25 septembre 2012

La semaine de la Rim à Paris: Une histoire qui ne se justifie pas


Dans les semaines voire les mois à venir, notre pays honorera son rendez-vous annuel dans la capitale française à l’occasion de la troisième édition de la semaine de la Mauritanie à Paris.

A des moments aussi décisifs de l’histoire du tourisme en Mauritanie, l’occasion semble être unique de par les défis posés qu’elle doit avoir le mérite de lever mais aussi les immenses attentes auxquelles elle doit pouvoir apporter le minimum d’espoir.

Il n’est à l’insu de personne ; le tourisme mauritanien en 2012 est un tourisme inexistant malgré l’évidence d’une sécurité incontestable et des conditions de voyages plus ou moins acceptables.

A cette amélioration positive de la situation, beaucoup étaient ceux qui avaient plaidé pour une réaction de la part de nos autorités en charge du tourisme à travers une politique de communication adaptée.

Mais de mai 2011 à Septembre 2012, l’horloge semble avoir fait beaucoup de galops. Le bourbier malien qui ne cesse d’accroître la menace terroriste à nos portes et les bouleversements politiques dans le monde arabo-musulman, en tout, venant réconforter les conséquences dissuasives de la crise financière internationale et des consignes de sécurité de Paris, ont inscrit dans le registre du passé ce temps où la seule communication suffirait pour changer la donne.

Il va sans dire qu’en sage, on ne saurait faire fi à cet ensemble dissuasif pour persister à tenir un événement qui inscrit dans son ordre de jour en termes d’objectif la relance du tourisme surtout dans sa version internationale.

Nous ne cesserons de le dire et le redire, la priorité du tourisme mauritanien au temps qu’il fait est loin d’être une escapade à Paris, fut-ce aux finalités de convaincre le ministère des affaires étrangères françaises à revoir sa position quant à ses consignes de sécurité en direction de notre pays.

C’est plutôt le temps d’adopter une ligne de conduite intégrée, claire et concertée en fonction de laquelle tous les paramètres de la question touristique auront droit d’être cités.

Et à mon sens, la meilleure option qui doit prévaloir doit être un retour vers soi, où la question opportune sera de savoir comment à partir de soi, on peut fonder les bonnes bases du tourisme mauritanien ?

Autrement dit, pour le moment, mieux vaut tenter le tourisme interne ou intérieur……

08 août 2012

« Ligha’a ma’a cha’ab » 2012 du point de vue tourisme ?

« Ligha’a ma’a cha’ab », version 2012, est bien terminée. Le temps est désormais aux points de vue et autres interprétations de tout bord. Et chacun y va de ce qui l’intéresse. Auteur d’une publication à la veille de cette ultime rencontre d’Atar sous le titre « Tourisme en Mauritanie, Excellence Mr. le président, je vous écris cette lettre », il m’échoit aussi de revenir sur cette rencontre afin d’y voir ce qu’il en est exactement du point de vue touristique.
En effet, si dans une de mes publications titrée « ligha ma’a cha’ab 2012: Ould Abdel Aziz, un président assagi ? », j’avais eu à dire que « l’édition 2012 s’apparente mieux à une occasion pour le président de s’excuser des offenses commises à l’égard des hommes d’affaires de cette région juste après sa prise de pouvoir en 2009 qu’à un souci d’apporter une vraie réponse aux vrais problèmes de la région. », cette vérité reste encore plus patente quand il s’agit du tourisme.
Toutefois, au-delà des décisions occultes qui pourraient être entreprises par-ci par-là, qu’est-ce que la réalité crue de cette rencontre nous a permis d’espérer du point de vue touristique ? Autrement dit, la rencontre d’Atar a-t-elle été vraiment au rendez-vous du point de vue touristique ? Quelles sont les mesures prises par son excellence dans ce cadre ?
Rappel
Quand j’apprenais, il ya de cela quelques semaines, le voyage que devrait effectuer Ould Abdel Aziz à Atar, ma joie était sans limite. Car, à mes yeux, Atar symbolise le tourisme et partant une activité à laquelle a dépendu pendant presqu’une décennie la vie des milliers de gens mais qui a malheureusement souffert du manque d’attention de hautes autorités.
S’il est inutile de rappeler ce qu’a eu comme effets cette situation contradictoire à plus d’un niveau, à notre sens, Atar la touristique devenue Atar la répudiée allait devenir Atar la solution avec cette visite.
Mais hélas.
De cette « Ligha’a ma’a cha’ab » version 2012, du point de vue touristique, le président, avec un air mi-figue mi-raisin, a plutôt joué sur les mots à travers une déclaration à emporte-pièce mais qui semble résumer tout. Cette déclaration selon laquelle leur « présence à Atar fait partie des solutions aux problèmes du tourisme », si elle n’est pas spontanée, d’une part est révélatrice d’une recommandation explicite à recourir au tourisme interne qui n’est par essence que cette forme de tourisme qui « comprend les activités d’un visiteur résident dans les limites du pays de référence, dans le cadre d’un voyage de tourisme interne ou d’un voyage du tourisme émetteur ».
Mais d’autre part, elle révèle que l’ironie est devenue un moyen de fuir ses responsabilités surtout quand il s’agit du tourisme réduit ces dernières années à moins que rien surtout quand il s’agit de sa version internationale.
Grosso modo, si ce n’est espoir, « ligha ma’a cha’ab 2012 » a laissé les passionnés du tourisme sur leur faim.
La vérité est que le boss semblait manquer de tout. Ni chiffres, ni idées réalisables et à court d’idées en matière de tourisme, il fait incessamment recours aux raccourcis sous forme d’ironie.
Voilà qu’en laps de temps, tout un rendez-vous fut manqué. Ce qui est évident, ce que ni les autorités compétentes, ni les associations dans le domaine du tourisme, ni la fédération, ni, non plus les initiatives individuelles n’ont véritablement joué le jeu.
Cette débâcle a révélé que le tourisme mauritanien manque drastiquement d’hommes et femmes de conviction, organisés ou non en lobby ou autres groupes de pression sensés défendre ses intérêts.   
En conséquence là où il fallait s’attendre à ce qu’Aziz annonce que le tourisme dans sa version faisable soit l’objet d’une attention politique particulière, nous nous sommes retrouvés face à un père de famille qui fait la morale à un enfant à base des calmants étiquetés « espoir ».
Ainsi est le destin du tourisme en Mauritanie. Triste destin.

07 août 2012

LIGHA’A MA’A CHA’AB 2012: OULD ABDEL AZIZ, UN PRESIDENT ASSAGI ?

Dans la soirée du 05 Août 2012, Ould Abdel Aziz célébrait à Atar, à l’occasion de sa fameuse « ligha ma’a chaab » la troisième année de son accession au pouvoir en Mauritanie.

Contrairement aux deux précédentes sorties, la « ligha ma’a chaab » de cette année a l’originalité d’être tenue à Atar, la ville de Ould Taya mais aussi la capitale touristique de la Mauritanie.

C'est, à dire qu’au-delà de la politique politicienne, l’évènement devrait avoir le mérite d’être à la hauteur des attentes immenses dans ce coin de la Mauritanie.

Mais hélas. La « ligha ma’a chaab » de cette année s’apparentait mieux à une occasion pour le président de s’excuser des offenses commises à l’égard des hommes d’affaires de cette région juste après sa prise de pouvoir en 2009 qu’à un souci d’apporter une vraie réponse aux problèmes de la région.

A Atar, ce n’est pas le Aziz que l’on connait d’habitude qui était face au peuple. Mais un Aziz assagi dans sa façon de parler, un Aziz, nouvel amateur de la langue des bois qu’il répugnait pourtant autrefois.  

Bien que les phrases qu’il a « parcœurisées »  du type « n’est esclave que celui qui le veut », « nous ne sommes pas en guerre contre Alqaida » restent encore une partie non-négligeable de son dico perso, Ould Abdel Aziz a acquis plus d’expérience qu’autrefois. Il ne conteste plus, il minimise. Il ne particularise plus mais généralise.

Aussi, cet homme qui avait du mal à accueillir par le sourire est désormais friand d’éclats de rire. Et cerise sur le gâteau, la posture par laquelle il a clos la soirée rappelle qu’en Mauritanie aussi, on peut avoir notre Steve Job national à la tête du pays.

Enfin de compte, faut-il résumer que la « ligha ma’a chaab » de 2012, introduit une nouvelle ère dans la gouvernance de Ould Abdel Aziz ?

Rien n’est moins sûr mais attendons et voyons…………… 

04 août 2012

Tourisme en Mauritanie, Excellence Mr. le président, je vous écris cette lettre

Demain, 05 Août 2012, pour la troisième fois consécutive vous serez face au peuple mauritanien à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de votre troisième année d’arrivée au pouvoir. Un rendez-vous annuel pour non seulement faire le bilan de vos différentes actions à la tête de l’Etat mauritanien mais aussi s’expliquer sur les décisions que vous aviez dues prendre mais qui restent encore incomprises de la part du citoyen lambda.

Oui, à l’occasion de cette troisième sortie, vous allez échanger de vive voix avec le peuple et cerise sur le gâteau, dans une des régions où, parait-il, vous avez du mal à vous faire admettre.  Question de principes ou simple casting politicien dans l’exécution de vos promesses de campagne ?

Seule l’histoire pourra nous en dire un jour davantage. Pourtant, à bien de points de vue, c’est de ce constat que dépend le succès de cette sortie d’Atar.

En effet, plus qu’une occasion de tarir l’opposition de l’une de ses potentielles ressources, la sortie d’Atar doit être une chance de responsabiliser chaque mauritanien en le reconsidérant dans le rôle qui lui sied de droit en tant que citoyen loin des conflits partisans.

Elle doit être également l’occasion de mettre en valeur même théoriquement toute activité socio-économique à laquelle peut s’intéresser une seule personne du peuple dont vous avez l’honneur de diriger. Combien de mauritaniens vivent-ils du tourisme ? Combien des touristes recevons-nous annuellement ? Combien sont-elles évaluées les recettes touristiques annuelles ?

Excellence, si toute tentative de réponse à ces questions ne peut relever que de l’à-peu-près, il est inutile de vous rappeler que la ville où vous vous trouvez actuellement est la ville la plus touristique de la Mauritanie.

C’est ici que pendant des années des vols directs en provenance de Paris atterrissaient avec à leur bord plusieurs touristes. C’est ici que beaucoup de mauritaniens ont fait leur nouvelle destination quand tout devenait difficile à l’intérieur du pays.

Ici, les perspectives de développement étaient claires et s’annonçaient durables car, tout simplement avec Atar, l’espoir d’une émergence touristique était une réalité.

Oui, Excellence, c’est aussi d’ici que viennent beaucoup de ceux qui ont tout perdu après la débâcle du tourisme. Atar, la touristique n’est plus que l’image d’elle-même. La ville solution devient peu à peu, depuis 2007, la ville taboue. Tout semble tendre vers la mort ici.

Avec votre visite animée, l’activité principale de cette ville qui est le tourisme aura droit d’être citée. Il aura droit d’être cité dans sa version de tourisme interne, une version qui ne demande que la volonté politique et surtout votre majestueuse recommandation.

En tout cas, il y va de la réalisation de quelques uns des objectifs latents assignés à cette sortie  d’Atar.

28 janvier 2012

Tourisme en Mauritanie : Ce qui doit nous inspirer le festival des villes anciennes

Le 04 Février 2012, la ville d’Ouadane rayonnera sous les couleurs de la seconde édition du festival des villes anciennes. Depuis des mois déjà, certains voyagistes et particuliers, français notamment, ont fait acte de leur participation. A Nouakchott, l’évènement est aussi à la une des discussions dans certains salons huppés. Une preuve que le festival des villes anciennes, qui est à sa seconde édition cette année après celle de Chinguitti l’année passée, tient à s’inscrire dans la durabilité.

Mais au-delà de cet engouement qui parait être tout à fait logique pour un pays où il n’y a quasiment pas de précédent en matière de tourisme, que nous inspire réellement la deuxième édition de ce festival notamment du point de vue touristique ? Notre administration nationale du tourisme aura-t-elle enfin l’inspiration tant cherchée ? Autrement dit l’évènementiel sera-t-il au centre d’une éventuelle stratégie en vue de la relance du secteur du tourisme ?

En effet, quand il s’agit de notre administration nationale du tourisme, le plus grand futurologue aura du mal à prévoir un iota de ce qui pourra être fait dans les jours à venir - si ce n’est le statu quo- tellement, le défaut de volonté nourri par la carence en idées adaptées, ici, se dilue dans celui des moyens à plusieurs niveaux et tout ceci, aux mains d’un ministère qui a du mal à convaincre les hautes autorités à leur doter du minimum nécessaire.

Mais quoi qui puisse advenir, l’engouement populaire qu’est en train d’engendrer le festival des villes anciennes est venu confirmer ce que nous avions avancé et défendu depuis fort longtemps, à savoir communiquer en faisant beaucoup de bruits.

En effet, plus d’un averti sait que la peur véhiculée par le spectre du terrorisme reste ce qui freine la reprise de l’activité touristique dans notre pays. Malheureusement, dans le cadre du rétablissement de l’image d’une Mauritanie stable et sécurisée, il y a lieu de reconnaître qu’aucun effort n’est engagé malgré les énormes sacrifices consentis en termes de lutte contre le terrorisme.

Aujourd’hui, Dieu sait que notre pays reste l’un des plus sûrs dans la région. Et le peu de touristes qui nous rendent visite ne manquent de s’en rendre comptent aussi vite. Mais faudrait-il encore communiquer là-dessus à travers des actions concrètes à l’image de l’actuel festival des villes anciennes.

En effet, on aura beau à dire et à redire que la Mauritanie est un pays stable et sûr sans changer grand-chose de l’idée que l’on a d’elle tant qu’à travers des manifestations de promotion touristique organisées sur place, on ne fait pas vivre ceux qui en doutent du bien fondé de notre thèse.

Pour parvenir, il va sans dire que les bonnes idées ne feront aucun défaut. Qu’il soit un simple salon du tourisme où on prendrait soin de convier des T.O bien définis ou une simple journée de promotion de la diversité culturelle où on donnera l’occasion à toute la Mauritanie de découvrir la Mauritanie, faire du bruit reste l’issue ultime dont l’essence est de tenir le touriste par la main. Mais faudrait-il encore la volonté, la volonté de faire et d’œuvrer sans aucune condition fut-ce celle des moyens énormes que l’on a l’habitude d’exiger.

En tout cas, quoi que l’on puisse dire le festival des villes anciennes a eu le mérite de faire inspirer au fait que faire du bruit est un des moyens les plus efficaces d’assurer la relance progressive du tourisme en Mauritanie ?

La leçon sera-t-elle discernée, étudiée et mise en pratique ?

Attendons et voyons …..

23 janvier 2012

Les jours de notre général au pouvoir sont-ils vraiment comptés ?

Les mauritaniens ont toujours rêvé d’un État juste, développé et puissant. Et jusqu’à preuve du contraire, ces idéaux restent aujourd’hui encore d’actualité : la justice et le développement, on œuvre pour, même si souvent c’est de manière hypocrite. Quant à la puissance, terme par lequel nous supposons entendre dans le cas de notre pays, l’idée d’une démarche politique en vue de faire goûter aux différentes composantes de sa population, de la même manière, la justice et à influer à sa façon sur les relations politiques internationales, nous pouvons admettre, sans être satisfaits, que des étapes ont été franchies dans ce sens. Inutile d’égrainer les faits. Mais une chose est sûre la Mauritanie de 2011 et début 2012, est une Mauritanie qui ose dire merde quand il le faut. Printemps arabe l’oblige ou avons-nous simplement un président qui n’a peur que du diable ? Peut-être.

En tout cas quoiqu’il en soit, chaque mauritanien sait qu’Ould Abdel Aziz sait frapper. Il sait frapper au bon moment et au meilleur endroit. Cela va de soi naturellement. Mais n’est-ce pas lui qui n’a vu que l’intérêt de la Mauritanie en présentant notre candidature au poste de membre non permanent du conseil de sécurité pour la période 2012-2013 à telle enseigne que notre voisin du nord voit rouge? N’est-ce pas lui qui a fait savoir au roi qatari que le seul problème de la Syrie est El Jazeera en mettant à nu le jeu inavouable de ce roi, aujourd’hui Kadhafi d’autrefois, au point que ce dernier écourte son séjour en quittant la Mauritanie sans même être accompagné ? N’est-ce pas lui qui s’est engagé avec Alger à telle enseigne que certains analystes ont justifié l’atmosphère morose qui caractérise les relations maroco-mauritaniennes ?

C’est là la preuve que la personnalité d’un homme a une influence considérable sur sa manière d’être, d’agir et de réagir. Et quand cette personnalité fait défaut, autant s’en tenir pour se targuer de conduire tout le destin d’un pays.

Je n’ai pas l’intention de faire l’éloge d’un homme appelé Aziz. Mais s’il tient à être fondé dans arguments et convictions, j’ose reconnaître que le courage de l’homme qui nous dirige aujourd’hui nous donne autant qu’il nous fait perdre. Aux hommes d’interpréter, à l’Histoire de juger et aux ennemis de la Mauritanie remis à leur place de faire ce qu’ils veulent comme à l’accoutumée; sans jamais pouvoir effacer ces écrits indélébiles de marque azizienne.
Aziz a beaucoup fait. Aziz n’a pas peur. Aziz réagit au bon moment. On a peur pour Aziz qui n’a pas peur pour lui.

Une bonne action est bien. Mais quand elle est durable c’est encore mieux. La Mauritanie a aujourd’hui tant besoin d’Aziz que lui-même en personne ne perçoit pas que trop oser souvent risque de remettre en question cet espoir. Il est bon de tirer mais pas toujours beaucoup tirer. Persister à beaucoup tirer implique que l’on pense beaucoup à soi qu’à ce pour quoi on tire.
Et l’histoire de la Mauritanie est là pour nous donner beaucoup d’enseignements. Les coups d’Etat ont toujours été fomentés de l’extérieur. Aziz a touché dans l’amour-propre, le Maroc. Il n’est pas en odeur de sainteté avec le Qatar, le pays d’El Jazeera et celui des pétrodollars. Avec Wade, ils s’observent en chiens de faïence. A l’intérieur, l’hypocrisie a toujours déterminé nos comportements. Les lionnes blessées sont toujours aux aguets. Les islamistes tiennent la voix haute. La conjoncture internationale a mis la population du monde entier sur le qui-vive. Autant d’ingrédients qui pourraient justifier l’injustifiable.

Et bien placé pour le savoir, Aziz sait que nul n’est une ile. Et aussi arrogant que notre nature nous impose d’être, aussi puissant et chanceux que le destin nous occasionne, tout est affaire de temps et de circonstances. On a beau être rusé, tacticien, courageux, il y a toujours mieux voire plus que soi.

Et je ne l’apprendrai pas, non plus, à Aziz que la conservation du pouvoir même légitimement est un art et pas simplement une affaire de tactique.
De ce fait, on ne peut prétendre diriger longtemps si l’on se fait une ile et œuvre pour maintenir ce statu quo.

L’une des bonnes manières implique qu’autant qu’on se fait d’ennemis de poids, on doit aussi œuvrer pour avoir des amis de même teneur. Au moins si la balance n’est pas équilibrée, elle ne sera pas, tout de même, déséquilibrée à notre désavantage.

17 janvier 2012

La face cachée du festival de villes anciennes…

Au début du mois de février prochain, nous serons au grand rendez-vous annuel des villes anciennes. Après Chinguetti, l’année passée c’est au tour d’Ouadane d’être à l’honneur à l’occasion de cette seconde édition du festival ; une autre manière de faire revivre ces villes anciennes, depuis longtemps confrontées à l’usure du temps face, en une certaine manière, au désintérêt de l’homme au point que la réalité crue des temps qu’il fait là, force à la contemplation d’un amas dunaire de pierres posés ici et là.

Pendant des décennies, nos villes anciennes, à part le simple fait qu’elles ont servi de fond de commerce à quelques opportunistes de premier abord, ont drastiquement manqué de tout ce qu’elles méritent, une espèce d’incarnation à la photocopieuse de cette Mauritanie qui laisse tout en désuétude, et croyez-moi, même sa propre Histoire.

Si, alors, ce festival s’inscrit dans un ensemble intégré d’une stratégie générale qui consiste, entre autres, à faire revivre et dynamiser la culture mauritanienne dans sa diversité, il y a, franchement, lieu de se réjouir. Si c’est une des actions à bâtons rompus dont nos politiques nous ont habitués, impossible de ne pas y voir un calcul politicien dont le seul mot d’ordre restera le buzz médiatique dans la finalité de se faire un nom et rester sur place…

Pourtant s’il faudra se remettre aux ouï-dire d’ici et là, madame la ministre de la culture, puisque c’est de son département qu’il s’agit, dispose d’un plan d’action qui est, sur le plan culturel, digne d’un « programme électoral ». Ce qui ne peut pas tout justifier pourtant.

Éléments d’explication.

Un festival est une démarche de promotion et une démarche de promotion pourrait être, pour une institution publique comme le ministère en charge de la culture, une imposture si elle ne suit pas un acte quelconque de préservation voire d’enrichissement prouvé. Malheureusement, l’état de la culture en Mauritanie plaide dans ce sens aujourd’hui. Les guides et autres promoteurs artisanaux en savent quelque chose.

Et là où nous nous attendons logiquement à un complexe culturel digne de ce nom composé d’une bibliothèque nationale moderne, d’un conservatoire de musique, d’un centre d’initiation aux arts et métiers locaux, d’un espace d’animation culturelle et au cas échéant des centres culturels et musées thématiques partout dans les grandes villes de Mauritanie, nous nous sommes retrouvés dans l’accomplissement des responsabilités qui semblent plutôt relever du domaine de compétence du ministère en charge du tourisme, devenu en quelque sorte et théoriquement, un secrétariat de son homologue de la culture.

Présage d’un ministère d’état chargé de la culture, de l’artisanat et du tourisme coiffé par Mme Cissé ?

On ne saura encore dire cela. Mais une chose est sûre par le tonus que donne le festival de villes anciennes à l’activité touristique en Mauritanie, ce secteur a de fortes chances de sortir du marasme dans lequel, il semble être cantonné depuis belle lurette et que le ministère à qui relève sa responsabilité a eu du mal à comprendre et solutionner.

Une autre manière de dire que le festival de villes anciennes est plus touristique que culturel ? Et où doit bien se cacher O/ Daramane au point que son département devienne sous son œil contemplateur une espèce de direction du ministère de la culture ?