se sont basé pour nous diriger

Hier nuit comme à l’accoutumée au cours de ma séance d’introspection intérieure, occasion qui me permet de revenir sur les événements de la journée, j’ai décidé, seul, de répondre à une question d’envergure à savoir pourquoi notre pays, malgré toutes ses richesses sur plusieurs plans, reste encore l’un des plus sous-développés au monde.
Les différentes réponses par lesquelles j’ai abouties, diverses et certaines partagées avec vous sûrement, étayées par mes expériences de la réalité du terrain m’ont fait convaincre d’un état de fait incontestable, à savoir que la principale raison à notre sous-développement reste la survie d’un système qui s’est inspiré de nos valeurs sociales séculaires pour s’ériger en mentalité devenue une culture et consolidée par le clanisme sous toutes ses formes.
Contre ce système, toute vague, toute force, aussi puissante qu’elle puisse être peut être amenée à se briser comme une douce brise marine qui s’amenuise à la rencontre d’un infidèle harmattan d’été. On me l’a, à plusieurs fois parlé mais j’ai toujours refusé de l’admettre. C’est avec l’affaire des mésaventures des deux investisseurs asiatiques que j’ai commencé à me rendre compte de cette réalité irréfutable.
En effet le système à cause duquel la Mauritanie gît dans un sous-développement indigne est tellement omniprésent et efficace qu’il devient incontournable. Il part d’une simple information qui fera l’objet d’une circulation par ouï-dire, prise au sérieux par la suite, avant que des boucliers ne soient conçus et levés une fois ce que les larrons qualifient de menace se concrétise. Sur le terrain notre administration est chargée d’assurer la levée. Ce fait est tellement patent que souvent l’on serait tenté de dire que le président lui-même fait partie de dociles applicateurs en cachette. Quant à ses ministres, on n’en parle même pas. N’étant pas en mesure de prendre la plus infime de décision sans la recommandation d’un « puissant occulte», nos ministres n’ont, tout simplement et pour la plupart, de titre que l’appellation. Ont-ils vraiment peur pour leurs carrières sachant l’envergure du trafic d’influence dans notre pays ou ne servent-ils que leurs propres intérêts convaincus que la plupart d’entre eux se dédoublent d’hommes d’affaires ?
Tout ce que l’on peut se permettre d’admettre aujourd’hui sans hésitation ce que le contexte par et dans lequel nos ministres sont choisis aujourd’hui est un contexte qui ne leur permet pas de travailler dans l’indépendance totale. Choisis sur des critères claniques, ils n’ont d’autre choix que d’appliquer à la lettre ce que leur dictent ceux qui sont la cause de leurs nominations à ces postes. Peuvent-ils faire mieux ?
Sauf par miracle.
C’est dire alors que tout est fait pour que le pays soit sous la coupe de ce système. Le pouvoir qui veut l’anéantir est celui qui continue de le consolider contre vents et marées et souvent à son propre insu. Et de là croire au changement c’est oublier que la Mauritanie est une vieille vache à terre. Elle ne saurait se tirer d’affaire quand, en l’aidant à se lever, certains de ceux qui sont en mesure effectivement de l’aider, l’appuient davantage.
L’espoir, ainsi, ne pourrait être permis qu’à la seule condition que les secteurs clés( les investissements directs étrangers par exemple) soient reconnus, répertoriés et spécifiés en quoi ils peuvent faire l’objet d’entrave de la part des trafics d’influence, dans le but principal d’être pilotés par le président de la république en personne. Autrement dit, lui-même sera chargé de délivrer dans le cas de cet exemple concret toute la documentation nécessaire à leur autorisation administrative.

17 février 2010

Pourquoi une date ultérieure à 2011serait-elle plus meilleure pour l’organisation de l’événement, « Nouakchott, capitale de la culture islamique » ?

Dans la plupart de mes publications qui font référence au développement de notre pays en général, je n’ai jamais cessé de rappeler l’importance grandiose de miser sur les produits-systèmes comme entre autres le tourisme afin de faire hisser à la fois l’ensemble des secteurs utiles à l’avancée de notre économie. Si nos autorités ont toujours demeuré sourdes à ces appels, le projet « Nouakchott, capitale de la culture islamique en 2011 », pour lequel, selon son coordinateur, la conférence des ministres de la culture des pays islamiques a coopté au cours de sa 5e session tenue à Tripolis (Libye) en 2007 avant de le confirmer lors de sa dernière session qui a eu lieu du 11 au 15 Octobre 2009 à Baku (Azerbaïdjan), est venu apporter une bouffée d’oxygène à ces aspirations. Surtout si l’on sait ce qu’exige cet engagement en termes d’infrastructures et des compétences mais aussi ce qu’il assurera à notre pays en matière de retombées tangibles et intangibles. Ainsi si les conséquences socio-économiques et culturelles positives ne feront aucun doute, force est de reconnaître tout de même, en partant de la réalité du terrain, que plein des défis attendent nos autorités.

En effet, étant au seuil de l’année 2011, Nouakchott, il faut le reconnaître, n’a encore presque rien de tout ce que cet événement exige en termes d’infrastructures. Parviendra-t-on à la doter de tout cela en si petit laps de temps compte tenu de nos moyens, nos compétences et surtout de nos mentalités ? Et au cas où nous parviendrons à respecter l’agenda, sera-t-on en mesure de faire de l’année 2011, une année inoubliable pour nos homologues arabes ?

Moins qu’une certitude c’est le doute qui prévaudra pour tout celui qui connaît la mentalité de nos dirigeants et la manière dont ils ont l’habitude de mener les évènements. Voilà pourquoi, soucieux de voir notre pays se ridiculiser face à ses frères dont la plupart n’ont encore de lui que l’image d’un pays politiquement instable, tout averti souhaiterait que cette vision se remette aux années ultérieures à 2011 afin que l’essentiel relatif à la stabilité politique, à la lutte contre l’insécurité, à l’assainissement et aux infrastructures se fasse à temps.

Est-ce ce côté réaliste des choses que l’Isesco a vu ? Peut-être. En tout cas des rumeurs circulent comme quoi c’est la ville de Tlemcen en Algérie qui a été choisie comme capitale de la culture islamique en 2011.

16 février 2010

Condamnation de Hanevy, un règlement de compte appuyé par un délit de justice doublé d’une volonté de poursuivre les crimes économiques et moraux

Le 12 juin 1964, à l’issue d’un procès marathonien à répit qui débuta le 9 octobre 1963, Nelson Mandela et 10 de ses compagnons de lutte furent condamnés à la prison et aux travaux forcés à vie. Leur crime : le combat pour une Afrique du sud juste et égalitaire. Mais puisqu’il fallait justifier leur agissement injuste aux yeux de l’opinion nationale et internationale, les maîtres de l’époque avaient usé la stratégie de diffamation selon laquelle Mandela était accusé non seulement de sabotage et de trahison mais aussi de complot pour l’invasion du pays par l'étranger. Il passerait 27 ans derrière les barreaux.

Le jeudi 4 février, dans l’après-midi, Hanevy Ould Dehah, directeur de publication du site d’information en ligne Taqadoumy fut condamné à 2 ans de prison après épuisement de 6 mois de réclusion pour lesquels il était pourtant condamné au début. Son crime : l’audace de défendre par l’information le pauvre peuple mauritanien manipulé, volé et condamné au silence. Mais puisqu’il fallait trouver pour cette condamnation aussi une raison qui saura appâter, nos autorités sous couvert de notre justice dont l’indépendance ne peut être admise que par qu’un monde sans justice retiennent le chef d’accusation suivant : « rébellion, outrage aux bonnes mœurs et délit de presse ».

Entre ces deux événements qui n’appartiennent pas, certes, à la même génération, il y a un lien : la volonté du fort à condamner le faible au silence malgré le vécu de l'invivable immonde. Mais si le premier est fini mais qu’on ne commence à patauger dans le second, tenez mon opinion, à moi aussi.

En effet, le chef d’accusation pour lequel notre vaillant Hanevy a été condamné qui cache en réalité beaucoup de non-dits tient plus d’un mauritanien par les oreilles. Peut-être celui qui n’a pas visité notre pays ne sait pas ses réalités intérieures. Mais tout mauritanien sait que Hanevy à travers son site n’a payé que pour l’audace de ses informations, fidèle réalité de ce qui se passe dans notre pays mais dont les auteurs veulent qu’il soit toujours méconnu.

Pas besoin de chercher dans les cieux, la réalité socio-économique de notre pays en est sa preuve patente : pauvreté accrue et partielle malgré les richesses incroyables de notre sous-sol, justice taillée aux caprices des forts, voleur de 100 ouguiyas condamné à des années de prisons quand celui des millions est applaudi comme un roi, clientélisme, trafic d’influences, criminel de sang en liberté paradisiaque. Ces réalités, ce ne sont pas tous les mauritaniens qui les savent. La ruée vers le site de Taqadoumy est alors l’explication à cette envie forte d’informations et surtout de vraies. Car inutile de rappeler que les sources de Taqadoumy, ses vraies sources sont parmi les plus proches de ceux dont la vie est étalée. Elles sont volontaires pourtant pour la plupart et reflètent encore davantage l’idée selon laquelle l’hypocrisie reste l’un des maîtres-mots de notre société en se traduisant par des envies d’être mieux vu ou l’obsession de faire éclipser l’ayant été.

Ces iniquités ne sont pas à l’insu de mauritaniens. Taqadoumy les révèlent à travers les vrais auteurs. Donc inutile d’arrêter son directeur pour ce qu’on sait sachant aussi que la rébellion, dans les pays où elle a eu lieu, a toujours été la conséquence de la situation que l’on venait de décrire. Elle se concrétise lorsque l’occasion se présente. Et puisqu’on est encore loin de là, œuvrons pour une Mauritanie qui s’éloignera par les faits de tout ce qui nous sombrera dans la rébellion.

Quant à ce qu’on appelle « outrage aux bonnes mœurs », il me rappelle juste une parole qu’un agent de nos ambassades m’avait laissé entendre lorsque j’étais étudiant au Maroc. Parti chercher un document officiel afin de pouvoir récupérer ma bourse, le monsieur m’avait dit de ne pas demander à mon pays ce qu’il ne peut pas me donner sachant que nous étions dans un pays frère et concurrent. Une semaine après cet événement Sidi Ould Cheikh Abdallahi est renversé. J’étais retourné voir le monsieur lui dire voilà l’impossible accompli. C’est pour dire que politiquement comme socialement, nous avons toujours fait fi aux mœurs. Qui a traduit Aziz devant la justice pour avoir enfreint aux mœurs sacrées de la constitution ? Qui a porté plainte contre les débauches qui font bonne foule dans les coins et recoins de Nouakchott ? Cessons de faire des pièges délibérés à notre marche vers le développement. Les canards ne voient que ceux qui sont devant.

Pour ce qui est du délit de presse, tous les mauritaniens ont besoin de savoir le texte de lois qui fait référence à la presse électronique.

Pour dire que la condamnation du 04 février dernier, au-delà du fait qu’elle soit un règlement de compte, est en elle-même un délit de justice doublé d’une volonté de tenir le peuple ignorant de ce qui se passe dans les arcanes du pouvoir dans la seule intention de poursuivre les crimes moraux et économiques que notre pays a connus jusque là. N’est-ce pas par là que les rebellions ont toujours eu leur justification ?

09 février 2010

Nouakchott, une ville qui s'aggrandit sur une mine de risques: l'explosion du Ksar n'est que l'irruption d'un cas

Le dimanche 31 Janvier dernier, dans la journée un bruit assourdissant m’avait secoué dans mon silence pesant. Quelques minutes plus tard on a appris, selon les premières dépêches du net, que le bruit en question provenait de l’explosion dans un dépôt de gaz butane sis Ksar. Il y aurait eu même des morts. 10 exactement selon certains médias, 17 selon d’autres. Quoi qu’il en soit il y a eu quand même des morts. Aujourd’hui alors au-delà de la contradiction sur les chiffres, quelle leçon nos autorités ont-elles vraiment tiré de cette affaire ? Ont-elles réagi par la mise en place d’un arsenal de mesures pour la sécurité du citoyen ?
Bien qu’encore tôt pour un éventuel jugement dans un pays où si tout n’est pas faire, l’essentiel est, quand même, à refaire, l’on peut, tout de même, reconnaître que dans l’état actuel de nos aménagements urbains, on risque fort de nous retrouver devant les événements de ce type. Les raisons à cette thèse sont multiples et palpables.
En effet, Nouakchott qui est notre capitale donc sensée être l’une des plus organisées ne supporte le nom de ville moderne que parce qu’elle est tout simplement la capitale politique et administrative. Mais du point de vue organisation, elle est au point nul. Nul ne peut véritablement situer ses quartiers en fonction de leur activité principale. Ceux qui sont reconnus être résidentiels sont aussi ceux qui concentrent les plus de petites industries à risques. Ceux destinés aux industries et ceux laissés parce qu’encourant les risques d’inondations sont ceux où les pauvres s’entassent à petit frais mais à grand risque. Quant aux commerces n’en parlons pas. Notre capitale concentre dans tous ses coins et recoins des marchés et autres petits commerces qui pullulent à l’inattendu. A la quête des clients, ces petits commerces occupent les routes et autres espaces publics en faisant pied de grue. Et au-delà des bouchons qu’ils causent c’est la façon dont ils s’entassent qui constitue un risque majeur en cas de danger subit.
Malheureusement face à tout cela, il faut reconnaître, nos autorités n’ont accompli aucun effort. Le peu des policiers qu’ils font stationner pour veiller à l’organisation, corrompus jusqu’au petit slip et paresseux, passent leur temps à amasser des miteyne (deux-cent ouguiyas) pour aller causer et siroter du thé sous une petite tente d’à-côté. Alors que les gens s’arc-boutent ici et là dans une atmosphère digne d’un camp de refugiés. Cet état de fait, c’est vrai, est un cas spécifique de l’état de désorganisation totale dont fait objet notre capitale mais en tant qu’exemple concret, visible et palpable, il doit être le premier élément d’interpellation pour lequel une police spéciale doit être mise en place et dont le rôle s’astreindra à veiller à la gestion des espaces publics.
Pour ce qui est du reste, d’autres solutions existent. Tout le monde sait Nouakchott est une ville surchargée et de surcroit risquée. Donc c’est une ville qui doit être décantée. Et si la politique de décentralisation tarde à venir car devant permettre de fixer les habitants dans leurs villes respectives, pourquoi ne pas essayer la création des villes nouvelles ?

Mauritanie, ce pays où chacun critique l’autre sans que personne n’assume sa responsabilité: la réalité est que nos maux sont une affaire de culture

Il suffit d’écouter le mauritanien, le mauritanien de chaque catégorie sociale, pour être convaincu d’une chose : ce qu’aucun d’entre nous n’est vraiment fier de notre pays. A plusieurs reprises, l’occasion m’avait été donnée d’être témoin des critiques acerbes dont la teneur ne saurait être que le retentissement des sentiments de désespoir et de révolte que l’on ressent intérieurement mais rarement exprimés. Pourtant ceux qui nous dirigent savent aussi ces vérités. Certains d’entre eux s’adonnent même à ces exercices dignes d’un sport national qu’en à un certain moment l’interlocuteur témoin serait tenté de se demander réellement qui est vraiment derrière tout ce qui ne va pas en Mauritanie, ce pays où tout le monde critique tout le monde ; donc ce pays où, en vérité syllogistique, personne n’a fait la tâche qui lui revient. Mais s’astreindre à cette évidence superficielle des choses c’est perdre de vue l’âme du vrai problème de notre pays indissociable de l’âme de son peuple, une âme faite de ses modes et autres styles de vie, une âme faite d’un ensemble de valeurs qui ne seraient pas sûrement les maîtresses préférées et, de surcroît, courtisées de là où nous voulons réellement venir mais qui par effet de démonstration et d’influence dans un monde mondialisé et tendant inlassablement vers l’uniformisation reste encore un simple rêve.
En effet le problème mauritanien relatif à son développement socio-économique est un problème de mentalité donc de culture. Ceci n’est pas aussi fortuit que ça. Ceux qui connaissent nos arrière-grands-parents leur reconnaissent les valeurs d’intégrité, d’union, de travail et de mérite. Ces valeurs, la plupart de ceux qui nous ont dirigé jusque là, les ont léguées au second rang pour des raisons regrettables et regrettablement dictées d’ailleurs. La désunion, la course vers l’enrichissement illicite en n’étant pas sûr de se retrouver le lendemain à là où on est et où on a le pouvoir, la course pour le pouvoir clanique pour mieux garantir sa survie avec tout ce que cela implique comme racisme, tribalisme, clientélisme et népotisme, ont alors pris le dessus de toute autre morale même de consensus. Dans ce bel immonde digne d’une jungle, il est évident que les lois ne serviraient de recours que pour se justifier contre le faible ou devant les institutions internationales ou autres ONG. Mais pour ce qui est des forts, comme on les appelle ici, « chin hou lwa ?» .
C’est cet état de fait qui a vu tout une génération naître et l’accompagnera grandir. Alors que les démocraties ont déjà pris place en Afrique et que les urnes transparentes ne servent que pour tromper, la contestation marathonienne des résultats commence à faire sombrer certains pays dans le sang. Il a fallu autres astuces.
Quant à la Mauritanie, Etat imprévisible et incontrôlable, les frasques politiques faisant fi à la notion de démocratie, continuèrent de bel et dont la dernière en date ne date que de 2008. Dans une situation qui ne disait pas son nom et où rien ne permettait de rêver doublé de l’absence d’aucun autre aphrodisiaque d’ivresse comme les politiques en ont l’habitude d’offrir à leurs peuples pour les faire oublier leurs maux, le fusil du clientélisme a changé d’épaule : la politique est devenue l’occasion officielle d’ascension socio-politique. Le mérite vaut peu ici. La ruée commence alors. Le berger ose troquer son bâton de veille contre un vieux costume ramassé dans l’un des ballons yougou-yougou provenant en arrivage de l’Europe. Le reste, on le sait. Demain, tac il est secrétaire. Son chef hiérarchique ne peut lui adresser un mot sachant qui l’a mis ici. Et celui qui l’a mis ici ne sait pas que ce dernier est retourné en brousse surveiller son troupeau alors qu’il continue de gagner son salaire de cadre supérieur. Chacun de nous joue le politicien fin même s’il escroque. Ainsi va la Mauritanie.
Que l’on continue alors à critiquer. Mais j’ose croire que les choses ne bougeront d’un iota. Ou si tel sera le cas, elles reviendront toujours à leur ancienne place. Car tout simplement le problème de notre pays est un problème de mentalité donc de culture, problème cultivé et consolidé par ceux qui nous ont dirigés jusque-là, nourri et consolidé par l’impunité et le manque d’éducation citoyenne.
Evident alors que tout le monde critique tout le monde sans qu’aucun d’entre nous, sache qu’il a une grande part de responsabilité dans ce qui ne va pas dans notre pays. Evident que les choses n’évoluent pas ou reviennent toujours à leurs points de départ car nos autorités ne s’en prennent pas aux sources de nos maux qui, il faut le rappeler, est une affaire de mentalité.

07 février 2010

Nos ministres ne sont ministres que par le nom, au mieux peu par la forme

Dans l’une de mes précédentes publications, j’avais eu à vous parler des mésaventures de deux investisseurs asiatiques retardés voire empêchés, depuis six mois, d’avoir leur autorisation même provisoire dans le cadre de l’exploitation de leur nouvelle agence de voyages alors même qu’ils se sont acquittés de tout ce qu’exige la loi. Je vous avais rappelé les lourdeurs de notre administration souvent sans véritable raison d’être. Je vous avais parlé de ces forces occultes et nuisibles qui ont fait de la Mauritanie de tous les mauritaniens leur propriété individuelle et qui ne cessent de la prostituer pour des intérêts personnels aux regrettables et autres indignes conséquences que l’on sait. J’avais fini par recommander que le président de la république, lui-même en personne, reprenne en main tout ce qui est investissement et qui viendra de l’étranger afin de couper l’herbe sous les pieds de nos escrocs invisibles.
Toujours sous l’émotion de ces mésaventures d’une imposture honteuse et déplacée, je me suis posé alors la question suivante, vu le manquement dont avait fait preuve le ministre concerné, reconnu être l’un des plus grands menteurs selon ceux qui l’ont approché : C’est quoi être ministre en Mauritanie ? Oui c’est quoi représenter le destin de tout un pays dans un secteur donné sur lequel beaucoup de ses concitoyens pouvaient pourtant dépendre ?
Si étymologiquement, par le mot ministre en latin « minister », il faut comprendre « serviteur », en Mauritanie, ce terme, comme il en est d’habitude d’ailleurs, est devenu significatif d’« esclavage souterrain ».
Si, à mon sens, la meilleure façon de servir est d’être conforme à l’esprit des lois en vigueur, en Mauritanie, tout de même, on ose plus au contraire de cette démarche qu’à elle-même.
Je ne saurai généraliser mais par mes différentes expériences du terrain, la plupart de nos ministres ne sont là que pour la forme. Il leur est plus aisé de faire fi aux lois que refuser d’appliquer à la lettre ce que les membres de telle tribu ou simple chef de tribu ou encore tel homme d’affaires leur dictent. Plus que des serviteurs, nos ministres de peur irraisonnée de se voir mendiant un jour à un autre, ou espérant les promesses, pourtant pas toujours tenues des lobbies en commettant tel crime moral, ou encore voulant satisfaire les caprices d’un tel parent, devient des esclaves.
Il n’était pas pour rien quand le président après son investiture avait laissé entendre que tout ministre peut prendre les décisions morales qu’il faut pour faire avancer son département. Et la garantie qu’ils avaient comme promesse était qu’aucun d’entre eux ne courait le risque d’être puni parce que refusant de violer la loi.
Mais entre ce qu’on promet et ce qu’on fait en réalité en Mauritanie, il y a l’espace qui sépare le ciel de la terre. Reconnus être des incontrôlables imprévisibles, nos autorités ne peuvent faire persuader quelqu’un par leurs seules recommandations. Tout le monde a alors peur. Et la confiance ne vient pas.
Entretemps c’est entre ce marteau et cette affreuse enclume où se trouve malheureusement le peuple mauritanien. Réduit à zéro, il est contraint de rire même s’il fallait qu’il pleure. Pas d’autre choix. C’est son destin qui survivra encore tant que les fervents symboles et idéologues de cette mentalité continueront encore dans la haute sphère de l’Etat.

06 février 2010

Les mésaventures de deux investisseurs: quand notre administration fait fi aux lois pour satisfaire les caprices de leurs parents

L’étranger ? J’y ai vécu. Même si ce n’était pour longtemps, j’ai quand même connu le peu de ses souffrances. Depuis lors, il m’est devenu une habitude d’être plus compréhensif et plus compatissant vis-à-vis des étrangers que quelques occasions me permettent souvent de rencontrer ici à Nouakchott. Cette semaine alors au cours d’une de mes sorties au marché, j’ai eu à rencontrer deux asiatiques de nationalité indienne. Après avoir servi d’interprète entre eux et une vendeuse, je me suis donné le temps de discuter avec eux en m’enquérant de leurs avis vis-à-vis de la Mauritanie et des mauritaniens. Il est évident, la réponse spontanée et positive ne ferait aucun doute. Ils trouvent la Mauritanie un pays moins encombrant et ses populations hospitalières. Mais seulement c’est en leur avançant que le mauritanien est un être bizarre, qui ne sait pas dire toujours non mais qui agit en non qu’ils ont commencé à me conter leurs mésaventures.
En effet les deux indiens qui étaient devant moi appartenaient à un groupe international d’agences de voyages dénommé Satguru Travel & Tours Services. Implantée dans plus de 35 pays à travers le monde avec plus de 52 agences, Satguru Travel & Tours Services emploie plus de 1000 employés locaux. Par ses services de qualité en billetterie, en réservation d’hôtels, en location de voitures et autres services touristiques, la société a à son compte une clientèle responsable de haut de gamme, une grande expérience qui l’a permise de représenter non seulement de grandes compagnies à travers le monde entier en leur servant souvent de conseillère invétérée. Aujourd’hui présente dans l’import et l’export aussi, Satguru, dans des pays comme le Burkina Faso, s’est lancée dans la construction d’hôtels de luxe afin de répondre de façon adéquate aux multiples exigences de leur clientèle.
Le mois de Septembre dernier les deux indiens ont alors fait cap sur Nouakchott pour l’implantation de leur société. Le 15 Septembre très exactement, ils ont soumis leurs dossiers à la direction du tourisme pour leur autorisation. Au moment de ce dépôt, aucune suggestion ne leur avait été faite. Une attestation de dépôt leur avait même été délivrée. Ils se sont alors acquittés des préliminaires de leur activité : location d’un lieu sis Tevragh-Zeïna, aménagement intérieur, recrutement des employés de nationalité mauritanienne et leur formation.
Mais à la date du 06-02-2010, autrement dit près de six mois après le dépôt de leur première demande, les pauvres promoteurs n’ont pas encore leur autorisation.
De la part de la direction, aucune explication n’est donnée. Ce qu’on peut comprendre ce qu’après avoir épuisé leurs arguments à caractère légal, le peu que l’on puisse dire est qu’ils s’adonnent désormais à des jeux de cache-cache derrière lesquels le plus insensé des hommes peut comprendre l’influence des forces nuisibles et invisibles. Craignant celles-ci et n’ayant pas de raison légale d’éconduire les deux investisseurs, notre direction se contente d’une simple fuite de responsabilité qui, au cas échéant, se transforme en séance de moralisation indigne.
A mon avis, il ne revient pas à notre direction de faire savoir à un investisseur étranger l’étroitesse du marché mauritanien. Nous ne sommes pas dans l’URSS de Staline. Sa conduite doit s’astreindre à la fixation des règles et conditions d’investissement même discriminatoires voire endurcies lorsqu’il s’agit des étrangers. Pour le reste, seule la qualité doit compter. Aux entreprises de s’adapter alors. Car l’idéal de tout pays ayant opté pour le libre marché est de soumettre ce dernier à la concurrence dans l’objectif d’une certaine excellence, laquelle fait, d’ailleurs, énormément défaut pour le tourisme naissant de notre pays.
Ensuite pour un pays engagé à attirer des investissements étrangers en plus des lourdeurs administratives sans véritable raison d’être, adopter un tel comportement ne permet pas de donner une leçon de morale. Une preuve qu’en Mauritanie le discours a toujours été un et la réalité un autre. Par cette réalité notre direction comme le guichet unique ne sont rien que d’autres machines destructrices. Après tout, quelle image ces étrangers ont de notre pays désormais au-delà du fait que leur investissement est minime ? Quel conseil sauront-ils transmettre aux autres investisseurs étrangers qui les en demandent ?
Enfin, au lieu de faire aventurer les pauvres ainsi en ternissant davantage la pauvre image de notre pays, pourquoi ne pas leur dire tout simplement la vérité, à savoir qu’ils ne sont pas les bienvenus en Mauritanie.
Et pourtant à l’heure actuelle encore, aucune réponse ne leur ai donnée.
Voilà pourquoi, me dis-je, tant que le président de la république ne prenne pas en main, personnellement la conduite des investissements étrangers dans notre pays, il se trouvera toujours quelques petits escrocs qui bloqueront l’arrivée des intérêts étrangers dans notre pays pour bien protéger les leurs qui ne nous ont pourtant pas fait avancer d’un pouce depuis tant de décennies.

04 février 2010

Ne dispersons pas nos efforts, inscrivons-les dans le cadre d'une politique générale de développement national basée sur des secteurs prioritaires

Durant la campagne présidentielle, bien que j'étudiais encore à l'étranger j'étais, tout de même, parmi les fervents soutiens à la candidature de O/ Abdel Aziz. Les réalisations inédites qui s’ensuivront pour le développement socio-économique de notre pays m'ont conforté encore davantage dans mon choix qui n’était pas certes fortuit dès le début mais qui pouvait être pris avec des pincettes pour tout celui qui connaît le politicien africain. Je peux reconnaître qu'à l'heure actuelle encore, s'il y aura une nouvelle élection, je n’hésiterai pas une seconde de plus à porter mon choix sur le même Aziz. Mais quant à l’avenir, c’est-à-dire exactement les présidentielles de 2014, pour lequel les précampagnes ont déjà débuté sur la toile à travers des interfaces sociaux comme twitter ou encore facebook, mon choix ne dépendra que de ce que la continuité du mandat nous réservera comme réalisation. Peu importe si ma voix ne pèsera pas devant celles, hypocrites ou opportunistes, qui seront nombreuses ou encore les voix issues de la fraude. L’essentiel est que vis-à-vis de mon pays et des générations futures je suis et resterai intègre.

Mais n’étant pas encore en 2014 et que les réalisations, faites jusque là, continuent de nous émouvoir comme on aurait voulu contre vents et marées plus ou moins incroyablement, espérons bien que la ligne de conduite adoptée, jusque là, ne déraille et que nous continuons de soutenir notre héros. Pour cela ne faut-il pas mettre les points sur quelques i ?

En effet, un programme reste un programme. Si les avertis d’une nation vous jugeront sur ceci, le bas peuple, quand même, qui a d’autres préoccupations liées à leur quotidien vous jugeront en terme d’aisance. Sur ce, la Mauritanie d’Aziz a-t-elle fait mieux ?

Les avertis et le bas peuple divergeront d’opinion. Quant à moi, permettez-moi, de vous dire ce que j’en pense.

Respecter ses engagements est une démarche louable voire même responsable du point de vue de nos réalités sociales. Mais un programme de campagne reste un programme de campagne. Autrement dit un programme élaboré dans le but d’attirer plus que souvent dans celui de mieux faire. Mais les politiciens chevronnés ont cet art, une fois la victoire entre leurs mains, d’associer ces deux aspects de choses.

Ce qui fut peu le cas de notre actuel président. Il a cherché à épater qu’à faire pour durer. D’ailleurs, tout averti sait que sa fameuse campagne de lutte contre la gabegie comme celle qui s’est donné comme objectif de faire de Nouakchott une véritable ville sont en train de devenir respectivement une campagne contre les faibles et un gâchis de deniers publics pour rien. Vous savez la suite pour le premier cas. Pour le second, plus d’un nouakchottois est convaincu que dans un mois les routes qui sont bitumées ne seront plus reconnaissables en raison des tas de sables qui ne cessent de les recouvrir. Raison de dire encore que ce n’est pas le début qui est difficile mais bien le suivi.

Rappeler cela nous contraint à voir le vrai fond du problème mauritanien : ce que tout se décide à part quand toutes les actions doivent être pourtant entreprises dans le cadre d’une politique générale de développement nationale. Cette politique qui doit être basée sur des visions respectives doit avoir comme moteur des secteurs clés dont notre pays dispose, en la matière déjà des atouts (exemple de l’agriculture et du tourisme). Tout ce qu’on aura, ainsi à entreprendre doit entrer dans le cadre de la ligne directrice tracée en ce sens.

Le second problème est notre administration. Quand on a de bonnes idées, il faut aussi les compétences pour les mettre en œuvre. Dire aujourd’hui que l’administration en place actuellement n’est pas compétente pour procéder au changement que l’on veut c’est trop diffamer. Ne pas reconnaître qu’elle est l’une des entraves principales à ce changement c’est perdre de vue la réalité. C’est vrai ces derniers temps, par les coups insolites dont elle avait été témoin direct, l’assiduité est devenue la conduite de certains d’entre eux. Toutefois le vrai fond du problème qui est qu’ils soient plus proches du citoyen en répondant comme il se doit à leurs véritables préoccupations reste encore l’une des lettres mortes. Avoir la signature sur un papier reste encore un des parcours les plus durs du combattant. Affreux et corrompus bureaucratiques doublés de clientélistes chevronnés et incompétents incommensurables. Le fusil n’a changé que d’épaule. Avant la corruption et l’incompétence étaient les affaires de face-à-face aujourd’hui elles se sont déguisées en fuite de responsabilité.
Si l’on vous dit qu’en Mauritanie, l’administration est là pour représenter les intérêts du privé et des clans, l’on ne pourra pas le croire. Mais si un ministre lui-même en personne vous dit qu’il faut d’abord l’aval de tel homme d’affaire pour signer votre simple autorisation, là vous resterez bouche-bée. Et pourtant c’est plus qu’une réalité. J’en étais témoin à plusieurs reprises contre l’esprit des textes et lois. Voilà pourquoi je ne cesse de le dire et le répéter le changement est plus qu’un mot. C’est même plus qu’un acte. C’est l’avis favorable de celui qu’on dirige. Et si l'on veut parvenir, voici à mon avis ce par quoi il faut procéder en plus de ce que j'avais dit à propos de la politique générale du développement basée sur des secteurs clés que notre pays doit adopter.
Procéder à un recensement de tous les fonctionnaires de l'Etat ayant des fichiers budgétaires. Séparer la graine de l'ivraie. Car dites-vous encore que des milliers de ces fonctionnaires sont fictifs ( morts, en retraite ou ne travaillant plus avec l'Etat ) mais qui continuent d'être payés. Quant à ceux qu'on denomme les non-permanents mais qui sont en réalité, pour la plupart des fictifs, ils doivent simplement procéder par des concours comme tout autre mauritanien dans le cadre de leur officialisation .
B- Procéder à un départ volontaire pour décanter l'administration de ses mauvais élements ou de ses élements fatigués et les remplacer par des jeunes compétents qui ont du sang neuf et n'ayant pas été temoins actifs de la génération des corrompus mais dont leur survie dans leur nouvelles responsabilités ne dépendra aussi que de résultats réalisés. Ces derniers auront comme ligne de conduite : le recours aux textes de lois pour n'importe quelle décision.
C'est avec ceci que tout partira à merveille. Au ca contraire le changement chantonné restera un simple rêve et l'éventuelle victoire des élections de 2014, le fruit des fraudes.

02 février 2010

N'accusons pas le terrorisme, le problème du tourisme mauritanien est avant tout administratif

Depuis 2007, date de premiers attentats terroristes sur le sol mauritanien, notre pays est devenu familier à des attaques similaires, dont le dernier en date est le regrettable enlèvement de deux touristes italiens à Kobéni dans l'extrême sud-est de notre pays. Depuis les commentateurs professionnels et amateurs ne cessent d'en faire écho en avançant régulièrement ce qui est et surtout ce que pourraient être les éventuelles conséquences de tels actes.

Il est évident, sans être expert, que c'est toute notre économie, partant la société, qui en payera les pots cassés. Ne serait-ce que du point de vue quiétude. Mais aller à ne voir que du côté du tourisme en osant, souvent, endosser la responsabilité de la faiblesse de nos arrivées au niveau de ce secteur à ces actes rares que minimes c'est ignorer tout de ce secteur, en amont, dans notre pays.
En effet, difficile voire impossible de ne pas reconnaître les effets de ces attentats sur notre économie en général. Mais quand il s'agit du tourisme, l'honnêteté patriotique, intellectuelle et professionnelle, pour celui qui a déjà séjourné au niveau du ministère en charge de ce secteur, nous contraint à reconnaître que ces actes n'avaient en fait rien ou peu trouvé de réalisé voire de consolidé.
Depuis 1996, date de l'adoption de la déclaration de politique générale de tourisme en Mauritanie par laquelle notre pays s'est engagé à prêter une attention particulière à ce secteur notamment en ce qui concerne sa version sélective, la seule réalisation digne que l'on peut mettre à l'actif de notre direction en charge de ce secteur est la mise en place de quelques arrêtés et décrets relatifs à l'organisation et au fonctionnement de ce secteur, textes d'ailleurs aussi contradictoires qu'ambigus ( attention ! il n'existe pas encore des normes de classement pour les entreprises hôtelières). Ceux-ci, fruits du travail amateur des faux consultants payés pourtant à des millions d'ouguiya par mois, sont pour la plupart plagiés ailleurs notamment des cas des pays qui sont vraiment en avance sur le nôtre du point de vue activité touristique.
Nul besoin de rappeler que le principal frein au bon fonctionnement de ce secteur se situe en amont notamment en terme managérial, à savoir le problème de compétences. Nos autorités ne cessent de faire la sourde oreille vis-à-vis de ce problème en cautionnant le clientélisme à double effets : un tourisme qui ne bouge pas mais aussi et surtout le gaspillage de deniers publics pour rien comme contrepartie. Bravo à la campagne de lutte contre la gabegie !!!!!!!
Et puisqu’il faut quand même un bilan, la fuite de responsabilité est devenue une technique coupe-faim. Allez dans notre direction et essayer de parler de l’état du tourisme dans notre pays, vous en saurez davantage. Même si c’est le sort de votre famille qui est en question.
Tantôt c'est l'Etat qui ne s'en occupe pas sérieusement. Mais qui est cet Etat ? Tantôt, c'est la direction selon les objections de leur propre ministre. A plusieurs reprises, il a réitéré le fait qu'il veut défendre ce secteur auprès du gouvernement afin qu'il bénéficie de l'attention qu'il mérite mais il lui faut un support d'appui. Qui l'élaborera ? C'est aussi cela la véritable préoccupation.
Pourtant certains agents de notre direction n'hésitent pas à faire étalage de leur amateurisme dans ce secteur dont ils ignorent tout lorsqu'il s'agit des décisions techniques. Mais en dehors de cette reconnaissance digne de courage qu'ont-ils fait de plus pour sortir du statisme et l’état d’ivresse dans lesquels la direction se trouve aujourd'hui (l'administration est aujourd'hui face au mur ne sachant pas ce qu'il faut faire. Elle se contente juste d'organiser quelques ateliers ou séminaires de déformation que de formation qui sont devenus d’ailleurs des occasions de règlement de compte entre opérateurs et administrateurs).
Presque rien. Au mois de Décembre dernier après quatre mois de vacances de poste due au fait que l’ex-directrice fut promue ministre, un nouveau directeur fut nommé au moment où on annonçait l’échec du Prcc. Donc 1.200 000 euros ont pris la fumée sans contrepartie palpable. Les premières réunions qu’il a eues à tenir avec les agents de la direction ont perdu de vue encore le véritable problème de la direction. L’on s’est contenté de rappeler encore, une fois de plus et de trop, les nouvelles dépenses pour des formations de prétexte.
Comme quoi, accusez le terrorisme d’être responsable de tous les maux que vit le secteur du tourisme en Mauritanie c’est venir enrichir les boucliers contre ceux, comme moi, qui ne cessent de dire et réitérer que le problème du tourisme mauritanien est avant tout administratif.

Voici ce à quoi j’ai intensément réfléchi la nuit dernière : nous mauritaniens, sommes tous, d’une manière ou d’une autre, des voleurs

La nuit du 01 Février 2010, je n’ai pas assez dormi. Je n’avais pas assez dormi comme la plupart des nuits d’ailleurs. Mais simplement ce n’était pas pour une quelconque causerie comme j’en ai habitude à tenir avec certains de mes amis orateurs. Non. Je n’avais pas assez dormi parce que ce que fut l’objet de mes introspections cette nuit-là est d’une envergure extraordinaire. Voici ce à quoi j’ai intensément réfléchi : le vol à grande échelle en Mauritanie.
Avant de conclure que tous les mauritaniens de l’intérieur sont d’une manière ou d’une autre des voleurs sans scrupule, j’ai d’abord passé à la peigne mes expériences de l’homme de rue mauritanien avant de les combler par celles que j’ai d’une administration, actrice de tous les coups tordus et bizarrement insolites.
En effet, en Mauritanie, tout le monde se dit, allez savoir pourquoi d’ailleurs, « affairman » selon le jargon populaire. Dans ce pedigree, l’escroc, le voleur passif, le criminel économique à grande échelle, l’assassin de la pénombre qui vit bien en jour en roulant dans des bolides aux prix défiant les records légaux, le baron de la drogue, le trafiquant d’enfants, les passeurs d’émigrés, l’homme de lois corrompu, les dirigeants escrocs d’association, tous en un mot, s’affublent du qualificatif de « biznessman ».
Que l’on ne s’étonne pas : on a rarement les yeux sur le comment des choses. Ce qui est important c’est la fin autrement dit ne pas de dépendre des gens à l’œil nu mais dépendre de leur vie dans l’obscurité en buvant leur sang ou en confisquant leur espoir compromettant leur avenir.
Le président, ses ministres, les directeurs, l’homme d’affaires, les chefs d’association, le petit boutiquier du coin, l’ouvrier et son apprenti, le petit réparateur, tous, sans aucune exception, se retrouvent dans cette case ignoble éclatant de rires criminels se tapotant sur les épaules, glosant à bâtons rompus aux téléphones comme si. S’ils réussissent leurs coups ce que leurs crimes se déroulent au moment où on ne le pense pas et souvent sur des personnes mal placées. En guise d’exemple, le président par exemple dans sa campagne de lutte contre la gabegie, peut profiter pendant que les esprits sont troublés, pour se bâtir des greniers défiant l’usure des temps. Le petit réparateur peut se permettre, si vous ne vous tenez pas à ses flancs, pendant qu’il répare votre appareil de trafiquer les matériaux neufs par des vieux. La femme qui part faire ses emplettes profite du manque d’attention du vendeur concentré sur une autre pour empiler sous son voile des tas de choses dissimulables. Le petit vendeur ambulant n’aura pas du mal à vous vendre un fer à repasser contenant autre chose que ce qui le permet de fonctionner.
En Mauritanie on appelle tout cela faire des affaires.
Mais seulement ce qui m’étonne dans tout cela, ce que chaque mauritanien se permet de critiquer l’autre sans pourtant avoir jamais fait de mieux. Hypocrisie ? Oui hypocrisie systématisée. « Si l’on veut s’en sortir en Mauritanie, il faut chausser la chaussure que l’on appelle faire comme les autres » disait mon petit-frère. Avait-il tort ? Si c’est le cas pourquoi un de nos opposants irréductibles est l’une des souris de la Mauritanie d’Aziz alors que le secrétaire général de son parti continue d’écouter seul RFI dans les bureaux déserts de leur siège ?

01 février 2010

Can 2010, les leçons dispensées par la victoire de l'Egypte

La Can est finie. L’Egypte comme dans les deux dernières éditions l’a encore remportée. Trois victoires d’affilée donc. Trois victoires qui ont créé l’émotion. Trois victoires qui ont rappelé que le sport n’est pas le seul fait du talent mais bien plus encore.

Ni la côte d’ivoire de Didier et non de Drogba, ni le Cameroun de Samuel et non de Eto’o n’ont pu se rendre compte de cette réalité que certains trouveront amère mais bien plus réelle encore lorsqu’on sait qu’aucun de deux n’a pu même se contenter de la troisième place. Au lendemain de leurs cuisants échecs, on pouvait lire sur le net ou écouter à travers certaines radios ou télés, des avis qui ne font confession d’aucune surprise d’ailleurs. Tellement les individualités, les réticences font bonne foule dans ces équipes. Les joueurs, disaient certains, sont pressées de se voir éliminer afin de rejoindre le plus vite possible leurs clubs en Europe. D’autres complètent qu’ils ne sont d’ailleurs là parce que soucieux de leur aura ou craignant de se voir coincer d’une manière ou d’une autre par leurs pays respectifs. Quoique l’on puisse tenir comme propos l’on ne saura ne pas reconnaître aussi la responsabilité des équipes respectives des joueurs. Certaines ne se débarrassent de leurs joueurs qu’à quelques jours de la compétition. Bien que génies en ballons ronds, ces joueurs, ayant peu entrainé avec leurs équipes nationales, ne pouvaient faire mieux que ce qu’ils peuvent faire seuls. Le foot n’est pas une affaire individuelle. C’est un jeu collectif, qui réussit en collectif et ne peut survivre qu’ainsi.

Ensuite, il ne faut pas oublier le manque de patriotisme sincère de nos joueurs qui sont prêts à tout faire lorsqu’ils sont dans leurs équipes en Europe pour des fins palpables mais qui mettent la main dans le vendre lorsqu’ils sont en Afrique, convaincus que quoiqu’il en soit Drogba restera Drogba et Eto’o, Eto’o. Si la faute est des autorités d’abord, l’idée de patriotisme leur en incombe une partie. Si j’ai à réclamer, je le réclame avant d’y être. Ma présence dépendra alors de la satisfaction ou non de ma demande. Et non sur le terrain.

Ces deux facteurs ont alors été à profit des égyptiens et autres algériens. Les premiers sont arrivés à leurs fins. Les seconds ont été démolis par leur comportement va-t-en guerre. Mais puisque c’est de l’Egypte qu’il s’agit. Que faut-il encore de plus réel.

Une équipe sans complexe
Lors de la coupe de la confédération dernière, au cours du match Egypte-Brésil qui s’était soldé enfin par la victoire du dernier, tout celui qui avait suivi le match en question pouvait être convaincu de trois choses principales : amour du ballon rond et de la patrie, le manque de complexe devant qui que ce soit et enfin l’esprit collectif. Si les deux premières choses relèvent de la nature des hommes mêmes, l’esprit collectif est une affaire d’habitude. Faut-il rappeler que l’Egypte est l’une des rares équipes africaines où la plupart des joueurs évoluent dans le championnat national et souvent dans la même équipe ? Faut-il oublier qu’elle a été toujours entrainée par le citoyen égyptien même.

Comme quoi le foot n’est pas qu’une affaire de talent.