05 octobre 2007

L'afrique, Sarkozy, Adame Ba Konaré: Les trois défis du siècle

Je ne suis pas historien. Je ne sais pas assez de l’histoire. Mais si je devrai donner mon opinion de l’Afrique par rapport à son vécu quotidien, je dirai simplement : l’Afrique ne serait pas aussi bâtarde et ridicule, aussi pire dans le pire des malheurs que ce qu’il est aujourd’hui si seulement elle n’avait pas été contrainte à prostituer avec l’Occident par la traite négrière d’abord, ensuite par la colonisation. En effet ces deux évènements furent deux erreurs grandioses et fatales dans l’histoire de l’humanité auxquelles le sort de l’africain serait toujours confondu. Elles resteront, ainsi, ces deux taches éternellement indélébiles qui caractériseront l’africain là où il pourra passer. Et la route est encore très longue quant à leur pansement. Seulement le temps est aux moqueurs de dire ce qu’ils veulent à propos de l’Afrique devant les africains sans honte, avec orgueil et folie de grandeur. Oui Sarkozy n’a pas tort, l’Afrique est caractérisée par l’immobilisme et l’éternelle répétition de mêmes actes et de mêmes paroles. Mais il a tort de soutenir que le métissage que notre continent a connu par l’erreur de l’Histoire est un atout.
Cependant qu’était l’Afrique avant la colonisation ? A cette question ultime les réponses divergent, tellement les connaissances en la matière restent réduites aux multiples écrits, pour la plupart falsificateurs, des explorateurs occidentaux ; tellement les seules connaissances à la disposition de l’africain lui-même, restent limitées au domaine de l’oralité donc de ouï-dire que les rationalistes de notre monde ne peuvent s’empêcher de fuir. Tout ce que l’on sait ce que dans les années 60, l’intellectuel africain a eu l’envie de réécrire son histoire. Un signe qui ne trompe pas par conséquent. Car il ne se reconnaît pas à travers ce « sauvage », ce « belliqueux », ce « cannibale » qui subit les foudres des épidémies les plus destructives que les intellectuels explorateurs occidentaux ont décrit dans leurs écrits d’avant et d’ au cours de la colonisation. Sarkozy, à travers son discours de Dakar, n’est en réalité que le nouvel explorateur qui n’est plus au service de la colonisation du siècle révolu, mais bien celui du grand capital à travers lequel le destin de l’occident est écrit. Car que l’on le veuille ou non, qu’on l’admette ou non, une chose ne fait aucun doute aujourd’hui pour les esprits cultivés : l’Occident ne peut jamais s’en passer de l’Afrique. Et dans le cadre du respect d’une telle ligne de mire vers la grandeur, la force qui lui a permis de soumettre nos aïeux ne peut plus se pourvoir des reines de l’instauration d’une telle iniquité sans que le monde ne se transforme en jungle. « L’art de vaincre sans avoir raison » ne peut à cet effet que se frapper la poitrine. Sarkozy l’a utilisé. Il l’a utilisé avec art, maîtrise dans l’Afrique et devant cet éternel enfant qu’on appelle africain. Des panafricanistes déguisés comme Wade, des intellectuels vaccinés comme ceux de l’Université Cheikh Antan Diop étaient bien présents. Mais le loup qu’était Sarkozy, le Boa qu’il était, il a pu hypnotisé tous. Sur les visages rien que des sourires puérils. Rien que l’envie d’être grand devant un Sarkozy qui a toujours cherché et eu à rendre petit l’africain qui a cessé pourtant d’être enfant depuis. Il a humilié l’Afrique en Afrique devant des africains, ces africains qui ont pourtant le devoir de défendre l’Afrique. Tout le monde s’était tu sous prétexte d’un éventuel respect de l’étranger. Non on ne respecte pas l’étranger en le laissant t‘insulter chez toi. Et la meilleure façon de lui rendre ses monnaies n’est pas non plus de réagir avec qu’il ait plié bagages. Ce n’est pas lui manquer si on réagit à la Poutine.
Sarkozy est parti alors sain et sauf. C’est là le symbole de la mort de la tigritude africaine. Il est parti sain et sauf après avoir nié l’Afrique, après l’avoir assimilée à l’Occident. Pour lui l’Afrique s’appelle « immobilisme ». Pour lui l’Afrique c’est là où l’on peut s’exercer à « l’éternel recommencement de mêmes actes et des mêmes paroles ». Pour lui l’Afrique regrette un « âge d’or qui ne reviendra jamais pour la simple raison qu’il n’a jamais existé ». Et que le métissage avec l’occident ne fut pas un inconvénient pour l’Afrique mais plutôt un moyen qui permettra d’aligner l’Afrique sur la même longueur d’onde que les continents évolués. C’est là la dénégation totale de la mémoire de l’Afrique. L’Afrique n’est pas qu’immobilisme. Elle est aussi évolution mais à sa manière qui n’est pas celle d’un lèche-cul. Hier nous étions dans la colonisation aujourd’hui nous sommes dans la démocratie à l’africaine. Quant à la pauvreté, elle n’est pas une fatalité et que le grand-père de Sarkozy a préparé l’avenir de Sarkozy des richesses de l’Afrique. ..............je continuerai prochainement